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Inégalités scolaires : il ne suffira pas d’évaluer
Si l'on en croit les enquêtes PISA, il n'est aucun pays où les écarts de niveaux entre écoles sont aussi élevés qu'en Communauté française de Belgique. Et il n'est aucun pays où cette inégalité prend, autant que chez nous, la forme d'une ségrégation sociale entre "écoles de riches" et "écoles de pauvres". C'est pour en finir avec ce triste record que la ministre Marie Arena souhaite imposer des épreuves d'évaluation standardisées aux établissements scolaires. Dans un pays où la liberté d'enseignement, plus que toute religion, tient lieu de culte dominant depuis 175 ans, on pourrait presque y déceler du courage politique.
Un plan d’action pour l’école
Et voilà ! Nous avons un « contrat pour l'école » ! Il ressemble au « contrat stratégique pour l'éducation » comme l'oiseau « pique-bœuf » ressemble au buffle qui le porte. On nous affirme qu'il va résoudre les problèmes de l'enseignement, permettre à davantage de jeunes de réussir et réduire les écarts entre les élèves.
J'ai rédigé ce qui devrait apparaître, à mon point de vue, dans un vrai plan d'action pour l'école. Mais avant tout, j'ai tenu à faire des mises au point à propos de quelques contre-vérités trop répandues.
Contrat pour l’Ecole : une occasion manquée
S'il faut reconnaître un mérite au Contrat pour l'Ecole de Marie Arena, c'est assurément la lucidité de son constat de départ. A vrai dire, celui-ci était devenu incontournable. Les enquêtes PISA ont dévoilé au grand jour ce que les enseignants du secondaire stigmatisent depuis quinze ans : la baisse généralisée du niveau des apprentissages et le fossé croissant entre les établissements scolaires, en fonction notamment de l'origine sociale des élèves. Quant à l'efficacité des réformes pédagogiques (la dite « approche par compétences ») sensées remédier à ce double problème, les consultations des enseignants en 2003 et 2004 ne laissent guère subsister de doute. Le Contrat pour l'école reconnaît d'ailleurs qu'elles sont généralement jugées « négatives » et que les nouveaux référentiels qui les accompagnent manquent cruellement de lisibilité.
Les enfants ont tous droit à l’instruction
En réponse à une "Carte Blanche" publiée dans le Soir et écrite par Yves Herpoel et Marc Vandeburie, notre ami J.P. Kerckhofs s'est fendu d'une réponse que le grand quotidien vespéral bruxellois n'a pas cru devoir publier. Nous vous la livrons.
Lettre ouverte à Madame Arena
Madame la Ministre-présidente,
Au terme de cette année scolaire, notre groupe de travail « altermondialiste », qui réunit des enseignants des différents réseaux - communal, libre, de la Communauté française et de l'université de Liège -, a participé au débat autour du projet de contrat stratégique pour l'éducation que vous avez initié. Nous pensons que ce projet de contrat a eu le mérite de reconnaître que l'inégalité sociale est la cause déterminante de la relégation scolaire et de proposer des perspectives de solutions.
Mais les moyens mis en oeuvre, en dernière analyse, les moyens financiers, ne sont pas à la hauteur du défi à relever.
Cinq années d’enseignement…
Il y a bientôt cinq ans, après des études de philosophie, je suis entré dans l'enseignement. Fils d'une institutrice, je croyais connaître les difficultés...
Lettre ouverte à Mme Arena
Liège, jeudi 24 mars 2005
Madame la Ministre,
Vous avez souhaité que les acteurs « de base » ou « de terrain » réagissent à...
Enseignement qualifiant
1. Un autre toboggan ?
Un peu partout, on parle de « fusion du technique et du professionnel ». Pourtant une lecture attentive du contrat...
Téléchargez et diffusez le tract de l’Aped sur le « contrat stratégique »
Téléchargez le tract de l'Aped, intitulé "Belles intentions et maigres moyens", reproduisez-le et affichez-le dans vos écoles, distribuez-le lors des réunions publiques.
Tract_Aped.pdf
« Education et formation 2010 » : Comment Mme Reding a fait accélérer la...
Afin de couper court aux protestations lycéennes, le ministre français de l'Education, François Fillon, s'est vu pressé par le Président de la République d'accélérer son projet de réforme. Au même moment, en Belgique francophone, la ministre Arena affirme vouloir boucler son « Contrat stratégique pour l'éducation » avant les vacances d'été, en dépit d'une vive opposition. En Italie, le gouvernement Berlusconi entend bien, lui aussi, aller de l'avant dans l'application du « plan Moratti », pourtant extrêmement contesté par les enseignants, les élèves et les parents. En Angleterre, le gouvernement a proposé une augmentation du budget de l'éducation à 5,6% du PIB, en échange d'une mise en oeuvre rapide du plan « Education and Skills: Investment for Reform ». En Allemagne, le gouvernement fédéral et les Länder viennent de mettre en place, dans l'urgence, un programme d'évaluation des systèmes éducatifs, destiné à coordonner les politiques régionales. Au Danemark, une réforme de l'enseignement secondaire supérieur est également prévue pour l'année en cours. La liste est encore longue...
La mouche qui a piqué les ministres européens de l'Education ? Elle se nomme Commission Européenne. En effet, le Commissaire européen à l'éducation (jusqu'à il y a peu Mme Viviane Reding, aujourd'hui remplacée par Jan Figel), a obtenu récemment un pouvoir immense : celui de pouvoir dicter aux pays membres le contenu et le rythme des réformes de leurs systèmes d'enseignement et de les orienter selon un objectif unique : mettre l'école européenne au service de l' économie européenne, ainsi que le prévoit la stratégie dite « de Lisbonne ».