Les inégalités sociales dans l’enseignement en Belgique

Ce que le grand public connaît des enquêtes PISA se résume trop souvent à la comparaison des résultats moyens en mathématique ou en lecture pour différents pays ou régions. Ainsi, chacun sait-il, en Belgique, que les résultats moyens obtenus par les élèves de la Communauté française se situent parmi les plus mauvais de l'OCDE, alors que les jeunes Flamands trottent en tête des classements. Pourtant, ces scores moyens constituent sans doute l'une des informations les moins fiables - en termes de comparabilité - de ce que nous offre PISA. Or, pour qui prend la peine de s'y plonger, les gigantesques bases de données PISA recèlent bien d'autres trésors d'informations. Nous inaugurons aujourd'hui la publication d'une série d'études basées sur des traitements statistiques et des analyses exclusifs de PISA 2003. Ce premier article porte sur la présentation de quelques chiffres inédits - et inquiétants - concernant l'inégalité sociale dans l'enseignement Belge, mesurée grâce à l'indice économique, social et culturel « ESCS ». Parmi les études en chantier et qui paraîtront sur notre site au fur et à mesure de leur achèvement, citons : la ségrégation entre écoles, les effets des « quasi-marchés » scolaires, le travail des élèves à domicile, immigration et réussite scolaire, comparaison de divers indicateurs à l'échelle européenne...

Philippe Meirieu: l’individualisation, solution ou problème de l’école ?

Le 20 novembre 2021, Philippe Meirieu nous faisait l’amitié de participer à nos traditionnelles « 6 heures pour une École démocratique ». L’occasion pour...

France : combat pour les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté

Vaste mobilisation cet automne contre le projet du ministre Darcos de supprimer 3000 postes dans les RASED. Héritiers de l’approche psychopédagogique des difficultés scolaires...

L’école face à la barbarie consommatrice

En France, les débats éducatifs sont trop souvent réduits aux débats sur l'école. Certes, notre histoire y invite : aucun pays plus que le nôtre ne s'est construit avec et sur son système scolaire. Et si nous ne restaurons pas l'espérance dans une institution aujourd'hui largement réduite à une gare de triage, nous devrons faire face, en même temps, à l'explosion de la jeunesse et à la dépression des professeurs. Quand le fatalisme triomphe et que le découragement s'impose chez ceux qui incarnent l'avenir, il y a de quoi s'inquiéter... Réjouissons-nous donc que la campagne électorale fasse une place aux problèmes scolaires.

Changer l’école, pour changer le monde

Lors de la publication, en juin 2003, de l'étude « la catastrophe scolaire belge », certains nous avaient reproché de nous en tenir au constat, sans véritablement proposer d'alternative. Le grief n'était que partiellement fondé : notre étude ne se limitait pas à répercuter le constat - établi par les grandes enquêtes internationales sur les compétences des élèves - que les écarts de résultats et, surtout, leur détermination sociale, sont plus élevés chez nous que dans la plupart des autres pays industrialisés. Nous démontrions surtout, indices statistiques à l'appui, que l'inégalité sociale à l'école est fortement corrélée à trois facteurs : le sous-financement de l'enseignement primaire, la sélection précoce en filières hiérarchisées et l'obligation faite aux parents de choisir l'école de leurs enfants sur un marché scolaire (la mal nommée « liberté de choix »). Ces pistes d'explication indiquaient, automatiquement, des pistes de réflexion pour une autre école : mieux financée, unique, publique.

Pourquoi les pouvoirs établis veulent-ils développer la citoyenneté ?

Avez-vous remarqué que ce sont les principaux pouvoirs en place - politique et économique en tête -, qui nous appellent à exercer notre citoyenneté. Curieux, non ? Pourquoi cet engouement ? Qu'attendent-ils de nous, au juste ? Poser ces questions, c'est déjà un peu y répondre.

Le numérique va-t-il révolutionner l’éducation ?

Le dossier que publiait le Girsef en mars dernier ne pouvait mieux tomber à pic ! Benoit Galand, son auteur, s’attache à y «...

Pédagogie en faveur des défavorisés ou utilisation de la précarité ?

Il est clair que dans le domaine de la pédagogie différenciée, il existe de multiples réalisations. Aussi nombreuses que sont ces partisans. Dans ces quelques lignes, je n’ai pas l’intention d’en faire un compte-rendu ni de disserter sur les origines plus ou moins idéales et positives qui en sont à la base. Ici, dans la suite, je développe quelques notes brèves sur la pédagogie différenciée d’aujourd’hui. Et sur ses points d’ancrage. C'est-à-dire sur sa réalisation concrète et actuelle, dans une école qui voit ses propres ressources se réduire par les politiques néolibérales

L’école de l’inégalité

Au delà des données factuelles et des statistiques, "L'école de l'inégalité" nous entraine dans une réflexion sur le sens de l'école et de la sélection scolaire, sur le "miracle pédagogique" qui transforme des inégalités sociales en inégalités de résultats et sur les remèdes à avancer pour démocratiser l'enseignement sans en sacrifier la qualité. Cet ouvrage est actuellement épuisé mais nous vous le proposons en lecture en ligne au format PDF

Réforme Moratti : vers la privatisation finale ?

Avec l'arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi, le ministère de l'Instruction Publique italien a perdu le second des deux termes qui composaient son nom, pour devenir tout simplement « Ministère de l'lnstruction ». Un choix en totale cohérence avec un programme de centre-droite en matière d'éducation, programme qui va s'achever avec la réforme Moratti, du nom de la ministre de l'instruction.

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