«Mobiliser», sans connaître ni comprendre

-L’un des reproches le plus souvent formulés à l’adresse de l’approche par compétences est qu’elle relègue au second plan et néglige les contenus propres aux disciplines enseignées : le savoir et le savoir-faire. Malgré les dénégations fréquentes de la part des promoteurs de l’APC, nous croyons que ce reproche est non seulement justifié mais tout à fait fondamental.

Piaget, Vygotski, Freinet… tous coupables ?

L’approche par compétences se présente parfois à nous comme héritière de la tradition pédagogique constructiviste qui, depuis les travaux théoriques de Piaget et Vygotski et par les apports de praticiens comme Célestin Freinet, a alimenté toute la réflexion et l’action pédagogique progressiste, particulièrement dans les années 1950 à 1970. Et en effet, on retrouve dans les écrits théoriques sur l’APC, de nombreuses expressions qui semblent tout droit sorties des travaux des pédagogues constructivistes : la volonté de «mettre les élèves au travail» sur des «chantiers de problèmes», afin de «donner du sens aux savoirs et aux apprentissages», l’importance accordée à «l’activité de l’élève» comme moteur de la «construction de savoirs», ...pardon ! de compétences. Or, à y regarder de plus près, cette filiation est totalement infondée. A vrai dire, l’approche par compétences se situe à l’exact opposé des pédagogies constructivistes ou socio-constructivistes.

Des programmes qui divisent

-Si les programmes issus de la réforme par compétences sont caractérisés par leur lourdeur bureaucratique en matière de procédures et de méthodologie, en revanche il faut reconnaître qu’ils sont d’une légèreté extrême pour ce qui est de la précision des contenus cognitifs. Ceci ouvre la porte à des interprétations extrêmement divergentes et constitue ainsi un facteur générateur d’inégalité.

Ça fait vingt ans que l’école se serre la ceinture

Les enseignants devraient «faire des efforts comme tout le monde» nous dit-on. Il n'est donc pas inutile de rappeler que le secteur éducatif subit depuis vingt ans une austérité permanente. Découvrez un graphique révélateur : à télécharger et à diffuser !

Trop dépensier, l’enseignement francophone ?

Certains experts, largement cités par les milieux gouvernementaux, affirment que l'enseignement francophone serait trop coûteux. En réalité, lorsqu'on compare les coûts par élève au Nord et au Sud de la Belgique, c'est en Communauté française que les dépenses sont, de loin, les plus faibles.

Mater dolorosa et Pinocchio

« Je ne demande pas aux syndicats de se réjouir, ni de cautionner les mesures d'économies. C'est au politique d'assumer. […] On est devant une crise, dont ils ne sont pas responsables, et moi non plus. » Ainsi parlait Marie-Dominique Simonet (1). Ne ratez désormais aucune de ses apparitions dans les médias et sachez apprécier le doux visage de Mater dolorosa qu’elle ne manquera pas de composer devant les caméras. Car telle sera sa ligne de défense.

Après le temps des promesses, voici revenu celui des désillusions

En mai et juin 2009, tous les partis, dont le CDH, semblaient avoir saisi (enfin!), l'importance d'un enseignement de qualité, et compris l'urgence d'une...

Travailler plus et gagner moins = plus d’efficacité ?

Mme Marie-Dominique Simonet, dans sa campagne électorale, avait été claire : le vrai capital d’une société, c’est l’intelligence et la créativité et il convient...

Au temps des catastrophes

STENGERS Isabelle, Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient, La Découverte, 2009. Ce nouvel essai de la philosophe des sciences de l’ULB...

La politique de l’oxymore

MÉHEUST Bertrand, La politique de l’oxymore. Comment ceux qui nous gouvernent masquent la réalité du monde, La Découverte, 2009, 162 p. Quand on est...

Redoublement efficace et nécessaire ?

Des parents d'élèves nous envoient le courrier suivant, révélateur d'une certaine conception du redoublement trop présente chez certains collègues et, surtout, d'une conception de...

Attention, fruits amers !

Autant l’annoncer d’entrée : nous n’aimons pas, mais alors pas du tout, la Déclaration de politique communautaire rédigée par le CDH, Ecolo et le PS. Nous y trouvons bien quelques intentions de nature à nous réjouir, mais aussi bien le lexique que le contenu du projet - et (peut-être surtout) ce qui ne s’y trouve pas -, nous font penser que les fruits de l’olivier seront amers. A mille lieues de nos désirs d’Ecole commune.

Note d’orientation de la commission Monard

Depuis avril 2008, un noyau d'une quinzaine de personnes, supporté par un groupe de réflexion et diverses séances d'audition a travaillé à un plan de réforme de l'enseignement secondaire, à la demande du ministre de l'enseignement Frank Vandenbroucke. La commission était présidée par Georges Monard, qui a été impliqué dans les réformes de l'enseignement durant vingt ans, d'abord au niveau fédéral, ensuite flamand et qui a été secrétaire général de l'administration de l'enseignement flamand durant quinze ans. Le 20 avril 2009 la proposition de la commission Monard a été publiée sous le titre « Qualité et chances pour chaque élève. Une vision sur la rénovation de l'enseignement secondaire »

Éducation : il en va de notre responsabilité à tous !

Une carte blanche de la plateforme de lutte contre l’échec scolaire, dont fait partie l’APED, est parue dans le Soir du 16 juillet 2009....