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Dulce CHACON, Voix endormies
1939. La guerre d’Espagne est quasiment pliée. Franco au pouvoir, la répression est terrifiante. Subsistent à peine quelques poches de résistance, réduites au maquis. Qui entretiennent l’espoir de voir renaître la République, un espoir plus vif encore – mais on sait ce qu’il en advint – quand la guerre mondiale prendra un tour favorable aux alliés.
Quatre femmes sont détenues dans le couvent-prison de Las Ventas, à Madrid. Elles sont tombées pour « délit politique », entendez qu’elles paient le prix de leur engagement.
Pour un nouveau système d’éducation public
Au cours de l'école d'été Rosa Sensat à Barcelone, les participants ont lancé l'appel suivant, en défense de l'enseignement public. Nous le reproduisons en anglais et lançons comme d'habitude un appel aux bénévoles en vue de le traduire en français (contactez nous avant de commencer, afin d'éviter un double travail)
Quelle éducation supérieure européenne ?
Nous publions ci-dessous un manifeste d'universitaires espagnols, proposé à leurs collègues européens. Les auteurs s'inquiètent de certains aspects des réformes liées à la convergence européenne des universités. Ce manifeste stigmatise notamment la tendance à ne plus considérer les connaissances que de manière utilitariste et suivant la demande des entreprises.
Espagne : « Qualité », « équité », « responsabilité »…
Les données nullement encourageantes sur la qualité et les résultats du système éducatif espagnol, fournies par les récents rapports comme ceux de "Pisa 2003" et "l'Espagne dans l'Europe des 25" vont obligatoirement avoir une incidence sur le débat autour des nouvelles propositions du Ministère de l'Education.
D'une part, elles contredisent le discours optimiste qui apparaît dès l'introduction du document ministériel, lorsqu'il prétend se situer dans la continuité des supposés succès des précédentes réformes, et limite sa propre portée, à des retouches mineures de la "populaire" LOCE, à la récupération de quelques références idéologiques de l'ancienne LOGSE et à l'inévitable adaptation que, soi disant, exigent les permanents changements économiques et sociaux.
D'autre part, l'évocation des objectifs fixés par l' Union Européenne pour 2010 qui, était en principe, une simple justification à la nouvelle initiative de réforme, peut alors jouer un rôle plus déterminant dans la dernière articulation des propositions. Si l'on doit reconnaître que les résultats n'étaient pas aussi bons qu'on le prétendait, s'il en résulte que les écarts avec les pays leader au lieu de se réduire augmentaient, il paraît évident, qu'au delà du "libre" débat national, les mesures finalement adoptées prennent plus en compte les conseils des institutions internationales qui, en définitive, fixent les véritables orientations.
On ne doit cependant pas se faire trop d'illusions, ni sur le caractère de cette intervention et ce contrôle externe, ni sur le sens que peuvent prendre les pressions afin d'obtenir un certain consensus entre gouvernement et opposition quant aux lignes fondamentales de l'action à mener.
En Espagne aussi, formation professionnelle et qualifications à la botte des patrons
Le 14 décembre dernier, le Conseil des Ministres espagnol a approuvé le Projet de Loi organique de la Formation professionnelle et des qualifications, désormais soumis aux amendements au Congrès, dans un délai qui se termine le 15 février. Ce projet fut précédé de divers brouillons, durant près d'un an, jusqu'à ce que, plus ou moins clairement, son contenu soit accepté par les « agents sociaux », c'est-à-dire les patrons et les syndicats. Des militants de la Confédération des Syndicats des travailleurs de l'Enseignement ( « Stes ») analysent ce projet de loi pour nous. Ils portent un regard critique sur cette énième version du processus trans-européen de marchandisation de l'école, mais aussi sur le manque dramatique de vigilance de la part de certaines organisations syndicales.