L’AGCS après l’accord du 31 juillet à l’OMC
L'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), signé à Marrakech le 14 avril 1994 et ratifié par les Etats fin 1994, est entré en vigueur le 1 janvier 1995. Toutefois, il est à ce point ambitieux, que sa mise en œuvre doit faire l'objet de « séries de négociations successives » (art. XIX,1). Il s'agit en effet pas moins que de libéraliser - c'est-à-dire de privatiser, vu les effets mécaniques du principe du traitement national (voir in fine) - « tous les services de tous les secteurs » (art. I, 3b).
La négociation de l'AGCS lui-même s'est accompagnée en 1993-1994 d'une première série de négociations au cours de laquelle, certains pays (essentiellement les pays industrialisés) ont pris les premiers engagements d'appliquer certaines dispositions de l'AGCS à certains secteurs. En 1997, un accord partiel est intervenu sur la libéralisation des services financiers. Conformément à l'article XIX,1, une seconde série a débuté « cinq ans après l'entrée en vigueur », soit en 2000. Elle est toujours en cours.
Débat sur la marchandisation de l’éducation
Le groupe « enseignement » de la coordination D'autres Mondes a pris le 6 mars dernier l'initiative d'organiser une table ronde sur le thème: "Où en est-on avec la marchandisation de l'enseignement ?". Les conclusions de ce débat ont été relayées au niveau politique, auprès des quatre partis « de gouvernement ».
La privatisation du système éducatif américain
La privatisation des financements du système éducatif publique américain prend deux formes principales: des systèmes de chèques-éducation , qui permettent l'utilisation de fonds publiques dans l' achat d' espaces d' écoles privées, et les sociétés de gestion scolaire (Education Management Organisations), qui sont des sociétés privées qui gèrent les écoles publiques afin de faire des profits. Cet article donne une description analytique, des comparaisons et les implications des formes de privatisation du système éducatif anglais.
Décentralisation rime-t-il avec modernisation ou avec marchandisation ?
Vu depuis Paris, le débat sur la décentralisation de l'enseignement pourrait sembler n'être qu'un épisode de plus dans un feuilleton ennuyeux : tous les deux ou trois ans, un (nouveau) ministre de l'Education tente de moderniser un appareil scolaire obsolète, mais il s'oppose à des enseignants désespérément conservateurs, pour qui toute réforme - sauf toutefois l'augmentation du budget de l'Education - constitue une menace intolérable contre l'école républicaine, laïque, publique, gratuite et obligatoire.
Reste-t-il un combat après l’AGCS ?
La démocratie aurait-elle triomphé des marchés ? À en croire les promesses et les rumeurs, il semble probable que l'enseignement échappe au moins provisoirement aux visées libératrices de l'Organisation Mondiale du Commerce. Les militants altermondialistes qui avaient fait de la lutte contre l'AGCS l'axe central du combat contre la marchandisation de l'école ne pourront que s'en réjouir. « Nous vous avons compris » leur lancent fièrement les ministres de l'Education. Depuis plusieurs mois déjà, ceux-ci ont en effet laissé entendre qu'il était hors de question que l'Europe fasse des concessions en matière de libéralisation des services éducatifs. Alors « tout baigne » ? Pas si sûr. Permettez-moi de jeter quelques réflexions dans cette trop belle mare d'optimisme.
L’AGCS
Un accord redoutable se négocie actuellement à l'OMC. Son nom : l'AGCS
(accord général sur le commerce des services)
Tous les services sont concernés. Y compris les services publics les plus
vitaux : santé, éducation, services sociaux, environnement....Il s'agit d'un
véritable assaut sur les acquis sociaux et mainmise programmée sur les biens
communs de l'humanité (eau, ressources naturelles, énergie).
Comme pour l'Ami (accord multilatéral sur linvestissement), cet accord
démocraticide peut encore être stoppé. Il est encore temps d'obtenir la
suspension de la plus ambitieuse des négociations de l'histoire de l'OMC.
Pendant que tous les yeux sont braqués sur l'Irak et les Etats-Unis, l'OMC
étend son emprise sur le commerce mondial.
Savoirs et citoyenneté critique à l’ère de la globalisation capitaliste
Si un autre monde est possible et souhaitable, alors l'école démocratique, celle que nous appelons de nos voeux, devrait se donner pour mission de transmettre aux jeunes les connaissances et les compétences qui permettent de comprendre et de participer à la transformation de ce monde. Mais sous le règne du capitalisme, l'école remplit des fonctions bien différentes: reproduire les conditions idéologiques, sociales, économiques de la société en place. À l'heure de la globalisation, ces fonctions renforcent leur emprise sur le système d'enseignement, tendent à le hiérarchiser et à l'instrumentaliser au service de la compétition économique.
Dans ces conditions, la lutte a-t-elle un sens, est-elle possible? Oui, car l'école démocratique et l'école capitaliste ne sont pas des vues idéalisées, qui s'excluent totalement l'une l'autre. Elles sont les deux pôles d'une contradiction fondamentale, propre à l'école actuelle, et qui fait de chaque combat sur les contenus, les méthodes, les structures et les moyens de l'enseignement, la transposition de la lutte des classes dans le champ éducatif
Dans ces conditions, la lutte a-t-elle un sens, est-elle possible? Oui, car l'école démocratique et l'école capitaliste ne sont pas des vues idéalisées, qui s'excluent totalement l'une l'autre. Elles sont les deux pôles d'une contradiction fondamentale, propre à l'école actuelle, et qui fait de chaque combat sur les contenus, les méthodes, les structures et les moyens de l'enseignement, la transposition de la lutte des classes dans le champ éducatif
En Espagne aussi, formation professionnelle et qualifications à la botte des patrons
Le 14 décembre dernier, le Conseil des Ministres espagnol a approuvé le Projet de Loi organique de la Formation professionnelle et des qualifications, désormais soumis aux amendements au Congrès, dans un délai qui se termine le 15 février. Ce projet fut précédé de divers brouillons, durant près d'un an, jusqu'à ce que, plus ou moins clairement, son contenu soit accepté par les « agents sociaux », c'est-à-dire les patrons et les syndicats. Des militants de la Confédération des Syndicats des travailleurs de l'Enseignement ( « Stes ») analysent ce projet de loi pour nous. Ils portent un regard critique sur cette énième version du processus trans-européen de marchandisation de l'école, mais aussi sur le manque dramatique de vigilance de la part de certaines organisations syndicales.
The Education Bill – a charter for marketisation
The Education Bill now going through Parliament contains the legislation needed to put the policies in the White Paper Schools Achieving Success into practice. The issues in the White Paper which have provoked most widespread opposition are specialist schools and faith schools. While these do not require new legislation, the Bill continues the promotion of a more divided and selective system.
Enseignement à distance
A revendiquer, simplement, des moyens humains et matériels pour un enseignement réellement progressiste, visant une égalité de résultats, et non une illusoire égalité des chances, nous passons souvent pour des utopistes ! Par contre, que nos autorités, suivant un courant venu des Etats-Unis, vantent les vertus de l'enseignement à distance - rendu possible par les nouvelles technologies de l'information et de la communication - et annoncent l'avènement imminent d'une société de l'information, passe pour réaliste auprès du grand public ! Pourtant, au début du XXème siècle, l'Amérique avait vu ses universités se planter lamentablement dans l'enseignement à distance. L'histoire nous resservirait-elle le même plat?