Formation des enseignants : que penser du projet Marcourt ?

Jean-Claude Marcourt (PS), ministre de l’enseignement supérieur, soumet à ses collègues du gouvernement de la Communauté française un avant-projet de réforme de la formation initiale des enseignants (FIE). Le débat politique commence à peine. A ce stade, il est trop tôt pour prendre position avec précision. Il est cependant utile de rappeler notre position de départ à propos de ce vaste chantier. Et de poser dès à présent quelques questions.

Echecs en math : et si on examinait les programmes d’étude ?

Le journal Le Soir de ce 21 janvier nous apprend que seuls 56% des élèves de 2e secondaire ont réussi le test de maths aux épreuves externes du Certificat d'Etude du Premier Degré (CE1D). Nous apprend ? Y a-t-il un professeur de maths ou de sciences dans l'enseignement secondaire qui aurait douté de ce résultat ? Cela fait des années qu'on l'observe et cela fait des années que la situation empire d'année en année. Les notions de base ne sont pas assimilées. Les élèves ont vaguement entendu parler d'angles, de pourcentages, de graphiques ou d'équations, ils connaissent les noms de Pythagore et de Thalès, mais rien n'est réellement acquis, rien n'est maîtrisé. Six années de primaire et deux années de secondaire inférieur semblent n'avoir laissé que des traces superficielles dans le cerveau des jeunes. La faute aux instituteurs ? La faute aux régents du premier degré ? Ou plutôt, la faute à une atmosphère générale qui ne valorise guère la rigueur et le travail systématique ? En tout cas, la faute à des programmes qui manquent cruellement de précision, de cohérence et de lisibilité.

Aped Liège : une soirée sur l’approche par compétences

Le groupe régional de l'Aped poursuivait ce mercredi 28 novembre 2012 le cycle d' (in)formations publiques entamé en mai dernier (le concept : les membres de l'équipe se forment aux thèses de l'Aped... en ouvrant la porte au public sympathisant). Cette fois-ci, c'était le thème de l'approche par compétences qui faisait l'objet de notre attention, avec une intervention de Nico Hirtt. La salle de 80 places était comble. Le public varié : de l'étudiante normalienne à l'inspecteur, en passant par les instit' maternelles, les enseignants du supérieur pédagogique, un ancien échevin de l'instruction publique liégeoise, des enseignants de terrain, parfois venus à plusieurs d'une même école... On se réjouit d'avance des répercussions que pourra avoir cette réflexion critique sur autant de terrains.

Univendebat : 20 propositions d’action

La journée du 20 octobre, « Universités: quels moyens pour quelles fins ? », a débouché sur la formulation de vingt propositions d'action à...

De la culture générale

Normand Baillargeon, Liliane est au lycée. Est-il indispensable d’être cultivé ?, Flammarion, 2011, 117 pages. L’importante question de la culture générale à l’école est abordée...

Ecole publique et marché

L'un des principaux objectifs de la conquête de l'Etat par le néo-libéralisme politique est la transformation des services publics en marché. Ce processus de...

Supérieur : un pavé de plus dans la mare

Le Collectif Solidarité Contre l’Exclusion consacre dans son trimestriel un dossier à l’enseignement supérieur. Instructif comme à l’accoutumée. « Selon que l’on soit pragmatique ou...

Coûts scolaires : une piqûre antidémocratique

La Ligue des Familles remet l’ouvrage sur le métier : une fois de plus, elle fustige le coût d’une scolarité obligatoire qui devrait pourtant...

Marie-Do en professionnelle

Dans le Soir du 14 mai 2012, nous découvrions le plan de la ministre Simonet pour endiguer l’échec et l’absentéisme en professionnelle. Suivant une méthode qui devient récurrente, elle veut partir d'expériences de terrain, dont certaines seraient appelées à être généralisées. Ainsi a-t-elle retenu 45 projets pilotes pour l'année à venir. Nous ne sommes d’accord ni avec sa définition de l’échec, ni avec son analyse des causes, ni avec les solutions avancées. Explications.

Prêts étudiants aux Etats-Unis : les nouveaux « subprimes » ?

Bienvenue dans le monde enchanté de l’enseignement universitaire aux Etats-Unis où l’ensemble des prêts étudiants a représenté l'an dernier plus de 1.000 milliards de dollars, soit une moyenne de 25.000 dollars par étudiant. Mais la crise économique et financière s’est aussi invitée au pays du hamburger et de la marchandisation sans frein de l’enseignement. Au 31 mars, le total des sommes empruntées et encore en souffrance s'élevait à 904 milliards de dollars. Les prêts étudiants sont ainsi devenus le deuxième poste d'endettement des ménages américains en 2010, derrière les emprunts immobiliers, mais devant les emprunts contractés par carte de crédit. L’enseignement pourrait bien devenir sous peu la prochaine bulle spéculative à exploser. L’article qui suit est paru ce 10 juillet 2012 sur le site ww.www.lemonde.fr sous la signature de Mathilde Damgé et donne une vue saisissante de ce que devient un enseignement abandonné aux lois du marché… et aux financiers de tout poil.

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