Le temps d’un large mouvement contre le nationalisme et pour la...

18 personnalités progressistes, dont Nico Hirtt de l'Aped, ont initié un appel pour un large mouvement contre le nationalisme et pour la solidarité. Il est paru dans le Soir de 19 janvier.

La marchandisation du système éducatif en Grande Bretagne

Sous le couvert de donner plus d'autonomie et de pouvoir aux dirigeants d'établissements scolaires, le gouvernement britannique de coalition entre conservateurs et libéraux-démocrates est en train de poursuivre le travail entamé par son prédécesseur travailliste : la privatisation marchande de l'enseignement. Le professeur Richard Hatcher, de l'université de Birmingham, éclaire le sujet pour nous.

Pédagogie en faveur des défavorisés ou utilisation de la précarité ?

Il est clair que dans le domaine de la pédagogie différenciée, il existe de multiples réalisations. Aussi nombreuses que sont ces partisans. Dans ces quelques lignes, je n’ai pas l’intention d’en faire un compte-rendu ni de disserter sur les origines plus ou moins idéales et positives qui en sont à la base. Ici, dans la suite, je développe quelques notes brèves sur la pédagogie différenciée d’aujourd’hui. Et sur ses points d’ancrage. C'est-à-dire sur sa réalisation concrète et actuelle, dans une école qui voit ses propres ressources se réduire par les politiques néolibérales

De la désobéissance des enseignants du primaire

Au printemps de l’année 2008, le ministre de l’Education Nationale Xavier Darcos fait subir un traitement de choc à l’école primaire, officiellement pour combattre l’échec scolaire, en réalité pour mieux faire passer la pilule des restrictions budgétaires, des suppressions de postes et de la disparition de la formation pédagogique. Ce faisant, il impose à la profession des dispositifs, notamment les nouveaux programmes, l’aide personnalisée, les évaluations nationales et le livret de compétences, qui portent atteinte, non seulement à la liberté pédagogique inscrite dans la loi, mais également à l’éthique et aux convictions de nombreux enseignants du primaire. Il ne s’agissait pas de recommandations, ce qui aurait été souhaitable pour laisser la place au droit d’innovation et à d’autres expérimentations, mais bien d’obligations qui ont profondément heurté la conscience de milliers d’enseignants d’abord soucieux du progrès de tous les élèves.

Qui sont les Luddites?

Les Luddites en France. Résistance à l’industrialisation et à l’informatisation, L’Echappée, 2010, 334 p. « Si les différents épisodes luddites doivent aujourd’hui être exhumés...

Autonomie (idéologie de l’…)

Le néo-libéralisme a une conception totalement économique de la connaissance : connaissance = capital humain = ressources à investir. Compte tenu des connaissances comme capital humain,...

La Belgique, meilleur endroit au monde où élever des enfants !

Rassurez-vous, nous ne sommes pas tombés sur la tête. Après avoir longtemps disserté sur ce que nous appelons la « catastrophe scolaire belge », nous n’avons...

L’enseignement européen sous la coupe des marchés

Le 13 novembre 2010, l'Aped organisait à l'Université Libre de Bruxelles un colloque international sur le thème "L'enseignement européen sous la coupe des marchés". Ce fut notre contribution critique à la présidence belge de l'Union européenne. Nous publions aujourd'hui les actes de ce colloque.

Enseignement, carrières et moyennes

Commençons par un exercice facile, avec deux questions: - qui paie l'enseignement ? - qui en tire profit ?

Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école

La politique éducative européenne actuelle obéit au nouveau paradigme de l’école néolibérale. Ce modèle n’est pas strictement européen, il est mondial, porté par les grandes organisations économiques et financières internationales, relayé par les États nationaux. Si l’Europe innove peu en la matière, elle agit comme un levier puissant qu’utilisent des gouvernements nationaux pour imposer des solutions que les peuples refusent ou pourraient refuser s’ils les connaissaient mieux. L’Europe se construit selon la norme suprême de l’économie de marché intégralement concurrentielle. La politique éducative, quant à elle, est ordonnée à ce que l’on pourrait appeler la norme de l’employabilité, soit la subordination à la logique marchande du travail. En ce sens, la politique scolaire d’inspiration européenne conduit à une normalisation utilitariste des pratiques pédagogiques et des contenus scolaires et à une soumission à la logique centrale de nos économies et de nos sociétés qui est celle de l’accumulation du capital. C’est en ce sens que l’on peut parler de nouvelle école capitaliste à l’échelle européenne.

L’enseignement en Europe occidentale : l’ordre nouveau et ses adversaires

Au cours des deux dernières décennies, des organisations internationales ont cherché à développer une orthodoxie politique qui puisse guider le travail des gouvernements nationaux en matière d’éducation. Ces développements ont été contestés par des mouvements sociaux et par des syndicats, aussi bien durant les années de croissance que durant la récession actuelle. Dans cette présentation, je tenterai de répondre aux questions suivantes. Dans quelle mesure ce projet national/global a-t-il réussi ? Quels sont les termes du conflit entre les “réformateurs” et leurs opposants ? Quelles sont les réalisations, les limites et les chances futures de l’opposition ?

Syndicats, forums sociaux, associations, internet…

Cet atelier international regroupait 40 participants, belges et étrangers (France, Pays-Bas, Italie, Grèce...). Le panel était composé de Ken Jones, professor of education, Keele University, GB, Angélique del Rey, professeur de philosophie à Paris, Rudy van Renterghem, secrétaire du COC, Centrale chrétienne de l'enseignement, compétent pour l'enseignement supérieur, Joan Lismont, secrétaire du SEL (syndicat socialiste de l'enseignement catholique francophone) et Eugène Ernst, secrétaire national de la CSC-Enseignement.

L’éducation européenne est-elle soumise au marché du travail ?

Comment les évolutions du marché du travail influencent-elles l’enseignement ? L’appel lancinant du patronat à plus d’adaptabilité de l’école et de son produit, le jeune employable, reflète-t-il une vraie évolution du marché du travail ? Le patronat forme-t-il un seul bloc ? Ou bien est-il traversé par des contradictions, des rapports de force, certains secteurs ayant des intérêts différents des autres ? Comment se fait-il qu’autant de relais pédagogiques, même de gauche, aient plongé à pieds joints dans l’approche par compétences, alors qu’on ne peut les soupçonner de collusion avec le « grand capital » ? Autant de questions formulées d’entrée par Nico Hirtt[[Aped, voir par ailleurs son intervention en plénière : « Compétences et compétition : deux formes de la dérégulation de l’enseignement en Europe » ]], et qui allaient donner lieu à des échanges palpitants avec Mateo Alaluf[[Mateo Alaluf est sociologue, Docteur en sciences sociales et professeur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles, spécialiste des questions relatives à l'emploi, à la qualification du travail et aux rapports entre formation et emploi.]] et Christian Laval[[FSU et Attac, France, voir par ailleurs son intervention en plénière : « Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école »]].

Equité et inégalité dans les systèmes éducatifs européens

Jean-Pierre Kerckhofs, président de l'Aped, et Marc Demeuse, professeur à l'Université Mons-Hainaut, centrent leurs analyses sur les résultats de l'enseignement en Communauté française de Belgique et ses performances, notamment en matière d'équité. L'enseignement y est-il d'un niveau comparable à celui de ses partenaires européens? Fait-il mieux ou moins bien que dans les pays d’un niveau économique comparable? Est-il socialement juste, et ses structures favorisent-elles la réussite et l'émancipation sociale?