Nous avons testé pour vous l’épreuve externe du CESS en français…
Grande première en ce mois de juin 2015 : l’épreuve externe commune de français au terme de la dernière année de l’enseignement secondaire, pour l’obtention du fameux CESS, était obligatoire dans tous les établissements en Fédération Wallonie-Bruxelles. Professeur de français dans une 7ème professionnelle organisée en alternance (CEFA), l’épreuve m’inspire les quelques réflexions suivantes…
La CPU, une catastrophe maintes fois annoncée.
Ce vendredi 11 septembre avaient lieu, dans mon école, les délibérations pour des élèves en 6ème technique option esthétique. Ces élèves ont en fait le « privilège » d’être les premières victimes d’un système défaillant : la certification par unités d’acquis d’apprentissage. [[La Certification Par Unités d’acquis d’apprentissage (CPU) a été introduite, dans le technique et le professionnel, de manière expérimentale et volontaire en septembre 2011 et a été rendue obligatoire (phase dite « organique ») en septembre 2013 dans 4 sections : esthéticien(ne), coiffeur(se), mécanicien(ne) d’entretien automobile et mécanicien(ne) polyvalent(e) automobile. Une 5ème section vient d’être ajoutée ce 1er septembre 2015 : couvreur-étancheur.]]Ce dispositif a pour objectif principal de valoriser les acquis des élèves tant dans la formation générale que dans la formation qualifiante. Mais il y loin de la coupe aux lèvres...
L’enseignement ou la nouvelle Nef des fous… Quelle galère !
Il y a une quinzaine d’années, le paysage de notre enseignement a été bouleversé par l’adoption d’une nouvelle pédagogie dite « approche par compétences » (APC). Il n’est plus possible aujourd’hui de consulter un document pédagogique destiné aux professeurs sans retrouver, à chaque page et parfois même plusieurs fois sur la même page, ce terme de « compétence »...
« Googlelisation » des cerveaux, vraiment ?
Au JT du 26 août, on nous annonce qu’internet change les cerveaux de nos adolescents. Ils ne sont plus capables de concentration et ne...
Une critique de l’épreuve d’histoire au C.E.B.
J’ai regardé attentivement les questions reprises dans « Le Soir », qui fait un mix d’épreuves en histoire d’années différentes en sélectionnant certaines questions posées dans le cadre du CEB.
CEB et Histoire : la dérive des compétences
Les questions proposées aux élèves pour s'exercer en préparation du CEB, notamment en histoire, témoignent de l'indigence dramatique qui a résulté de l'approche par compétences. Elles illustrent combien cette approche est contraire à la pédagogie constructiviste dont elle se réclame pourtant.
L’éducation contre l’idéologie managériale
Début décembre 2014, notre ami François Rastier présentait à la librairie Tropismes (Bruxelles) son nouvel ouvrage : "Apprendre pour transmettre. L'éducation contre l'idéologie managériale".
L’émergence de l’approche par compétences dans l’enseignement
Depuis quelques années, l’« approche par compétences » connaît un succès retentissant au sein de l’enseignement, tous niveaux confondus. En centrant les apprentissages sur le développement de compétences nécessaires à l’accomplissement de tâches, elle fait la part belle aux prémisses utilitaristes de l’économie contemporaine. Ce faisant, le champ des savoirs n’occupe plus qu’une place secondaire. Si, historiquement, les systèmes éducatifs ont toujours été en phase avec les transformations sociales, l’approche par compétences, elle, remet en cause toute la question de la finalité de l’enseignement. Explications. [[Cet article prend appui sur un travail de recherche réalisé par Arnault Deltour dans le cadre d’un mémoire de la Faculté ouverte de politique économique et sociale (FOPES) de l’UCL (DELTOUR A., Mutations culturelles : L’approche par compétences dans l’enseignement de la Communauté française de Belgique en question, mémoire, Louvain-la-Neuve, UCL-FOPES, 2013 (http://www.uclouvain.be/441609.html)) et sur divers travaux d’Éric Mangez.]]
Réconcilier théorie et pratique en éducation
Dans ce dossier, nous abordons trois questions étroitement liées, en rapport avec la relation entre théorie et pratique dans l'enseignement. Primo, la division hiérarchique entre théorie et pratique à l'école peut-elle se justifier par l'existences d'intelligences inégales ou différentes ? Secundo, comment comprendre la relation dialectique entre théorie et pratique dans la genèse du savoir ? Tertio, comment reproduire cette unité théorie-pratique dans nos rapports pédagogiques et didactiques en classe ?
Il y a les manuels et les intellectuels, non ?
De proche en proche, l’incapacité de nos sociétés à produire un enseignement socialement équitable finit toujours par déboucher sur ce vieux discours justificatif qui affirme, en substance : « il y a les bons élèves et les moins bons ; n’espérerez donc pas amener tout le monde au plus haut niveau ». Dans une version moderne, davantage « politiquement correcte », cela devient : « il y a différentes formes d’intelligence ; alors pourquoi voulez-vous imposer les mêmes savoirs scolaires à tout le monde ? ».