Grèves : dans les écoles fondamentales aussi, on peut…

Inimaginable de fermer les écoles fondamentales pour motif de grève ? Cette lettre destinée aux parents d'une école liégeoise le dément. Et ça marche. Ainsi, l'équipe pédagogique participe au mouvement social... et les parents sont sensibilisés.

L’émergence de l’approche par compétences dans l’enseignement 

Depuis quelques années, l’« approche par compétences » connaît un succès retentissant au sein de l’enseignement, tous niveaux confondus. En centrant les apprentissages sur le développement de compétences nécessaires à l’accomplissement de tâches, elle fait la part belle aux prémisses utilitaristes de l’économie contemporaine. Ce faisant, le champ des savoirs n’occupe plus qu’une place secondaire. Si, historiquement, les systèmes éducatifs ont toujours été en phase avec les transformations sociales, l’approche par compétences, elle, remet en cause toute la question de la finalité de l’enseignement. Explications. [[Cet article prend appui sur un travail de recherche réalisé par Arnault Deltour dans le cadre d’un mémoire de la Faculté ouverte de politique économique et sociale (FOPES) de l’UCL (DELTOUR A., Mutations culturelles : L’approche par compétences dans l’enseignement de la Communauté française de Belgique en question, mémoire,  Louvain-la-Neuve, UCL-FOPES, 2013 (http://www.uclouvain.be/441609.html)) et sur divers travaux d’Éric Mangez.]]

La RTBF, service public ? Le cas de l’éducation

Rétroactes : l’année 2012 était l’année d’élaboration d’un nouveau contrat de gestion de la RTBF. Soit un texte stipulant les obligations du service public de l’audiovisuel pour la période 2013-2017. Tout au long de l’année, des citoyens, des associations, les mondes culturel et politique ont multiplié les propositions, recommandations et revendications pour que le service public soit davantage fidèle à ses missions … de service public.

Ségrégation scolaire : la faute au marché plus qu’au quartier

Les opposants aux politiques de régulation des inscriptions scolaire avancent généralement un argument massue : si l’on privilégie une école de proximité, alors les enfants de milieux populaires seront encore davantage confinés dans des écoles ghettos. Cet argument vole en éclats à la lecteur de l’étude intitulée « La ségrégation scolaire, reflet déformé de la ségrégation urbaine », que Bernard Delvaux et Zliz Serhadlioglu publient dans le numéro d’octobre des Cahiers du Girsef. Leur travail constitue d’ores et déjà une contribution scientifique essentielle à la lutte contre les effets néfastes des marchés scolaires.

Première « journée des membres »: une rencontre fructueuse entre les...

L’Aped soufflera bientôt ses 20 bougies mais le mouvement n’en est pas moins actif pour autant. Le dernier rassemblement en date nous le rappelle. Ce samedi 15 novembre, une cinquantaine de membres se sont réunis à Forest pour discuter des stratégies d’action à adopter pour rendre le travail de l’Aped encore plus accessible, plus visible et plus efficace. Un nouveau type de rencontre, chaînon jusqu’ici manquant entre les réunions restreintes du bureau, du conseil général et des régionales… et les grands rendez-vous comme nos traditionnelles « 6 heures pour l’école démocratique ».

Réconcilier théorie et pratique en éducation

Dans ce dossier, nous abordons trois questions étroitement liées, en rapport avec la relation entre théorie et pratique dans l'enseignement. Primo, la division hiérarchique entre théorie et pratique à l'école peut-elle se justifier par l'existences d'intelligences inégales ou différentes ? Secundo, comment comprendre la relation dialectique entre théorie et pratique dans la genèse du savoir ? Tertio, comment reproduire cette unité théorie-pratique dans nos rapports pédagogiques et didactiques en classe ?

Il y a les manuels et les intellectuels, non ?

