Pas de théorie sans pratique. Et inversement
À l’école, la relation entre théorie et pratique oscille toujours au bord de deux dérives. D’un côté on entretient une séparation théorie-pratique que reflètent les divisions en filières d’enseignement général et professionnel. Cette séparation s’accompagne d’une hiérarchie implicite : la théorie, apanage supposé des classes dirigeantes, est jugée supérieure à la pratique. Mais d’un autre côté, la démocratisation de l’accès à l’enseignement a encouragé des tendances pédagogiques utilitaristes (approche par compétences, results driven teaching…) qui placent la capacité pratique d’utiliser les savoirs au-dessus de leur maîtrise théorique. Afin d’y voir plus clair dans ce débat, peut-être faut-il commencer par quitter le terrain de l’éducation pour celui de l’épistémologie, afin de mieux comprendre la place respective de la pratique et de la théorie dans le processus de production des savoirs.
Transmettre les savoirs en les construisant
Depuis la fin du XIXème siècle, des voix s’élèvent contre la coupure théorie-pratique à l’école. Des voix politiques, d’une part, qui veulent combattre la division capitaliste du travail. Des voix pédagogique, d’autre part, qui s’inquiètent des conséquences de cette dichotomie pour la qualité apprentissages. Souvent, ces deux courants combattront côte à côte. Mais pas toujours. Car toute pédagogie nouvelle n’est pas forcément progressiste…
Pas de ça chez moi!
Les entrepreneurs s’abstiennent prudemment de consommer la junk production qu’ils nous fourguent pour s’en mettre plein les poches. On avait déjà entendu parler de...
Epreuve externe certificative en français : citoyenneté critique, es-tu là ?
Choix de sujets discutables, textes orientés, références à un contexte culturel - français - que ne connaissent pas les élèves belges : l'épreuve de français de fin de secondaire qualifiant soulève bien des questions.
Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle
Christine Passerieux, membre du GFEN et du groupe d'experts qui travaille sur les projets de programmes en maternelle, publie un ouvrage collectif dont elle...
Conférences d’Angélique del Rey et Nico Hirtt sur l’approche par compétences
Le 10 mai dernier, le Movimiento della Scuola, une association de professeurs du Tessin, organisait un colloque sur l'approche par compétences que le gouvernement de ce canton suisse veut introduire prochainement.
Jean-Claude Marcourt vers le préciTICE
On le savait, on le craignait : emporté par sa déraison néolibérale, managériale, technolâtre et soi-disant « progressiste », le gouvernement wallon s’apprête à...
L’informatique scolaire, entre pédagogie et marchés
Lorsque je dois résumer en une phrase ma position sur l’introduction des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’école (TICE ), j’ai coutume de dire qu’elles répondent davantage aux pressions des milieux économiques, friands de marchés et de main d’œuvre compétitive, qu’à des besoins pédagogiques. Mais lorsque j’expose ce point de vue, je me fais souvent traiter de «passéiste», voire de «briseur de machine», de luddite du 21e siècle.
Technologies de l’information et de la communication à l’école (TICE) : gardons la tête...
La « révolution numérique », une nouvelle utopie ? Surtout, gardons la tête froide et questionnons d’abord le sens et les valeurs que porte cette « révolution ».
Les TIC à l’école : un bien, un mal ou c’est plus compliqué ?
Spontanément, je dirai que c’est indéniablement plus compliqué, que ce soit en ce qui concerne l’école ou encore la société toute entière. Ainsi, lorsque nous parlons du rôle des technologies pour réduire le fossé entre les individus, nous pourrions tout aussi bien argumenter que ce dernier ne fera que s'élargir entre ceux qui sont connectés à Internet et les autres. D'autre part, si réduire le fossé revient à niveler les différences qui constituent la richesse de nos cultures, c'est à un véritable désert culturel que nous entraînent ces «merveilleuses» technologies. Ainsi, comme toute création humaine, les technologies sont ambiguës, elles constituent à la fois un « bien » et un « mal », cette « option » dépendant des usages que nous ferons des artefacts que nous avons nous-mêmes créés.