A propos des discriminations positives…

En décembre dernier, la presse a fait grand cas du projet de Laurette Onkelinx d'injecter des moyens supplémentaires dans les écoles dites «difficiles». Que faut-il en penser ?

Inégaux devant l’école

Au moment où l'échec scolaire est régulièrement invoqué pour justifier une sélection plus stricte à l'entrée des filières et des niveaux d'études, il n'est pas inutile de rappeler que la réussite scolaire et l'orientation des élèves sont déterminés par leur origine sociale, bien plus que par de prétendues «capacités».

«Appel pour une école démocratique»

Les restrictions imposées à l'enseignement dans toutes les communautés de Belgique détruisent le droit à un enseignement démocratique. L'école démocratique, c'est le droit, pour tous...

L’école en péril

Les acquis de trente années de démocratisation de l'enseignement en Belgique sont mis en péril par la succession de réformes et de mesures d'austérité : diminution de l'emploi et de l'encadrement, autonomie administrative et financière, fusions d'écoles, suppression d'orientations et d'options, numerus clausus dans l'enseignement supérieur, renforcement de la sélection sous prétexte de lutte contre l'échec scolaire, partenariat avec les entreprises privées dans l'enseignement technique et professionnel. Ces réformes ne sont pas seulement d'inspiration budgétaire. On ne saurait davantage incriminer une prétendue incapacité générale de la classe politique. D'Onkelinx à Van den Bossche, on retrouve une même politique éducative, claire et cohérente, une volonté délibérée d'enterrer le processus de démocratisation de l'enseignement. Aujourd'hui, promouvoir l'école démocratique, c'est choisir une société dont les priorités ne soient pas dictées par les intérêts économiques d'une minorité, mais par le souci du bien être et de l'émancipation sociale, politique et culturelle de tous.