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Christian Laval: de l’école néo-libérale à l’éducation démocratique
Cet article est le compte rendu de la conférence passionnante qu'a tenue Christian Laval à l'occasion de nos "6 heures pour une Ecole démocratique"...
PISA, TIMSS, PIRLS, etc. : une déclinaison de l’evidence-based education au-dessus de tout soupçon...
L’evidence-based education marche essentiellement sur deux jambes : les grandes études internationales évaluant les acquis des élèves et les recherches quasi-expérimentales. Dans cet article,...
Evaluer les enseignants: une fausse bonne idée ?
Une des mesures prévues par le Pacte pour un enseignement d’excellence consiste à procéder d’une manière régulière et systématique à l’évaluation des équipes éducatives...
Évaluation et responsabilisation
Le 25 septembre dernier, « Le Soir » révélait au grand public le contenu d’un avant-projet de décret concernant l’évaluation des enseignants. Éric Burgraff en traçait...
Autonomie et Responsabilisation : les deux mamelles d’une « nouvelle » gouvernance
L’avis n°31 émis par le Groupe Central (GC) du Pacte pour un Enseignement d’Excellence comporte des orientations très précises concernant la gouvernance du système...
Le sinistre bilan du sarkozysme scolaire
« Laura a trouvé le poste de ses rêves » et « Julien », lui, « a trouvé un poste à la hauteur de ses ambitions ». La campagne de recrutement du ministère de l’Éducation nationale français au printemps 2011, ne dit pas seulement la vision sexiste du monde, elle constitue un parfait déni de réalité. Christian Laval
Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école
La politique éducative européenne actuelle obéit au nouveau paradigme de l’école néolibérale. Ce modèle n’est pas strictement européen, il est mondial, porté par les grandes organisations économiques et financières internationales, relayé par les États nationaux. Si l’Europe innove peu en la matière, elle agit comme un levier puissant qu’utilisent des gouvernements nationaux pour imposer des solutions que les peuples refusent ou pourraient refuser s’ils les connaissaient mieux. L’Europe se construit selon la norme suprême de l’économie de marché intégralement concurrentielle. La politique éducative, quant à elle, est ordonnée à ce que l’on pourrait appeler la norme de l’employabilité, soit la subordination à la logique marchande du travail. En ce sens, la politique scolaire d’inspiration européenne conduit à une normalisation utilitariste des pratiques pédagogiques et des contenus scolaires et à une soumission à la logique centrale de nos économies et de nos sociétés qui est celle de l’accumulation du capital. C’est en ce sens que l’on peut parler de nouvelle école capitaliste à l’échelle européenne.
L’éducation européenne est-elle soumise au marché du travail ?
Comment les évolutions du marché du travail influencent-elles l’enseignement ? L’appel lancinant du patronat à plus d’adaptabilité de l’école et de son produit, le jeune employable, reflète-t-il une vraie évolution du marché du travail ? Le patronat forme-t-il un seul bloc ? Ou bien est-il traversé par des contradictions, des rapports de force, certains secteurs ayant des intérêts différents des autres ? Comment se fait-il qu’autant de relais pédagogiques, même de gauche, aient plongé à pieds joints dans l’approche par compétences, alors qu’on ne peut les soupçonner de collusion avec le « grand capital » ? Autant de questions formulées d’entrée par Nico Hirtt[[Aped, voir par ailleurs son intervention en plénière : « Compétences et compétition :
deux formes de la dérégulation de l’enseignement en Europe »
]], et qui allaient donner lieu à des échanges palpitants avec Mateo Alaluf[[Mateo Alaluf est sociologue, Docteur en sciences sociales et professeur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles, spécialiste des questions relatives à l'emploi, à la qualification du travail et aux rapports entre formation et emploi.]] et Christian Laval[[FSU et Attac, France, voir par ailleurs son intervention en plénière : « Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école »]].
L’Europe libérale aux commandes de l’école
La question cruciale que posent le rapport Thélot et la nouvelle loi d'orientation concerne la logique de fond qui préside aux analyses et mesures proposées pour réformer l'école. Comment se construit aujourd'hui une loi sur l'école en France ? Qui en décide et surtout quelles sont les instances qui l'inspirent ? La forme et le fond, le processus et le contenu sont indissociables. L'impressionnante théâtralisation qui a accompagné l'élaboration de la loi depuis l'automne 2003 a répondu à un double souci et a eu un double effet : déposséder les enseignants et les autres personnels de l'enseignement, majoritairement porteurs de conceptions politiquement indésirables, de toute vraie « voix au chapitre » ; oblitérer autant que possible le déplacement du centre de gravité des politiques éducatives vers le niveau européen.