Du rapport Thélot à la loi Fillon…
Claude Thélot a remis son rapport sur l'Ecole au Premier ministre le 12 octobre dernier avec le bon espoir d'en faire un avant projet de la future Loi d'orientation.
Le ministre de l'Education nationale a pourtant tout fait pour donner le sentiment, lors de l'émission « 100 minutes pour convaincre », qu'il se démarquait clairement des propositions contenues dans le rapport Thélot. Il est vrai que ce rapport est un « chef d'oeuvre » des orientations libérales en matière d'école et de service public. Ses ressorts sont purement politiques, économiques et idéologiques (on est très loin des conclusions du débat, pourtant déjà tronqué, qui a eu lieu l'an passé). Il s'agit en fait de proposer les transformations de l'école pour l'adapter aux coordonnées libérales de la société.
Les profs au feu et Frank Andriat au milieu
Frank Andriat, professeur depuis 33 ans et écrivain pour la jeunesse, signe un pamphlet contre les pédagogues, les inspecteurs et les ministres de l’enseignement qui, selon lui, ont mené l’école à sa ruine. Les profs au feu et l’école au milieu, accompagné d’un plan médiatique imparable et d’une sortie à-propos, ne pouvait que m’attirer, moi qui avais tant apprécié certains de ses romans destinés aux adolescents. Cependant, c’est avec beaucoup de consternation et de critique que j’ai lu ces dix commandements qui permettent à l’auteur de brosser un portrait de la situation dans laquelle se trouve notre enseignement et de pointer du doigt ceux qu’il pense être les responsables de cet état de fait.
Les vautours du coronavirus 6, Blanquer persiste et signe
L'école de demain s'appuiera largement sur de l'enseignement à distance. C'est ce qu'annonce le ministre français Blanquer dans deux entretiens, sur France Inter le...
Education, mouvements sociaux et mondialisation
Il est impératif non seulement de sortir du seul cadre national mais aussi de faire de l'éducation un sujet de débat et de proposition pour toute la société
L’école et la peste publicitaire
La publicité ne se donne aucune limite : son intrusion dans les écoles est une réalité de plus en plus perceptible qui n'est pas...
Les vautours
Constatant que 320.000 jeunes, soit 20% des enfants en âge scolaire en Belgique, accusent un retard scolaire, des sociétés comme Educadomo et Sodexho se...
Chronique d’une mort annoncée
Selon l’OCDE, les dépenses annuelles en faveur de l’enseignement de ses Etats membres s’élèvent à mille milliards de dollars. Quatre millions d’enseignants, 80 millions d’élèves et étudiants, 320 000 établissements scolaires (dont 5 000 universités et écoles supérieures de l’Union européenne) sont à présent dans la ligne de mire des marchands. Pour libérer ce marché, il faut que les Etats européens se désengagent de leurs responsabilités dans l’éducation et la formation.
En démocratie, l’éducation n’est pas (seulement) un droit. C’est un devoir.
Le 5 octobre dernier, à l’invitation du Parlement de la Communauté germanophone de Belgique, Nico Hirtt a pris la parole devant quelque 200 enseignants...
Une tout autre école ? Oui, mais laquelle ?
Après de nombreuses et riches rencontres, le mouvement « Une tout autre école » (TAE), subdivision du mouvement citoyen « tout autre chose » (TAC), est en train de finaliser un Manifeste sur l'école (à lire ici). L'Aped, qui est partie prenante de TAE et TAC depuis leur naissance, a participé à plusieurs de ces débats. Et il se trouve que nous avons d'importantes divergences avec le projet de Manifeste. Suffisamment essentielles à nos yeux pour qu'elles justifient un débat public.
Adapter l’école pour créer des emplois ?
S'il y a une convergence entre les accords de gouvernement Flamands et Francophones (voir notre dossier), c'est bien celle qui consiste à établir plus de liens entre le monde de l'école et celui de l'entreprise. Et dans les deux cas, la justification est également la même : l'emploi. Ainsi, il existerait des emplois non occupés et une des causes serait un « manque réel de personnes qualifiées ». Pour remédier à cette situation, il faudrait que « l'offre de formation et d'enseignement qualifiant soit mieux adaptée aux réalités du marché de l'emploi ». Il s'agit donc « d'augmenter leur attractivité et d'être davantage en contact avec le monde du travail ». Dans le supérieur, il faudra « renforcer la sensibilisation à l'entreprenariat » (1)