L’enseignement en Europe occidentale : l’ordre nouveau et ses adversaires

Au cours des deux dernières décennies, des organisations internationales ont cherché à développer une orthodoxie politique qui puisse guider le travail des gouvernements nationaux en matière d’éducation. Ces développements ont été contestés par des mouvements sociaux et par des syndicats, aussi bien durant les années de croissance que durant la récession actuelle. Dans cette présentation, je tenterai de répondre aux questions suivantes. Dans quelle mesure ce projet national/global a-t-il réussi ? Quels sont les termes du conflit entre les “réformateurs” et leurs opposants ? Quelles sont les réalisations, les limites et les chances futures de l’opposition ?

Syndicats, forums sociaux, associations, internet…

Cet atelier international regroupait 40 participants, belges et étrangers (France, Pays-Bas, Italie, Grèce...). Le panel était composé de Ken Jones, professor of education, Keele University, GB, Angélique del Rey, professeur de philosophie à Paris, Rudy van Renterghem, secrétaire du COC, Centrale chrétienne de l'enseignement, compétent pour l'enseignement supérieur, Joan Lismont, secrétaire du SEL (syndicat socialiste de l'enseignement catholique francophone) et Eugène Ernst, secrétaire national de la CSC-Enseignement.

L’éducation européenne est-elle soumise au marché du travail ?

Comment les évolutions du marché du travail influencent-elles l’enseignement ? L’appel lancinant du patronat à plus d’adaptabilité de l’école et de son produit, le jeune employable, reflète-t-il une vraie évolution du marché du travail ? Le patronat forme-t-il un seul bloc ? Ou bien est-il traversé par des contradictions, des rapports de force, certains secteurs ayant des intérêts différents des autres ? Comment se fait-il qu’autant de relais pédagogiques, même de gauche, aient plongé à pieds joints dans l’approche par compétences, alors qu’on ne peut les soupçonner de collusion avec le « grand capital » ? Autant de questions formulées d’entrée par Nico Hirtt[[Aped, voir par ailleurs son intervention en plénière : « Compétences et compétition : deux formes de la dérégulation de l’enseignement en Europe » ]], et qui allaient donner lieu à des échanges palpitants avec Mateo Alaluf[[Mateo Alaluf est sociologue, Docteur en sciences sociales et professeur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles, spécialiste des questions relatives à l'emploi, à la qualification du travail et aux rapports entre formation et emploi.]] et Christian Laval[[FSU et Attac, France, voir par ailleurs son intervention en plénière : « Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école »]].

Equité et inégalité dans les systèmes éducatifs européens

Jean-Pierre Kerckhofs, président de l'Aped, et Marc Demeuse, professeur à l'Université Mons-Hainaut, centrent leurs analyses sur les résultats de l'enseignement en Communauté française de Belgique et ses performances, notamment en matière d'équité. L'enseignement y est-il d'un niveau comparable à celui de ses partenaires européens? Fait-il mieux ou moins bien que dans les pays d’un niveau économique comparable? Est-il socialement juste, et ses structures favorisent-elles la réussite et l'émancipation sociale?

L’enseignement supérieur à l’ère de Bologne : entre privatisation et instrumentalisation...

L'atelier rassemblait successivement les intervenants suivants : Jean-Luc Demeulemeester (professeur d'économie à l'ULB), Sébastien Antoine (doctorant à l'UCL et travaillant sur les réformes néolibérales de l'enseignement depuis 1990), Nic Görtz (secrétaire général de la FEF et doctorant à l'ULB, étudiant le fonctionnement et le but des syndicats) ainsi que Jérémy Grosman (étudiant administrateur à l'ULB (BEA), étudiant en informatique et en philo).

Compétences et compétition : deux formes de la dérégulation de l’enseignement...

«Efficacité et équité». On ne compte plus les rapports de la Commission, les motions du Parlement européen, les mémorandums du Conseil des ministres de...

Groupe de travail néerlandophone « Enseignement supérieur: de Bologne à la...

Orateurs: Jan Blommaert (professeur de sociolinguistique dans diverses universités, entre autres Gand et Tilburg) et Anton Schuurmans (directeur et responsable des dossiers internationaux auprès...

La Belgique encore et toujours championne de l’inégalité scolaire

Le dernier rapport du Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF, publié en novembre 2010, ne nous apprend strictement rien de neuf. Et c’est bien là que réside le problème ! Pendant que les responsables politiques de la Communauté française de Belgique se gargarisent du léger mieux de nos jeunes de 15 ans au test PISA en lecture, l’UNICEF stigmatise une nouvelle fois la Belgique pour ses inégalités scolaires records. Mais, curieusement, ces résultats-là font l’objet d’une diffusion, disons, plus confidentielle.

Le président des riches

Michel Pinçon & Monique Pinçon-Charlot, Le président des riches. Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy, Zone/La Découverte, 2010, 223 p. Récemment,...

PISA ? C’est toujours la catastrophe !

Marie-Dominique Simonet (CDH) et Rudy Demotte (PS) «se félicitent» et «ne cachent pas leur satisfaction» après la publication des résultats de l’enquête PISA 2009. Tout au plus disent-ils vouloir s’abstenir de tout «triomphalisme» et «rester modestes». Voilà bien le discours convenu de la vedette qui sait pavoiser comme il faut : sans en avoir l’air. Mais y a-t-il vraiment de quoi ?

Philosophie de l’écologie politique

Eva Sas, Alain Lipietz (préface), Philosophie de l’écologie politique, de 68 à nos jours, Les Petits Matins, 2010, 130 p. Mise sous le boisseau...

Propagande de guerre

Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède, Aden, 2010, 191 p. La deuxième réédition...

Le lamentable bulletin UNICEF de la Belgique se confirme

C’est l’UNICEF qui nous avait mis la puce à l’oreille, fin 2002. Dans un de ses rapports, notre pays était pointé du doigt pour...

Classes homogènes et classes hétérogènes

Plusieurs personnes, parmi lesquels des professeurs, des parents, des directeurs sont convaincues que la composition des classes vient à déterminer la qualité pédagogique et le niveau atteint par les élèves et par ces mêmes classes. Ces personnes considèrent d’un côté la composition des classes, examinant le niveau de préparation atteint par les élèves – bons, moins bons – et pensent d’un autre côté au surnombre d’élèves dans les classes. La question qui se pose est : faut-il réduire la composition hétérogène des classes ? Ou doit-on la gérer ? Aujourd’hui, je me penche sur la première variable : la composition des classes.