Contre le voile et donc contre l’exclusion de l’école des jeunes...

Le voile, prétendument islamique, n’est pas le signe d’une foi, il est signe – évidemment ostentatoire – d’une religion, et même du religieux le plus archaïque. Ce religieux naît de la peur : peurs ancestrales qui prennent leurs sources dans le processus d’hominisation même, peur des forces mystérieuses qui habitent la nature et nous habitent dans notre sommeil et nos rêves, peurs de la faim, de la mort, et des mystères de la vie elle-même, des puissances de la violence et de la sexualité. Pour la reproduction de l’espèce, la fonction mâle, nécessaire, n’est cependant que très brièvement utile. L’homme reprend culturellement (et donc d’abord religieusement) domination sur la femme pour prévenir cette élimination possible, une fois son rôle accompli. Ainsi la foi, réponses possibles aux mystères, s’institue (et se pervertit) en religion ; ainsi le mâle devient prêtre, la femelle vierge intouchable ou prostituée sacrée. La religion, en tant que corps de normes extérieures au sujet (dans l’hétéronomie), s’oppose ainsi aux forces libératrices de la foi (dans l’autonomie) comme réponses choisies aux mystères de la nature, de la vie et de la mort, comme expression de l’espérance d’un sens à librement construire et non pas donné d’avance.

L’Appel de Gaoua sur la qualité de l’enseignement au Burkina Faso

Voici sans doute l'une des analyses les plus clairvoyantes ayant été rédigées sur l'enseignement dans un pays africain. Il s'agit d'un texte de feu Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso de 1983 à 1987, année de son assassinat. L' "Appel de Gaoua sur la qualité de l'enseignement" fut lancé par Sankara le 17 octobre 1986, dans sa ville natale, là où il fit ses études primaires. Méditons la force et l'actualité de ses paroles, que ce soit pour l'Afrique ou pour le reste du monde : "La jungle de la société capitaliste, sa philosophie d’injustice et d’exploitation créent pour chacun de nous les alibis, l’absolution anticipée, le blanc-seing du dédouanement. Alors nous voilà lancés à corps perdu dans la lutte égoïste pour des plaisirs qui ne constituent qu’une illusion de bonheur, et pour cela nous écrasons et notre prochain et les valeurs de notre peuple".

« Sauvons la solidarité » : la pétition franchit le cap des 100...

Souvenez-vous : une pétition était lancée en Flandre - le jour même de la fête de la Communauté française de Belgique ! -, et...

L’école accueille, l’Etat expulse

En vertu du droit fondamental à l’enseignement et des principes d’égalité et de non-discrimination, les écoles belges accueillent des enfants de familles sans-papiers et leur permettent ainsi de suivre leur scolarité aux côtés de leurs camarades « légaux ». Souvent, ni professeurs ni élèves ne savent qu’ils côtoient dans leur classe des enfants en séjour précaire et susceptibles, d’un jour à l’autre, de laisser une chaise vide en classe. « Est-il concevable d’imaginer nos élèves, les copains de nos enfants, menottés, entravés, bâillonnés et scotchés à leurs sièges d’avion pendant que leurs camarades étudieraient paisiblement Eluard (« J’écris ton nom, Liberté ») et que, sans trembler, on effacerait des listes les noms et prénoms des bannis ? » (RESF, France, 26 juin 2004)

Stratégie néolibérale, éducation et connaissance : où en est la...

Le texte qui suit cherche à faire apparaître les lignes de force des analyses et enquêtes qui ont été jusqu’ici produites sur les politiques néolibérales dans le domaine éducatif. Il insiste sur le caractère multiple voire disparate des travaux, des approches et des objets. Il tient que ces travaux se partagent encore entre deux modèles d’interprétation « classiques » : le modèle « marxiste » et le modèle « wébérien ». Ce qui veut dire que, sur le plan théorique, « le paradigme de l’école néo-libérale » n’est pas encore entièrement construit. Notre travail collectif veut y contribuer, tâche évidemment inséparable des enquêtes empiriques indispensables sur lesquelles nous nous appuierons.

Contre la fabrique de bébés téléphages…

Le lancement d'une chaîne de télévision destinées aux enfants de... six mois à 3 ans a suscité une pétition qui a déjà recueilli près...

