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La notion de compétences est-elle pertinente en éducation ?
Comme on le sait, depuis deux décennies, la logique des compétences a envahi le champ de la formation. Ce phénomène constitue une nième version des tentatives de renouvellement qui jalonnent l’histoire de l’éducation, et comme toutes les tentatives antérieures, elle pose un ensemble de problèmes que je vais examiner avec vous en quatre étapes.
L’approche par compétences : une mystification pédagogique
« Approche par compétences », « évaluation par compétences », « compétences de base », «compétences transversales », «socles de compétences », « compétences terminales »... Le concept de «compétences» est devenu incontournable dans les écrits sur l’enseignement. Son succès est planétaire. Après les Etats-Unis, le Québec, la Suisse, la France, la Communauté française de Belgique et les Pays-Bas, « l’obsession des compétences » [Boutin et Julien, 2000], cette nouvelle «pensée pédagogique unique» [Tilmant 2005], est désormais en train de conquérir la Flandre. Mais sous le couvert d’un discours parfois généreux et moderniste pourrait bien se cacher une opération de mise au pas de l’enseignement : sa soumission aux besoins d’une économie capitaliste en crise.
A qui profitent les compétences ?
--Dès que l’on gratte un peu le discours romantique de certains pédagogues, l’approche par compétences se dévoile pour ce qu’elle est : une conception de l’éducation entièrement vouée à faire de l’école un instrument docile au service de la rentabilité économique et du profit.
«Mobiliser», sans connaître ni comprendre
-L’un des reproches le plus souvent formulés à l’adresse de l’approche par compétences est qu’elle relègue au second plan et néglige les contenus propres aux disciplines enseignées : le savoir et le savoir-faire. Malgré les dénégations fréquentes de la part des promoteurs de l’APC, nous croyons que ce reproche est non seulement justifié mais tout à fait fondamental.
Piaget, Vygotski, Freinet… tous coupables ?
L’approche par compétences se présente parfois à nous comme héritière de la tradition pédagogique constructiviste qui, depuis les travaux théoriques de Piaget et Vygotski et par les apports de praticiens comme Célestin Freinet, a alimenté toute la réflexion et l’action pédagogique progressiste, particulièrement dans les années 1950 à 1970. Et en effet, on retrouve dans les écrits théoriques sur l’APC, de nombreuses expressions qui semblent tout droit sorties des travaux des pédagogues constructivistes : la volonté de «mettre les élèves au travail» sur des «chantiers de problèmes», afin de «donner du sens aux savoirs et aux apprentissages», l’importance accordée à «l’activité de l’élève» comme moteur de la «construction de savoirs», ...pardon ! de compétences. Or, à y regarder de plus près, cette filiation est totalement infondée. A vrai dire, l’approche par compétences se situe à l’exact opposé des pédagogies constructivistes ou socio-constructivistes.
Au commencement, il y a l’injure… « Sale pédé », « sale gouine »
Bien qu'au point de vue juridique l'égalité des droits entre les hétéros et les LGBT (2) ait beaucoup progressé ces dernières années en Belgique, l'hétérosexisme et l'homophobie sont encore trop répandus, particulièrement à l'école (3). En effet, et toutes les études le montrent, l'école est le premier lieu d'insécurité des jeunes LGBT, qui peuvent y être victimes d'homophobie, surtout de la part des pairs mais aussi de l'institution elle-même ou de ses représentants (encadrement, administration...), qu’elle se présente sous la forme d’intimidation, de harcèlement, de rejet, d’agressions verbales, de violences physiques (corporelles ou envers les effets personnels : vols, détériorations).
Une enseignante fait part de son expérience en classe
Nathalie (prénom d’emprunt) est prof de français et de sciences humaines dans le secondaire technique et professionnel (2e, 4e et 5e), options industrielles. Mariée et mère de trois enfants, deux grandes filles et un jeune ado. Elle travaille dans la région liégeoise. Comment a-t-elle décidé d'aborder l'homosexualité et l'homophobie dans ses cours ?
L’échec de l’école est une réussite
Avec la rentée scolaire, les "déclinologues" – qui pointent les défauts de l’école – et les pédagogues – qui défendent que tout ne va...
La science du pédagogue… et le coeur du jardinier
Les enfants en échec doivent passer par les étapes qui leur ont échappé ou qui ne leur ont pas été proposées. Avant d'en venir au “programme”, aux remédiations, il est nécessaire de mettre en place les compétences premières et les appétences psychologiques qui permettent d’accéder à la pensée et au savoir.
Pour faire face au problème très préoccupant - mais qui n'est pas nouveau - de l'échec scolaire, de nombreuses réformes ont été proposées, mais jamais évaluées ni même, semble-t-il, massivement appliquées par les enseignants. Une querelle entre modernistes et traditionalistes s'est développée, avec une "victoire" récente de ces derniers. On ne peut attendre des miracles de ce retour en arrière, car les méthodes proposées produisaient déjà un lourd échec là et quand elles étaient (ou quand elles sont encore) mises en œuvre. Christian Montelle tente d'explorer d'autres voies pour lutter contre le fléau de l'échec scolaire. Il rejette les approches mécanistes qui ne tiennent pas compte de la nature de l'enfant et appliquent des "remèdes" scientistes et technologiques à des élèves qui n'en sont que plus meurtris et humiliés. La violence engendrée par cette incompréhension empoisonne tout le monde scolaire. Un être humain n'est pas une machine dont on pourrait noter les symptômes de dysfonctionnement afin de les réparer de façon normée. Les méthodes employées pour dresser des rats, ou conditionner des hommes à un travail déshumanisé, montrent leur inefficacité : le taylorisme, le fordisme n'ont pas leur place dans l'école républicaine.
Meeting bilingue sur la mise en question du « trouble de la conduite »
Existe-t-il des signes prédictifs d’une future délinquance ?
Non ! ont répondu plus de 1600 signataires francophones et néerlandophones, psy, enseignants, intervenants...