Pourquoi faut-il investir dans l’enseignement ?

"Refinancer" l'enseignement ? Sans doute. Mais à quoi bon ? Après tout, la fonction première de l'école n'est pas d'engloutir du budget, mais d'instruire la jeunesse. La réalisation des objectifs éducatifs nécessite-t-elle réellement qu'on y consacre davantage de moyens financiers ? Ne pourrait-on se contenter de mieux utiliser les moyens existants ? Notre conviction est que le refinancement est essentiel pour une et une seule raison: rendre l'école plus démocratique.

Stratégie néolibérale, éducation et connaissance : où en est la recherche ?

Le texte qui suit cherche à faire apparaître les lignes de force des analyses et enquêtes qui ont été jusqu’ici produites sur les politiques néolibérales dans le domaine éducatif. Il insiste sur le caractère multiple voire disparate des travaux, des approches et des objets. Il tient que ces travaux se partagent encore entre deux modèles d’interprétation « classiques » : le modèle « marxiste » et le modèle « wébérien ». Ce qui veut dire que, sur le plan théorique, « le paradigme de l’école néo-libérale » n’est pas encore entièrement construit. Notre travail collectif veut y contribuer, tâche évidemment inséparable des enquêtes empiriques indispensables sur lesquelles nous nous appuierons.

Enseignement, carrières et moyennes

Commençons par un exercice facile, avec deux questions: - qui paie l'enseignement ? - qui en tire profit ?

Mobilisation conjointe des étudiants francophones et flamands pour un enseignement de qualité pour tous...

À l’horizon des élections 2014, la Fédération des Étudiants Francophones, en collaboration avec la Vlaamse Vereniging van Studenten et rejoints par le Comité des Élèves Francophones revendiquent un refinancement public de l’enseignement. Soutenus par de nombreux autres acteurs, nous crierons d’une seule voix nos revendications pour un enseignement de qualité, le 2 avril prochain, dans les rues de Bruxelles et de Gand.

Payer plus mais plus tard ?

La presse s'en est fait l'écho à la mi-septembre. Des chercheurs de l'Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) de l'Université Catholique de Louvain (UCL) proposent à la fois l'augmentation des droits d'inscription à l'université et l'instauration d'un système de prêts avec remboursement à la sortie (1). De quoi s'agit-il exactement et quels sont leurs arguments ?

Changer l’école, pour changer le monde

Lors de la publication, en juin 2003, de l'étude « la catastrophe scolaire belge », certains nous avaient reproché de nous en tenir au constat, sans véritablement proposer d'alternative. Le grief n'était que partiellement fondé : notre étude ne se limitait pas à répercuter le constat - établi par les grandes enquêtes internationales sur les compétences des élèves - que les écarts de résultats et, surtout, leur détermination sociale, sont plus élevés chez nous que dans la plupart des autres pays industrialisés. Nous démontrions surtout, indices statistiques à l'appui, que l'inégalité sociale à l'école est fortement corrélée à trois facteurs : le sous-financement de l'enseignement primaire, la sélection précoce en filières hiérarchisées et l'obligation faite aux parents de choisir l'école de leurs enfants sur un marché scolaire (la mal nommée « liberté de choix »). Ces pistes d'explication indiquaient, automatiquement, des pistes de réflexion pour une autre école : mieux financée, unique, publique.

Au cœur de la réforme de l’enseignement par le haut 

Aujourd'hui des fermetures d'écoles, hier l'augmentation du temps de travail des enseignants, demain la privatisation des écoles professionnelle. Plus d'élèves par classe, suppression des classes d'orientation, des heures de rattrapage et des cours en petits groupes. Réductions budgétaires pour les garderies, la rénovation des bâtiments scolaires et la formation continue, ou par le biais de regroupements de filières. Examens centralisés et critères nationaux. Jamais on n'avait vu autant de chambardements en aussi peu de temps. Chaque mois, les ministres de l'enseignement envoient un nouveau taureau dans la rue et les intéressés courent derrière pour l'arrêter : une manifestation presque chaque semaine, des campagnes d'information pleines de fantaisie et des articles de presse provoquant l'indignation. On n'avait pas autant protesté en 50 ans. Si ça continue comme ça, ce sera bientôt un rituel aussi banal que la procession annuelle de la Fête-Dieu : ils gouvernent, nous protestons.

Pas d’excellence sans vision et sans ambition

Ce lundi 26 janvier, la ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet (CDH), a officiellement présenté son projet de « Pacte pour un enseignement d’excellence ». La ministre nous avait reçu à ce sujet, début janvier, et avait annoncé qu’il s’agissait, dans son esprit, de répondre positivement à la demande d’une « refondation de l’école » lancée il y a un an par la Plateforme de lutte contre l’échec scolaire, dont fait partie notre association. Nous avons analysé soigneusement le document de présentation de ce Pacte...

Il est sans doute urgent… de s’y mettre

Avant d’envisager la manière dont cette formation initiale pourrait/devrait être modifiée, il convient sans doute de se demander si une telle réforme est réellement souhaitable et/ou possible. Comme souvent en matière d’éducation, on a pu lire et entendre tout et son contraire : nous sommes tous des spécialistes, nous avons tous été à l’école, y avons un enfant, y enseignons ou connaissons quelqu’un qui y enseigne ou a un enfant qui…

Ecole et coronavirus : un bilan provisoire

Impéritie des pouvoirs publics, aggravation des inégalités, soumission à l’économie, marchandisation galopante, privatisation, concurrence exacerbée, manque de moyens… Au sujet de l’Ecole, la crise...

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