Que peut-on faire au-delà des discours ?
Le cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme a été l'occasion de nombreuses initiatives pédagogiques aussi variées que méritoires : publications, leçons de morale, d'histoire, mobilisation parfois coordonnée de toute une école. Je pense à une exemplaire journée des " Sans " (sans papiers, sans travail, sans avenir…) organisée à l'Institut technique et professionnel d'Herbuchène à laquelle j'ai eu le plaisir, avec bien d'autres, de participer. Journée modèle par l'implication des enseignants et des élèves, sensibilisés par diverses activités (création d'une pièce, café-citoyen…) aux injustices de notre société.
Pourquoi les pouvoirs établis veulent-ils développer la citoyenneté ?
Avez-vous remarqué que ce sont les principaux pouvoirs en place - politique et économique en tête -, qui nous appellent à exercer notre citoyenneté. Curieux, non ? Pourquoi cet engouement ? Qu'attendent-ils de nous, au juste ? Poser ces questions, c'est déjà un peu y répondre.
Existe-t-il une recette de la citoyenneté ?
De quoi est faite la citoyenneté dont nous nous revendiquons, nous, enseignants et militants progressistes, et que nous souhaitons éveiller chez les jeunes ? Nous en dégageons ici les grandes lignes, pour ensuite, dans d'autres articles de ce dossier, tenter de les détailler.
Exercer l’esprit critique
« L'art de poser de (bonnes) questions, et d'y répondre, est donc une compétence indispensable à la pratique démocratique. Ainsi, l'école, lieu où l'on apprend à interroger le réel avec le maximum de rigueur que peut apporter la fréquentation des différentes sciences, est un lieu privilégié d'apprentissage démocratique. » Luis Miguel Lloreda (1)
Cahier des Assises de l’Education Nationale
Réformes Lang, Allègre, Ferry … toujours le même diagnostic que « l'école va mal », « qu'il faut que cela change » ; toujours...
Payer plus mais plus tard ?
La presse s'en est fait l'écho à la mi-septembre. Des chercheurs de l'Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) de l'Université Catholique de Louvain (UCL) proposent à la fois l'augmentation des droits d'inscription à l'université et l'instauration d'un système de prêts avec remboursement à la sortie (1). De quoi s'agit-il exactement et quels sont leurs arguments ?
La spéculation boursière hors de nos écoles !
Depuis plusieurs années, le Crédit Industriel et Commercial (CIC) organise son jeu-concours, les « Masters de l'économie », à destination des jeunes et des établissements scolaires,...
La catastrophe scolaire belge
C'est la toute grande leçon de l'enquête PISA : la Belgique est le pays développé où les inégalités de niveau entre élèves sont les plus criantes. C'est aussi l'un de ceux où la détermination sociale des résultats scolaires est la plus forte : l'écart entre les enfants de riches et les enfants de pauvres est plus important chez nous qu'ailleurs. Nous avons voulu savoir pourquoi il en est ainsi.
Tirs de barrage sur le redoublement
L'échec scolaire est de grande ampleur en Communauté Française de Belgique. Ce n'est malheureusement pas un scoop. Et cet échec prend plusieurs formes : redoublement, mais aussi " décrochages ". Une association de parents accuse le premier d'être responsable des deuxièmes. C'est un peu rapide.
AGCS: nos ministres sont contre, mais pour…
L'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) qui se prépare au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) inquiète, parait-il, nos politiques. Ils craignent " une privatisation croissante de l'offre d'enseignement dans notre pays ". (1) L'AGCS concerne le volet " services " de la libéralisation du commerce. Tous les secteurs où l'Etat ne détient pas le monopole sont visés. C'est donc aussi le cas de l'enseignement dans les nombreux pays comme le nôtre où plusieurs réseaux coexistent. Pour le 30 juin 2002, chaque Etat devait spécifier aux Etats concernés les services qu'il souhaitait voir libéraliser chez eux. Pour fin mars 2003, chacun doit répondre aux requêtes qui lui ont été adressées en précisant ce qu'il accepte de libéraliser chez lui. L'Union Européenne s'est mise d'accord sur le principe d'une réponse commune, mais celle-ci était toujours en préparation au moment où nous écrivions ces lignes. Suite à une interpellation parlementaire, le Ministre Président de la Communauté Française Hervé Hasquin (MR) a répondu que les requêtes de l'étranger étaient " particulièrement alarmistes " en matière d'éducation (surtout d'enseignement supérieur) et d'audiovisuel.
Quelle est la position de la Belgique ? Officiellement, avec sept autres pays dont la France et l'Italie, nos autorités ont marqué leur opposition à une libéralisation accrue de l'éducation. Très bien. Mais que dire alors de leur zèle à mettre en place le processus de Bologne ?