Quand une image en cache une autre

C’est un fait que nul n’ignore de nos jours : les médias ne sont en aucune façon le miroir du réel, mais ils opèrent une sélection drastique sur celui-ci. Néanmoins, si cela va sans dire, l’actualité nous donne une nouvelle fois à penser que cela irait encore mieux en le disant, et la répercussion médiatique toute récente de la mise en œuvre du Décret Inscriptions en Communauté française en est une parfaite illustration.

Pour une alphabétisation conscientisante au Congo (RDC)

Depuis que, venu de l’Est, le vent de la perestroïka a contraint le feu Président Mobutu à décréter, en 1990, le processus de démocratisation en République Démocratique du Congo (R.D.C.), des voix ne cessent de s’élever, notamment de la part des partis politiques, des associations de la société civile et de certains responsables politiques, pour revendiquer l’organisation des programmes d’alphabétisation en faveur des adultes. La conférence Nationale Souveraine, organisée en 1992, avait, elle-même, en son temps, recommandé, à travers le rapport de la commission de l’éducation, la création des structures de lutte contre l’analphabétisme primaire et de retour à travers tout le pays. De même, l’article 44 de la nouvelle constitution de la R.D.C. promulguée le 9 mars 2006 stipule que « l’éradication de l’analphabétisme est un devoir national pour la réalisation duquel le Gouvernement doit élaborer un programme spécifique ».

Décret inscriptions, pensée magique, réalités bruxelloises

L’objectif du décret inscriptions est d’amorcer une politique de contrainte à la mixité sociale dans les écoles. On y voit un remède à l’échec scolaire qui, sur fond de discrimination persistante, se concentre massivement dans les familles socialement défavorisées. Derrière cette ambition, une idée « force » : à rebours d’un préjugé répandu et largement nourri d’inquiétudes parentales sans fondement, le brassage scolaire améliorerait les performances d’ensemble des élèves, créant un environnement qui tirerait « vers le haut » les plus démunis d’entre eux. Le profit de la mixité, ajoute-t-on , ne se limite pas l’élévation du niveau des plus faibles : il se répartit entre tous, tant la rencontre de l’autre et la confrontation des différences font partie intégrante du développement harmonieux des enfants de tous horizons.

Et si on liait le subventionnement des écoles à la date...

Le décret inscriptions de la Ministre Arena, bien que vidé d'une grande partie de substance, continue de susciter beaucoup d'inquiétudes, d'émotion et aussi à faire couler beaucoup d’encre.

Le foulard : libérateur ou obscurantiste ?

La publication de la pétition La place des convictions philosophiques à l’école, dans n° 18 du Drapeau Rouge, ainsi que le texte de Nadine Rosa-Rosso exposant les motifs de son refus de la signer, paru dans le n° suivant, continue de susciter des réactions de lecteurs et collaborateurs du DR. Voici de nouveaux éclairages susceptibles d’alimenter la réflexion sur un sujet sensible à l’heure où les thèmes du « choc des civilisations » et du « retour du religieux » suscitent interrogations et débats.

« Elitiste? Pas du tout »

Beaucoup de choses doivent changer... y compris les mentalités! Ci-dessous, un entretien paru dans le Soir ... et une réaction.

Chaque enfant a droit à une place dans une bonne école

In het Franstalig onderwijs bepaalt het inschrijvingsdecreet van minister Maria Arena dat de inschrijvingen voor volgend schooljaar in het eerste jaar van het secundair onderwijs van start gaan op 30 november 2007. Die dag ontstonden dan ook van 's morgens zeer vroeg voor somige scholen files van wachtende ouders. Sommige ouders stonden zelfs 24, 48 of zelfs 72 uren in de rij. In afwezigheid van enige regulering volgens rationele criteria (afstand tussen de woonplaats en de school, sociale mix, ....) bij de inschrijvingen, zijn dergelijke toestanden onvermijdelijk.

Chaque enfant a droit à une place dans une bonne école...

Ce 30 novembre, depuis l'aube — depuis plusieurs jours même en certains endroits —, des milliers de parents d'élèves de sixième primaire s’agglutinent en longues files...