Tirs de barrage sur le redoublement

L'échec scolaire est de grande ampleur en Communauté Française de Belgique. Ce n'est malheureusement pas un scoop. Et cet échec prend plusieurs formes : redoublement, mais aussi " décrochages ". Une association de parents accuse le premier d'être responsable des deuxièmes. C'est un peu rapide.

AGCS: nos ministres sont contre, mais pour…

L'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) qui se prépare au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) inquiète, parait-il, nos politiques. Ils craignent " une privatisation croissante de l'offre d'enseignement dans notre pays ". (1) L'AGCS concerne le volet " services " de la libéralisation du commerce. Tous les secteurs où l'Etat ne détient pas le monopole sont visés. C'est donc aussi le cas de l'enseignement dans les nombreux pays comme le nôtre où plusieurs réseaux coexistent. Pour le 30 juin 2002, chaque Etat devait spécifier aux Etats concernés les services qu'il souhaitait voir libéraliser chez eux. Pour fin mars 2003, chacun doit répondre aux requêtes qui lui ont été adressées en précisant ce qu'il accepte de libéraliser chez lui. L'Union Européenne s'est mise d'accord sur le principe d'une réponse commune, mais celle-ci était toujours en préparation au moment où nous écrivions ces lignes. Suite à une interpellation parlementaire, le Ministre Président de la Communauté Française Hervé Hasquin (MR) a répondu que les requêtes de l'étranger étaient " particulièrement alarmistes " en matière d'éducation (surtout d'enseignement supérieur) et d'audiovisuel. Quelle est la position de la Belgique ? Officiellement, avec sept autres pays dont la France et l'Italie, nos autorités ont marqué leur opposition à une libéralisation accrue de l'éducation. Très bien. Mais que dire alors de leur zèle à mettre en place le processus de Bologne ?

Changement fondamental ou réformette sans lendemain

"Vas-y, Valérie ! Lis-nous la ligne suivante." Les lèvres de Valérie tremblent. Aucun son ne sort de sa bouche. Du silence... L'aiguille de l'horloge poursuit sa course. Valérie rougit et reste muette…

Dossier « Jeunes et médias »

"Le véritable danger pour les idées risquait davantage de venir d'un ennemi au visage souriant et doucereux que d'un adversaire inspirant la terreur et...

De « Jean-Paul » à « Jean-Pascal »

Depuis des années, certains collègues et moi-même nous interrogeons au sujet du degré de conditionnement de la télévision sur l'esprit de nos élèves. Le développement, ces derniers temps, d'un cortège de joutes télévisées a fréquemment suscité nos lectures, alimenté nos échanges critiques. Un lundi après-midi comme les autres, une classe de 7ème professionnelle et un professeur qui tente d'expliquer l'existentialisme athée de Sartre. Soudain, une intervention : "Arrête un peu, espèce de Jean-Pascal !" Une brève enquête et mes lacunes "culturelles" sont comblées. "Mais enfin monsieur, il s'agit de la vedette de l'émission "Star Académy". Quelques jours plus tard, une lourde plaisanterie autour du "Maillon Faible" de la classe ouvrait définitivement la voie à ces quelques réflexions.

« L’Instit » : sous un vernis humaniste …

Premier acte : logorrhée sarcastique Alors voilà, c'est l'histoire d'un instituteur, la cinquantaine sémillante, qui sillonne, d'intérim en intérim, la douce France des cartes postales....

D’autres médias sont possibles

Serions-nous d'incurables pisse-vinaigre ? Si, de temps à autre, une émission débile venait à passer à l'écran, nous pourrions faire comme si de rien n'était. Mais voilà, la panade fade, infantilisante, mercantile et foncièrement conservatrice est en train d'envahir l'espace médiatique. Avec un cynisme de plus en plus violent, comme en témoigne "Le maillon faible". L'équilibre est rompu entre les différentes missions des médias : informer, éduquer et distraire. Pourtant, nous croyons possible de concevoir des médias autrement intelligents. Sans pour autant verser dans un intellectualisme hermétique et assommant. A nos yeux d'enseignants et de parents, l'enjeu est de taille, quand on sait le temps que passent devant la télé nos chères têtes blondes ... Pouvons-nous, en effet, accepter comme un fait accompli la médiocrité des programmes télé et en même temps nous plaindre de la médiocrité de leur culture ? Essayons d'ébaucher les médias dont nous rêvons ... et que nous croyons possibles.

Le média-activisme

"Don't hate the media, be the media". Le slogan d'Indymedia parle de lui-même : né à Seattle, au sein du mouvement altermondialiste, ce réseau...

Pistes pédagogiques

Vautrés devant l'écran, sachet de chips à la main, un jeune garçon zappe, zappe, zappe, de "Loft Story" à "MCM" en passant par le "Big Dil" à longueur de soirées et de "prime time" primitifs. C'est son choix mais on ne peut pas plaire à tout le monde, alors - y'a pas photo - mais ça va se savoir : tout le monde va en parler sans aucun doute : on a tout essayé mais - ça alors ! - pas encore ceci : apprendre aux jeunes à déjouer les pièges des médias pour mieux en comprendre les enjeux.

Le déterminisme biologique et social du concept d’intelligence

L'expression " signification évolutive " est empruntée à Ernest Schoffeniels pour avantageusement remplacer celle de " fonction ",trop souvent utilisé dans le jargon à la fois populaire ou même scientifique. Il est vrai qu'en langage courant le mot " fonction "appliqué à un objet, vivant ou non, renvoie inévitablement au " projet " sous-tendant la création dudit objet et par voie de conséquence à un éventuel " auteur de projet ".Le volant de l'automobile a de toute évidence pour fonction d'orienter les roues du véhicule ;nous savons que telle était l'intention du créateur. Pour les systèmes vivants, il y va tout autrement : ce sont des pressions évolutives, au très long cours, qui s'exerçant par essais et erreurs sous des contraintes environnementales déterminantes qui ont abouti à façonner les systèmes vivants et les propriétés que nous apprenons à découvrir aujourd'hui (voir commentaires sur le livre consacré à Darwin, ndlr). On comprend aisément pourquoi l'expression " fonction ", suggérant presque intuitivement la notion de " créateur ", pour décrire de telles propriétés, ait prédominé dans une ambiance idéologique globale tout empreinte du " créationnisme " religieux. A celui-là nous préférons les expressions de " signification évolutive ", terme plus exact et en tous les cas idéologiquement plus neutre pour parler d'une propriété particulière des systèmes vivants que constitue l'intelligence humaine. C'est aussi à nos yeux une autre manière de rappeler que le cerveau humain qui après tout est le siège de cette intelligence, n'est en fait qu'un état particulier de la matière universelle en perpétuelle évolution. Celle-ci, dans les systèmes vivants, parcourt cette évolution dans le sens d'une complexité croissante.

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