L’évaluationnite, le malheur de l’école

Dès que l'on se permet aujourd'hui d'émettre la moindre réserve sur le développement de l'évaluation à l'école, on surprend les auditoires, on passe pour un fossile, on choque même certains spécialistes qui, prenant des airs effarouchés, assimilent cette attitude à un refus de mesurer l'effet d'une politique ou le rendement des moyens affectés. Il est vrai que le développement de certaines formes modernes d'évaluation à l'école est issu de la culture de l'entreprise et de la technocratie, et que, dans cet esprit, tout investissement doit être évalué. L'idée a séduit d'abord ceux qui, chez les décideurs, considèrent que l'école coûte cher et qu'elle est tenue à une obligation de résultats, et ceux qui, dans les corps d'inspection notamment, se piquent au jeu du technicisme pensant que c'est une voie pour redorer le blason d'une profession contestée. Comme tout concept d'origine économique, l'évaluation porte l'apparence d'une logique implacable et donc indiscutable. De là à en faire une exigence morale, il n'y a qu'un pas franchi avec aisance par les milieux influencés par le MEDEF, mais aussi par d'autres !

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo…

A l’annonce de l’attentat de mercredi dernier au siège de Charlie Hebdo, deux premières pensées, immédiates. Un : j’ai perdu quelques-uns de mes dessinateurs de presse français préférés – je lis actuellement “Le capitalisme en 10 leçons”, de Michel Husson, illustré par Charb -, ainsi qu’un Bernard Maris, alias Oncle Bernard, l’économiste hétérodoxe de Charlie. Deux : c’est un boulevard de plus qui s’ouvre devant l’extrême-droite.

Savoirs et citoyenneté critique à l’ère de la globalisation capitaliste

Si un autre monde est possible et souhaitable, alors l'école démocratique, celle que nous appelons de nos voeux, devrait se donner pour mission de transmettre aux jeunes les connaissances et les compétences qui permettent de comprendre et de participer à la transformation de ce monde. Mais sous le règne du capitalisme, l'école remplit des fonctions bien différentes: reproduire les conditions idéologiques, sociales, économiques de la société en place. À l'heure de la globalisation, ces fonctions renforcent leur emprise sur le système d'enseignement, tendent à le hiérarchiser et à l'instrumentaliser au service de la compétition économique.
Dans ces conditions, la lutte a-t-elle un sens, est-elle possible? Oui, car l'école démocratique et l'école capitaliste ne sont pas des vues idéalisées, qui s'excluent totalement l'une l'autre. Elles sont les deux pôles d'une contradiction fondamentale, propre à l'école actuelle, et qui fait de chaque combat sur les contenus, les méthodes, les structures et les moyens de l'enseignement, la transposition de la lutte des classes dans le champ éducatif

Jacques Pauwels: « Il faut plus d’histoire populaire, qui explique la vie de « ceux d’en...

Un entretien sur l'enseignement de l'histoire avec Jacques Pauwels, PhD en Histoire et en Sciences politiques de l'Université de Toronto, auteur de nombreux articles...

EFI, késako ?

Une multitude de cerveaux - dont quelques apédiens - sont entrés en ébullition dans le landernau de l’enseignement en Communauté française de Belgique. … En cause : l’EFI. Vous avez dit EFI ? Mais késako ? Lisez « Evaluation de la Formation Initiale des enseignants ». Tout simplement.

Enseignement à distance

A revendiquer, simplement, des moyens humains et matériels pour un enseignement réellement progressiste, visant une égalité de résultats, et non une illusoire égalité des chances, nous passons souvent pour des utopistes ! Par contre, que nos autorités, suivant un courant venu des Etats-Unis, vantent les vertus de l'enseignement à distance - rendu possible par les nouvelles technologies de l'information et de la communication - et annoncent l'avènement imminent d'une société de l'information, passe pour réaliste auprès du grand public ! Pourtant, au début du XXème siècle, l'Amérique avait vu ses universités se planter lamentablement dans l'enseignement à distance. L'histoire nous resservirait-elle le même plat?

Ségrégations et inégalités scolaires : comment les combattre ?

Lors des «6 heures pour l'école démocratique» un atelier en particulier a attiré beaucoup de participants : celui consacré aux inégalités et aux ségrégations...

Un plan d’action pour l’école

Et voilà ! Nous avons un « contrat pour l'école » ! Il ressemble au « contrat stratégique pour l'éducation » comme l'oiseau « pique-bœuf » ressemble au buffle qui le porte. On nous affirme qu'il va résoudre les problèmes de l'enseignement, permettre à davantage de jeunes de réussir et réduire les écarts entre les élèves. J'ai rédigé ce qui devrait apparaître, à mon point de vue, dans un vrai plan d'action pour l'école. Mais avant tout, j'ai tenu à faire des mises au point à propos de quelques contre-vérités trop répandues.

Françoise Bertiaux, le MR et les inscriptions

Invitée ce mardi 24 mars de l'émission" Matin première" Françoise Bertiaux, MR, s'est fait la porte parole des privilégiés et des nantis!

Formation en alternance : les vrais enjeux derrière les discours sirupeux

En 1983, quand fut instaurée chez nous la formation en alternance, l’on pouvait encore nourrir quelque illusion sur la nécessité de proposer aux jeunes...

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