L’école accueille, l’Etat expulse

En vertu du droit fondamental à l’enseignement et des principes d’égalité et de non-discrimination, les écoles belges accueillent des enfants de familles sans-papiers et leur permettent ainsi de suivre leur scolarité aux côtés de leurs camarades « légaux ». Souvent, ni professeurs ni élèves ne savent qu’ils côtoient dans leur classe des enfants en séjour précaire et susceptibles, d’un jour à l’autre, de laisser une chaise vide en classe. « Est-il concevable d’imaginer nos élèves, les copains de nos enfants, menottés, entravés, bâillonnés et scotchés à leurs sièges d’avion pendant que leurs camarades étudieraient paisiblement Eluard (« J’écris ton nom, Liberté ») et que, sans trembler, on effacerait des listes les noms et prénoms des bannis ? » (RESF, France, 26 juin 2004)

Quand une image en cache une autre

C’est un fait que nul n’ignore de nos jours : les médias ne sont en aucune façon le miroir du réel, mais ils opèrent une sélection drastique sur celui-ci. Néanmoins, si cela va sans dire, l’actualité nous donne une nouvelle fois à penser que cela irait encore mieux en le disant, et la répercussion médiatique toute récente de la mise en œuvre du Décret Inscriptions en Communauté française en est une parfaite illustration.

Décret inscriptions, pensée magique, réalités bruxelloises

L’objectif du décret inscriptions est d’amorcer une politique de contrainte à la mixité sociale dans les écoles. On y voit un remède à l’échec scolaire qui, sur fond de discrimination persistante, se concentre massivement dans les familles socialement défavorisées. Derrière cette ambition, une idée « force » : à rebours d’un préjugé répandu et largement nourri d’inquiétudes parentales sans fondement, le brassage scolaire améliorerait les performances d’ensemble des élèves, créant un environnement qui tirerait « vers le haut » les plus démunis d’entre eux. Le profit de la mixité, ajoute-t-on , ne se limite pas l’élévation du niveau des plus faibles : il se répartit entre tous, tant la rencontre de l’autre et la confrontation des différences font partie intégrante du développement harmonieux des enfants de tous horizons.

Et si on liait le subventionnement des écoles à la date d’inscription des élèves...

Le décret inscriptions de la Ministre Arena, bien que vidé d'une grande partie de substance, continue de susciter beaucoup d'inquiétudes, d'émotion et aussi à faire couler beaucoup d’encre.

Chaque enfant a droit à une place dans une bonne école !

Ce 30 novembre, depuis l'aube — depuis plusieurs jours même en certains endroits —, des milliers de parents d'élèves de sixième primaire s’agglutinent en longues files...

L’essentiel n’est pas dans les files d’attente

Dès vendredi prochain, les parents pourront demander à inscrire leurs enfants dans l’école de leur choix. L’effet le plus médiatique du nouveau décret « inscription » se concentrera devant quelques écoles privilégiées où les files d’attente risquent d’être longues. Effet médiatique mais anecdotique, au vu de l’objectif poursuivi que le MOC entend soutenir plus que jamais.

Décret « inscription » ou la permanence de la lutte des classes

Le retentissement de la mise en œuvre du « décret » inscription illustre l’actualité d’une polarisation « gauche-droite » dans les choix de société que traduisent certaines décisions politiques.

Oui à la liberté de pensée, de conviction et de religion, en privé comme...

Depuis quelque temps, suivant l'exemple français, le débat sur l'opportunité ou non d'une loi interdisant le port du foulard à l'école fait rage, charriant son lot d'idées réductrices et d'amalgames. Ce débat n'est cependant pas nouveau en Belgique où, depuis des années, de plus en plus d'écoles ont progressivement interdit le port du foulard.

Les chiffres qui condamnent la politique éducative sarkozyste

Une étude comparative sur les systèmes éducatifs européens apporte désormais la preuve irréfutable que les réformes annoncées par le gouvernement de Nicolas Sarkozy - assouplissement de la carte scolaire et suppression du collège unique - conduiront à une augmentation catastrophique de la fracture sociale dans l'enseignement français.

Houtart : les chrétiens doivent soutenir la fusion des réseaux pour créer plus de...

Il a beau être connu aux quatre coins du monde, avoir rencontré des chefs d'Etats, avoir travaillé avec Helder Camara, avoir vu certains de ses travaux de sociologie remis aux évêques participants au Concile Vatican II, c'est en toute simplicité et avec beaucoup de chaleur que François Houtart me reçoit dans les locaux du Centre Tricontinental à Louvain la Neuve. François Houtart aurait pu devenir curé de paroisse. Mais dès le séminaire, il entre en contact avec la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne). Cela détermine son engagement envers le Sud. Cet engagement l'incite à entamer des études de sociologie. Il se spécialise à Chicago dans la sociologie des religions. Son engagement, comme ses recherches, l'amènent à voyager beaucoup. Et, à 82 ans, ça continue. Pour l'entretien, nous avons pu profiter d'un créneau de trois jours entre un retour du Congo et un départ pour six semaines en Amérique Latine ! Rencontre donc avec un « personnage ». Dans tous les sens du terme

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