Le tout-sécuritaire à l’école ? New York en revient

Le hasard fait parfois bien les choses. Au moment même où nous écrivions ce dossier, le Monde diplomatique publiait un article sur l’expérience du tout-sécuritaire dans l’enseignement new-yorkais[[Chase MADAR, New York remet en cause le tout-sécuritaire à l’école, Le Monde diplomatique, juin 2010. Madar est un avocat des droits civiques et co-auteur du rapport « Safety with dignity : Alternatives to the over-policing of schools », NY, juillet 2009]]. Edifiant !

Opération antidrogue à Pédagogie Nomade : une perquisition comme les autres...

L’école secondaire expérimentale Pédagogie Nomade (PN)[[Site internet : www.pedagogienomade.be]] a été le théâtre d’une opération policière en novembre 2009. Une quinzaine de policiers et deux chiens ont perquisitionné l’établissement de Limerlé et plusieurs kots alentour, à la recherche de stupéfiants. Ils étaient accompagnés d’un substitut du procureur du roi et de la préfète de l’Athénée de Vielsalm, auquel PN est administrativement rattachée. Ce qui frappe, c’est la disproportion entre le dispositif déployé par les forces de l’ordre et la taille de l’école (une soixantaine d’élèves). Pour un résultat insignifiant car il est à parier que dans n’importe quelle école secondaire du royaume on trouverait aussi 3 grammes de cannabis et un joint… A noter enfin : l’arrestation – et la condamnation à huit jours avec sursis – de l’enseignant Benoît Toussaint pour avoir “montré le mauvais exemple devant ses élèves, auxquels il devrait précisément inculquer la notion de respect”[[Dans les faits, pour « avoir renversé une tasse de café et dit à un policier d’aller se faire foutre ».]] Nous avons rencontré un de ses collègues de PN, Nicolas Pieret.

L’enseignement dans un Etat sécuritaire

L’institution scolaire est destinée à transmettre le savoir et les compétences qui permettent aux jeunes d’agir en citoyens critiques. Cependant, en des temps où le souci de sécurité publique se trouve en tête des agendas politiques, il semble que l’enseignement n’ait pas échappé au paradigme sécuritaire. Dans cet article, l’argumentation partira de témoignages et de cas concrets, qui illustrent comment la cohabitation école - police - justice s’est organisée autour de la prévention des problèmes, au cours de la dernière décennie. Et comment, suite à une régulation et une politique restrictives, des jeunes se sont retrouvés dans le collimateur.

Vous êtes une prof de merde…

Charlotte Charpot: Madame, vous êtes une prof de merde, 2010, Bruxelles-Paris, Les éditions de l’arbre. p. 220, €18.90 Charlotte Charpot est le pseudonyme d’une jeune...

KBC et Assuralia détermineront-ils le contenu de l’enseignement ?

Dès le 1er septembre 2010, de nouveaux standards et objectifs finaux interdisciplinaires entrent en vigueur dans l’enseignement secondaire. Ils ont été approuvés sous le précédent ministre de l’enseignement, Franck Vandenbroucke. (Arrêté du Gouvernement flamand, MB du 3 juillet 2009). Les écoles sont à la recherche de matériel didactique adapté pour mettre ces leçons au point. KBC y voit une opportunité et propose ‘gratuitement’ des kits didactiques. Allons-nous permettre à des entreprises privées telles KBC et Assuralia de déterminer le contenu de notre enseignement ? Un appel aux enseignants et organisations pour ne pas céder de terrain et proposer une alternative progressiste.

Vers l’après-capitalisme

Geneviève Azam, Le temps du monde fini. Vers l’après-capitalisme, Les Liens qui libèrent, 2010. Reprenant le célèbre avertissement de Paul Valéry, Geneviève Azam, économiste et...

Pour une réforme démocratique de l’école

En France, la démocratisation de l'enseignement est en panne. La carte scolaire, qui n'avait déjà pas été pensée comme outil de mixité sociale, est de plus en plus vidée de sa substance. La compétition entre écoles grandit, creusant le fossé de la ségrégation sociale. Cinquante chercheurs de renom lancent aujourd'hui un appel et un site internet. Leur programme: l'école commune...

Une école sans classes

Le dernier hors-série de la revue Politique (octobre 2010) a été réalisé sous la responsabilité du Mouvement ouvrier chrétien, et est intitulé "Une école...

Une chaire Paribas-Fortis à l’ULB

Les Solvay Business Schools de l'ULB (Université Libre de Bruxelles) et de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) ainsi que BNP Paribas Fortis proposent à...

OCDE : rigueur dans l’enseignement

Selon le dernier rapport annuel sur l'éducation publié voici quelques semaines par l'OCDE, investir dans les études supérieures est nécessaire, mais dans le contexte...

Ecole : les pièges de la concurrence

Toujours plus d’élèves en échec, toujours plus d’enseignants démoralisés et de parents inquiets quant à l’avenir de leurs enfants. Toujours plus de palmarès d’établissements...

Plaidoyer pour un enseignement multilingue

« Il est frappant de constater qu’en Belgique francophone, dans pas moins de 249 écoles bruxelloises et wallonnes, les élèves suivent certaines « matières normales » dans une autre langue que le français. Dans l’immense majorité des cas, cette langue est le néerlandais. (A Bruxelles, cela n’est d’ailleurs pas possible dans une autre langue) ». Dans les pages politiques du « Standaard », on ne lit habituellement que peu d’éléments positifs sur la Belgique francophone, mais le 27 août, on y trouvait un article vantant les mérites de l’enseignement en immersion dans les écoles wallonnes et bruxelloises francophones.

L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?

Des « futurs Bill Gates » ? Ce bout de phrase, mis ici à la forme interrogative, l’est à la forme affirmative dans le dernier numéro de "Prof" (n° 7, septembre 2010). On savait déjà que la marchandisation de l’enseignement était rampante, voilà qu’elle s’affiche au grand jour et sans vergogne. Après le krach financier de 2008 et la remise en cause de plus en plus âpre de la toute-puissance du Marché, le mercantilisme néolibéral revient à la charge en vertu du « théorème de Guetta »* : les succès du néolibéralisme appellent davantage de libéralisme (puisque ça marche) ; les échecs du néolibéralisme appellent aussi davantage de libéralisme (puisque l’on n’a pas encore poussé sa logique assez loin pour le voir enfin advenir). * du nom de Bernard Guetta, chroniqueur à France-Inter.

Sortir de la société de consommation

Serge Latouche, Sortir de la société de consommation, Les liens qui libèrent, 2010, 208 p. Ce nouvel opus du professeur émérite d’économie de l’Université...