Qu’as-tu appris à l’école ?
Cet ouvrage synthétise vingt années de réflexion et de débats au sein de l'Aped. A quoi doit servir l'École dans un monde en crise(s) profonde(s) ? En quoi notre vision s'oppose-t-elle à la fois aux tendances lourdes d'une école au service des marchés, aux facilités d'un prétendu élitisme et aux dérives de l'approche par compétences ?
Leur réalisme et le nôtre
"Gestion de bon père de famille", "économies" : pour sûr, ils ne vont pas cesser de nous parler de réalisme ! Une mise au point s'impose.
Appel au débat en vue d’une refondation de l’École
Ce vendredi 31 janvier 2014, l'Aped s'associe à une trentaine d'autres organisations, à des personnalités du monde académique et aux principaux syndicats enseignants afin d'appeler à un débat en vue d'une refondation de l'Ecole. Les revendications de ce collectif rejoignent en effet très largement les propositions de réforme de notre association. Voici le texte de cet appel.
Le système finlandais : excellence et équité
L’intérêt pour la Finlande dans le domaine éducatif est bien sûr alimenté par les excellents résultats de ce pays dans les évaluations internationales et notamment dans la plus célèbre d’entre elles, PISA.
Cette excellence, confirmée à chaque nouvelle session, conduit naturellement à chercher les recettes d’un succès aussi constant, particulièrement quand son propre pays ne parvient pas à décoller d’une position à peine médiane, fort décevante eu égard au budget consacré à l’éducation et à la réputation longtemps justifié de meilleure école du monde.
Changer l’école, pour changer le monde
Lors de la publication, en juin 2003, de l'étude « la catastrophe scolaire belge », certains nous avaient reproché de nous en tenir au constat, sans véritablement proposer d'alternative. Le grief n'était que partiellement fondé : notre étude ne se limitait pas à répercuter le constat - établi par les grandes enquêtes internationales sur les compétences des élèves - que les écarts de résultats et, surtout, leur détermination sociale, sont plus élevés chez nous que dans la plupart des autres pays industrialisés. Nous démontrions surtout, indices statistiques à l'appui, que l'inégalité sociale à l'école est fortement corrélée à trois facteurs : le sous-financement de l'enseignement primaire, la sélection précoce en filières hiérarchisées et l'obligation faite aux parents de choisir l'école de leurs enfants sur un marché scolaire (la mal nommée « liberté de choix »). Ces pistes d'explication indiquaient, automatiquement, des pistes de réflexion pour une autre école : mieux financée, unique, publique.
Pourquoi faut-il investir dans l’enseignement ?
"Refinancer" l'enseignement ? Sans doute. Mais à quoi bon ? Après tout, la fonction première de l'école n'est pas d'engloutir du budget, mais d'instruire la jeunesse. La réalisation des objectifs éducatifs nécessite-t-elle réellement qu'on y consacre davantage de moyens financiers ? Ne pourrait-on se contenter de mieux utiliser les moyens existants ? Notre conviction est que le refinancement est essentiel pour une et une seule raison: rendre l'école plus démocratique.