5. Un encadrement suffisant pour zéro décrochage
- 15 par classe, est-ce le seul moyen pour que la classe progresse ensemble ?
- Ne faut-il pas un accueil et une formation spéciale...
Vraiment trop d’argent ?
Dans un document récent (1), Robert Deschamps estime que la Communauté Française de Belgique dépense beaucoup d'argent pour son enseignement. Les mauvais résultats de notre enseignement mis en évidence dans les études internationales (2) ne pourraient donc en aucun cas s'expliquer par le facteur financier.
St Boniface et St Polycarpe, fêtes des aveugles et des amnésiques
Au moment où fusent les cris de victoire, l'Appel pour une école démocratique (Aped) tient à rappeler :
- qu'il n'y aura, contrairement à ce...
La preuve par STAR
Le 3 mai 2001, le journal Le Monde titrait, en page 9 : « La taille des classes n'est pas déterminante dans la réussite des élèves ». Le grand quotidien français se faisait ainsi l'écho d'un avis rendu par le Haut Conseil de l'Evaluation de l'Ecole (HCEE) affirmant que « la politique de réduction de la taille des classes, conduite depuis trente ans, au fil de l'eau, n'était pas efficace ». Le HCEE proposait plutôt d'orienter les (maigres) moyens disponibles vers l'aide individualisée et la formation des enseignants.
Quel refinancement ?
Devant l'euphorie déclenchée par la perspective de refinancement des Communautés qui découlerait de la Déclaration de politique fédérale du Premier Ministre, l'Appel Pour une...
L’école, telle qu’elle est
En été 1998 nous avions lancé un appel aux professeurs et instituteurs, afin qu'ils nous envoient leurs témoignages sur le manque de moyens de l'enseignement. L'appel fut entendu et vous en trouverez le résultat ci-dessous.
Nous remercions tous ceux et celles qui ont pris la peine de mettre sur papier leur expérience vécue. Certains ont écrit de longues histoires, d'autres se sont contenté d'un fait divers relaté en quelques lignes. Inévitablement, nous avons eu des redites. Nous les avons pour la plupart supprimées. Les disgressions qui s'écartaient de l'objectif de ce " livre noir " ont également été rayées, de même que les références à des situations trop spécifiques. Nous voulions montrer l'état général de notre enseignement, et non les carences de tel ou tel pouvoir organisateur particulier. D'ailleurs, pour des raisons que l'on comprendra aisément, nous ne citerons ni les noms des écoles, ni ceux des témoins. Nous devons également remercier tout spécialement les étudiants de dernière année de l'ISTI, qui ont assuré la traduction des témoignages néerlandais vers le français.
Les témoignages ont été regroupés en quatre catégories :
• encadrement
• matériel didactique
• infrastructure et bâtiments
• coût de l'enseignement pour les parents et sponsorisation.
Cela nous a souvent conduit à scinder un témoignage en plusieurs morceaux. Les auteurs voudront bien nous en excuser.
Pourquoi faut-il investir dans l’enseignement ?
"Refinancer" l'enseignement ? Sans doute. Mais à quoi bon ? Après tout, la fonction première de l'école n'est pas d'engloutir du budget, mais d'instruire la jeunesse. La réalisation des objectifs éducatifs nécessite-t-elle réellement qu'on y consacre davantage de moyens financiers ? Ne pourrait-on se contenter de mieux utiliser les moyens existants ? Notre conviction est que le refinancement est essentiel pour une et une seule raison: rendre l'école plus démocratique.
Mais où trouver l’argent ?
Comme l'explique Hugo Vandroogenbroek dans sa contribution, il est impossible de doter l'enseignement de moyens suffisants dans le cadre de l'actuelle loi de financement des Communautés. Le refinancement n'est possible qu'en modifiant cette loi et en exigeant du gouvernement fédéral qu'il trouve les fonds nécessaires. Mais peut-il les trouver ?
25 ans d’austérité dans l’enseignement
Cet article donne un aperçu des mesures d'austérité prises dans l'enseignement belge depuis la fin des années 70. La politique éducative y sera située dans le contexte économique des 25 dernières années. Notre attention se portera surtout sur les développements dans l'enseignement secondaire.
La loi de financement des communautés
Depuis 1989, l'enseignement belge est communautarisé. Les communautés française, flamande et germanophone sont désormais compétentes en matière d'enseignement et reçoivent à cette fin des dotations financières de l'Etat fédéral. Comme le prévoit l'article 175 de la constitution, ces subventions sont fixées par une loi 'spéciale' (c'est-à-dire une loi adoptée par deux tiers des députés et une majorité simple dans chaque groupe linguistique). C'est la 'loi de financement des communautés' du 16 janvier 1989 (celle-ci ne concerne que les communautés française et flamande. Le financement de la communauté germanophone est réglé par une autre loi). Que dit cette 'loi de financement' ?