Il semble que la situation de l’éducation dans le Tiers Monde ainsi que ses perspectives soient particulièrement alarmantes. Selon la Banque Mondiale (BM), le nombre d’enfants entre 6 et 11 ans non scolarisés dans le monde s’élève à 113 millions (Le Soir du 10/10/02). Une situation appelée à s’aggraver puisque la même Banque Mondiale prévoit que ce nombre d’enfants privés d’école montera à 162 millions d’ici 2015.
Dans ce dossier, nous avons voulu donner la parole à des représentants du Tiers Monde. Afin de comprendre comment se vivent sur le terrain les situations difficiles décrites par des chiffres ou des analyses théoriques. Afin de percevoir par quels mécanismes concrets la dette et le processus de marchandisation de l’enseignement détériorent les conditions de vie des jeunes et de leurs enseignants.
Jean Peutêtre M’pelé est inspecteur au Congo Brazzaville (à ne pas confondre avec la RDC). Fatoumata Ba Diallo, une jeune poétesse malienne, a terminé ses études depuis peu dans son pays. Ils étaient l’un et l’autre les invités du CNCD dans le cadre de la campagne 11.11.11 sur le thème de » la dette du Tiers Monde et l’éducation « . Qu’ils soient tous deux remerciés pour leur contribution.
Nous avons aussi cherché à comprendre pourquoi la Banque Mondiale s’intéresse à ce drame. Humanisme tardif ou utilisation machiavélique d’une catastrophe sciemment provoquée ?
Enfin, nous avons jugé utile d’évoquer l’enseignement à Cuba pour montrer qu’il n’y a pas de fatalité
—-
– Au Mali, l’école s’enlise dans les sables mouvants
– Dette et enseignement
– [Congo-Brazzaville: de l’endettement critique à la marchandisation
->2]
– Le tiers-mondisme » à la façon Banque Mondiale «
– L’enseignement à Cuba