De proche en proche, l’incapacité de nos sociétés à produire un enseignement socialement équitable finit toujours par déboucher sur ce vieux discours justificatif qui affirme, en substance :  « il y a les bons élèves et les moins bons ; n’espérerez donc pas amener tout le monde au plus haut niveau ». Dans une version moderne, davantage « politiquement correcte », cela devient : « il y a différentes formes d’intelligence ; alors pourquoi voulez-vous imposer les mêmes savoirs scolaires à tout le monde ? ».

Pas de théorie sans pratique. Et inversement

À l’école, la relation entre théorie et pratique oscille toujours au bord de deux dérives. D’un côté on entretient une séparation théorie-pratique que reflètent les divisions en filières d’enseignement général et professionnel. Cette séparation s’accompagne d’une hiérarchie implicite : la théorie, apanage supposé des classes dirigeantes, est jugée supérieure à la pratique. Mais d’un autre côté, la démocratisation de l’accès à l’enseignement a encouragé des tendances pédagogiques utilitaristes (approche par compétences, results driven teaching…) qui placent la capacité pratique d’utiliser les savoirs au-dessus de leur maîtrise théorique. Afin d’y voir plus clair dans ce débat, peut-être faut-il commencer par quitter le terrain de l’éducation pour celui de l’épistémologie, afin de mieux comprendre la place respective de la pratique et de la théorie dans le processus de production des savoirs.

Transmettre les savoirs en les construisant

Depuis la fin du XIXème siècle, des voix s’élèvent contre la coupure théorie-pratique à l’école. Des voix politiques, d’une part, qui veulent combattre la division capitaliste du travail. Des voix pédagogique, d’autre part, qui s’inquiètent des conséquences de cette dichotomie pour la qualité apprentissages. Souvent, ces deux courants combattront côte à côte. Mais pas toujours. Car toute pédagogie nouvelle n’est pas forcément progressiste…

Une si belle petite démocratie…

« La Belgique est peut-être un pays petit par la taille mais il est grand par la vigueur de sa démocratie ». Tel est le crédo qu’entonnent quotidiennement ministres, députés, chefs de partis, politicologues de tout acabit, experts de tout poil et journalistes de tous médias. Un simple petit coup d’œil à l’actualité de la semaine dernière alimente pourtant quelques doutes sur l’état de santé réel de ladite démocratie. Le pire étant que cette semaine n’avait vraiment rien d’extraordinaire et que l’actualité politique est toujours en « stand by » estival, suspendue à la naissance redoutée d’une kamikaze suédoise...

Pas de ça chez moi!

Les entrepreneurs s’abstiennent prudemment de consommer la junk production qu’ils nous fourguent pour s’en mettre plein les poches. On avait déjà entendu parler de...

Licenciements et grèves dans l’éducation à Djibouti

En République de Djibouti, la rentrée scolaire 2014-2015 a mal commencé avec des institutrices/instituteurs et des professeures/professeurs en moins et la permanence des grèves du personnel de l’éducation. D’après le collectif Sauvons l’éducation nationale, créé par une partie du personnel de l’éducation, les enseignantes/enseignants n’ont pas reçu leurs salaires du mois d’août alors que le ministère de tutelle leur demande de se présenter sur leurs lieux de travail. Elles/ils réclament le paiement de leurs rémunérations, en se regroupant devant les banques, depuis quelques jours. En réponse, elles/ils subissent la violence de la police. Les grèves du personnel de l’éducation et les mesures abusives adoptées par le ministère de l’Education et de la Formation de la fin de l’année scolaire 2013-2014 ont un impact négatif sur les apprenantes/apprenants.

Aux origines du carcan européen

Dans le nouveau livre d’Annie Lacroix-Riz, le ton est donné dès le début, en se référant à la commémoration du centenaire du début de...

Milquet raconte des bêtises sur l’emploi des profs

Interrogée dans Le Soir du 1er septembre à propos des économies à venir dans l'enseignement, Milquet commence par confirmer ce que l'on craignait (mais...