Le système finlandais : excellence et équité

L’intérêt pour la Finlande dans le domaine éducatif est bien sûr alimenté par les excellents résultats de ce pays dans les évaluations internationales et notamment dans la plus célèbre d’entre elles, PISA. Cette excellence, confirmée à chaque nouvelle session, conduit naturellement à chercher les recettes d’un succès aussi constant, particulièrement quand son propre pays ne parvient pas à décoller d’une position à peine médiane, fort décevante eu égard au budget consacré à l’éducation et à la réputation longtemps justifié de meilleure école du monde.

Réformes de l’école secondaire : un enjeu et des escroqueries intellectuelles

Si nous avons décidé de consacrer un dossier à l’école secondaire (et une journée d’étude le samedi 2 mars 2013), c’est qu’elle constitue l’étage supérieur de l’enseignement obligatoire[[Personne cependant ne niera l’importance capitale de l’école fondamentale (maternelle et primaire). A l’Aped, nous prônons d’ailleurs un continuum de 6 à 15 ans, commun à tous les enfants, et une obligation scolaire dès l’âge de 3 ans. ]] et qu’elle est sujette à une mutation aussi préoccupante qu’insidieuse. Avant de passer en revue quelques-uns des traits de cette mutation en cours, et de vous livrer des témoignages émanant du terrain, il nous faut à tout prix clarifier les termes du débat. Réaffirmer d’abord quel est, selon nous, l’enjeu de l’école : à leur majorité, tous les jeunes doivent disposer des outils intellectuels leur permettant d’exercer une citoyenneté critique, être capables de comprendre le monde et de participer collectivement à sa transformation. Il nous faut ensuite dénoncer les leurres, les escroqueries mentales qui polluent constamment la réflexion sur l’enseignement secondaire. Primo : il y a échec et échec, lutter contre l’échec scolaire ne peut se réduire à faire baisser artificiellement les statistiques du redoublement ou du décrochage. Secundo : non, l’école ne sert pas à lutter contre le chômage, ceux qui le prétendent nous enfument avec un discours pseudo-humaniste, pseudo-social et pseudo-progressiste.

Enseignement secondaire, une mue progressive et insidieuse

Le Rénové, initié dans les années ’70, reste la dernière refonte ambitieuse de l’enseignement secondaire en Communauté française de Belgique. Ce qu’il avait de meilleur a été cassé par les mesures d’austérité prises dans les années ’80 et ’90. Depuis lors, on assiste plutôt, d’une part, à une succession de déclarations de pieuses intentions (décret Missions, Contrat pour l’Ecole), et, d’autre part, à des réforme(tte)s qui semblent très disparates. Que peuvent bien avoir en commun, en effet, des mesures aussi différentes que la réforme du premier degré (autour d’un tronc commun jusqu’à 14 ans), l’approche par compétences, la discrimination positive, le décret inscriptions, l’immersion linguistique, les classes-passerelles, la certification par unités (CPU), la multiplication des évaluations externes – certificatives ou non -, l’extension des CEFA, les dispositifs d’accrochage scolaire et le développement des Centres de technologies avancées ? Petit à petit[[Il y a cette tendance des pouvoirs publics à procéder par « expériences pilotes », puis à imposer une généralisation de la réforme (c’est le cas avec les CPU, d’abord testées auprès des mécaniciens automobiles et métiers de l’esthétique).]], pourtant, toutes participent d’un remodelage d’autant plus pernicieux qu’il se fait au coup par coup et que sa logique n’est guère apparente. Dans cet article, nous ferons le point sur quelques-unes de ces mesures… et tâcherons de mettre à nu les logiques sous-jacentes qui les sous-tendent.

Entretien CorteX avec Nico Hirtt : critique des politiques d’enseignement

Le CorteX est un collectif d'enseignement et de recherche en esprit critique et sciences. Il est né en 2010 à l'Université de Grenoble à l'initiative de cinq formateurs professionnels et a pour objectif de mettre à disposition les travaux de tous les acteurs - enseignants, chercheurs, étudiants - travaillant sur un sujet développant le critical thinking, l'esprit critique, quelle que soit leur origine disciplinaire. En mai 2012 ils se sont entretenus avec Nico Hirtt...

Aped Liège : une soirée sur l’approche par compétences

Le groupe régional de l'Aped poursuivait ce mercredi 28 novembre 2012 le cycle d' (in)formations publiques entamé en mai dernier (le concept : les membres de l'équipe se forment aux thèses de l'Aped... en ouvrant la porte au public sympathisant). Cette fois-ci, c'était le thème de l'approche par compétences qui faisait l'objet de notre attention, avec une intervention de Nico Hirtt. La salle de 80 places était comble. Le public varié : de l'étudiante normalienne à l'inspecteur, en passant par les instit' maternelles, les enseignants du supérieur pédagogique, un ancien échevin de l'instruction publique liégeoise, des enseignants de terrain, parfois venus à plusieurs d'une même école... On se réjouit d'avance des répercussions que pourra avoir cette réflexion critique sur autant de terrains.

On nous prend pour des pommes

Dans le cadre des formations IFC (Institut de la Formation en Cours de Carrière), j'ai participé à une formation pour le moins surprenante. Je ne résiste pas à l’envie de vous en faire part…

iPad en classe : danger !

Le collège Sint-Pieter et l'école de commerce Sint-Jozef (SPSJ) de Blankenberge ont donc franchi le pas : leurs 710 élèves ont dû se présenter en classe le 3 septembre munis d'un iPad. Je n’affirmerai pas que l’utilisation d’une tablette est forcément superflue en classe. Je conçois parfaitement qu’on puisse trouver un certain avantage dans la mise à disposition de tous les documents de cours sur un support relativement léger, dans le fait que les élèves aient un accès personnel à Internet durant les cours, dans les synergies qui peuvent naître d’une communication facile entre élèves et professeurs, etc. Pourtant, on aurait tort d’imaginer que l’utilisation d’une telle technologie en classe n’aurait que des avantages.

Appel à la grève étudiante le 14 novembre – L’enseignement ne payera pas LEUR...

Privatisation de centaines de kots ; Sodexo à la cantine ; Suppression de cours pour raison de rentabilité ; 22 millions d’euros d’économie sur l’école dans le cadre du plan d’austérité... ASSEZ !

Marie-Do en professionnelle

Dans le Soir du 14 mai 2012, nous découvrions le plan de la ministre Simonet pour endiguer l’échec et l’absentéisme en professionnelle. Suivant une méthode qui devient récurrente, elle veut partir d'expériences de terrain, dont certaines seraient appelées à être généralisées. Ainsi a-t-elle retenu 45 projets pilotes pour l'année à venir. Nous ne sommes d’accord ni avec sa définition de l’échec, ni avec son analyse des causes, ni avec les solutions avancées. Explications.

Québec : le “Printemps Erable” des étudiants

Le 13 février 2012, les étudiants québécois ont lancé une grève générale au finish contre l'augmentation des droits d’inscription prévue par le gouvernement libéral dirigé par Jean Charest. Trois mois après, malgré les pressions, malgré la répression, cette grève continue toujours. Avec détermination et imagination. Et massivement. Plongée dans cet impressionnant mouvement de colère de la jeunesse québécoise.

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