Une seule solution démocratique : l’école commune

L’éducation scolaire des jeunes générations pose trois questions :
  1. Qu’est-ce qu’on transmet ?
  2. À qui le transmet-on ?
  3. Comment le transmet-on ?
Contribuant à modeler l’avenir de nos sociétés, le contenu des transmissions (question 1) devrait constituer un objet de délibération démocratique et pas seulement de controverses expertes. Le fait que la réponse à cette première question reste relativement indéterminée n’empêche pas toutefois de mettre en travail les questions 2 et 3 : les exigences de l’appropriation des invariants de la culture écrite et de la formation de la pensée réflexive, ainsi que les contraintes inhérentes à l’état du développement des connaissances et de la société, configurent suffisamment, à cet égard, les contenus à transmettre. Je m’intéresse ici à la question 2, en sachant le caractère tout aussi décisif de la question 3[[Cf. notamment Jean-Pierre Terrail, Les Voies de la démocratisation scolaire.]].

La grande mutation, Néolibéralisme et éducation en Europe

L’avenir de nos écoles et de nos universités se décide de plus en plus à l’échelle européenne. Encore mal connue, la politique de l’Europe...

Une autre éducation à l’environnement est possible

En paraphrasant le slogan altermondialiste, nous pourrions affirmer que quelque chose d’autre est possible, et souhaitable, que l’« éducation relative à l’environnement – ErE » (en Belgique) ou l’« éducation au développement durable – EDD » (en France), deux démarches bien implantées et considérées aujourd’hui comme la panacée. Non qu’elles soient dénuées d’intérêt, mais elles ne sont pas à la hauteur des enjeux. Flash-back.

Résistance à la technique

JARRIGE François, Face au monstre mécanique. Une histoire des résistances à la technique, Radicaux libres, 2009, 168 p. Le jeune historien François Jarrige propose...

Ethique de l’existence post-capitaliste

ARNSPERGER Christian, Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel, éditions du Cerf, 2009, 310 p. Suite à Critique de l’existence capitaliste. Pour une éthique...

L’éducation à la citoyenneté critique est bafouée

Nous avions déjà consacré un dossier à l’éducation à la citoyenneté en 2004 [[Consulter la rubrique "citoyenneté et idéologie"]]. Il nous semble cependant nécessaire de remettre le couvert. Pour deux raisons. Primo, cette préoccupation est et reste au coeur même du projet et des actions de l’Aped. Secundo, la citoyenneté au sens où nous l’entendons est de plus en plus édulcorée, voire carrément bafouée, par tous les pouvoirs confondus [[Selon la formule chère à Geoffrey Geuens (Ulg), qui a si bien étudié la confusion des pouvoirs économique, politique et médiatique.]], qu’ils soient économique (rien d’étonnant, leur objectif n’étant pas démocratique), politique (c’est déjà moins normal, du moins dans le chef de formations qui se prétendent “progressistes”), médiatique (inacceptable de la part d’organes qui se disent indépendants, critiques et proches du citoyen) ou même pédagogique (tant que les PO et leurs fédérations soutiennent un système scolaire antidémocratique). Mais qu’entendons-nous au juste par “éducation à la citoyenneté critique” ? Et en quoi cette mission de l’enseignement est-elle trahie, spécialement par la coalition actuelle ?

Citoyen du marché ou école démocratique citoyenne ?

Dans la préface du référentiel « Etre et devenir citoyen », le ministre de l'enseignement obligatoire soulignait la finalité de l'enseignement secondaire. Citons-le : « l'objectif est que les enseignants, ayant en charge les élèves de la fin du secondaire, puissent disposer d'un outil qui leur présente, de manière succincte et attractive, une série de notions, de valeurs, d'institutions sur lesquelles se fonde notre société, une société dont ils seront bientôt des acteurs à part entière ».

Des citoyens critiques ?

Quel est réellement, chez les jeunes qui achèvent l’enseignement secondaire, l’état de ces connaissances qui devraient faire d’eux des citoyens critiques, capables de prendre une part active dans l’action politique et sociale ? Des études comme PISA permettent d’avoir une idée précise des compétences des élèves dans les domaines des mathématiques de base et de la lecture. Mais nous ne savions à peu près rien de leurs connaissances en histoire, en géographie, en technologie... Jusqu’en 2008, quand l’Aped a réalisé une enquête auprès de trois mille élèves du troisième degré secondaire belge (des deux communautés, de tous réseaux et types d’enseignement). Avec, à la clé, la confirmation de la misère des « savoirs citoyens » (1).

« Apocalypse » ou la négation de l’esprit critique

Personne n’aura échappé au battage médiatique qui accompagnait la diffusion du documentaire “Apocalypse”, consacré à la seconde guerre mondiale. Un battage payant, puisque les six épisodes ont valu à la RTBF d’excellents scores à l’audimat. En France, pas moins de six à sept millions de téléspectateurs ont été scotchés devant leur écran. La série a immédiatement été disponible en DVD, ce qui lui promet une diffusion plus large encore. Notamment dans les cours d’histoire. Dommage car, comme le souligne Lionel Richard dans le Monde diplomatique de novembre 2009, cette série documentaire donne “à voir, mais pas à réfléchir”(1). A l’exact opposé de la citoyenneté critique que l’école est censée promouvoir …

Regards économiques biaisés sur l’école

L’étude que viennent de publier Jean Hindriks et Marijn Verschelde dans la revue Regards Economiques (Le Soir du 10/2 et La Libre Belgique du 8/2) rappelle quelques faits essentiels et bien établis concernant les performances des systèmes éducatifs belges. A savoir, que l’enseignement des deux Communautés est caractérisé par un taux de ségrégation et d’inégalité sociale très élevé, mais que les performances scolaires moyennes sont meilleures en Flandre qu’en Communauté française. L’étude confirme également que les disparités liées à l’origine nationale des élèves s’expliquent principalement par les variables socio-économiques, bien qu’il subsiste, même à origine sociale égale, un effet lié au statut d’immigration (particulièrement en Flandre). En revanche, l’analyse des causes et des mécanismes que font les deux chercheurs de l’UCL et de l’université de Gand laisse pour le moins perplexe.

27 mars : « Bon ou mauvais élève, qu’est-ce que ça...

CGé organise à Liège une après-midi d’étude sur le thème « Bon ou mauvais élève, qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui ? » ...

Call of the European Education Network: Support the migrants’ struggle on...

We, the people who met in Berlin on the 29th of January in the European Education network, are supporting the initiative “1st of March...

Tendance historique des réformes de la Fonction Publique

Notre ami Michel Delord publie, sur son blog, un intéressant article consacré à l'évolution des politiques de la fonction publique en France. Ou comment,...

Un mauvais bulletin, mais à qui s’adresse-t-il ?

Beaucoup d’enseignants se sont retrouvés un peu déprimés, voire choqués, en lisant dans Le Soir du 21 janvier, l’article consacré au rapport établi par le Service général de l’Inspection au terme de l’année scolaire 2008-2009. Pourtant, ce n’est pas eux qui devraient se sentir visés au premier chef. Car la plupart des points noirs dénoncés par l’inspection ne sont pas le fruit de déficiences de la part des professeurs ou des instituteurs, mais plutôt le résultat inévitable des terribles carences au niveau des programmes, des socles et des compétences terminales sensés guider leur action pédagogique.