Et que cela ne nous empêche pas d’aller voter dimanche …

La démocratie figure bien entendu au programme de l’enseignement secondaire supérieur. Une réflexion sur ce concept s’impose aussi dans le supérieur pédagogique. Le Théâtre des Rues, engagé dans le théâtre-action depuis 1975, apporte sa contribution au débat avec cette pièce, créée et publiée en 2010 . Déjà présentée devant plusieurs assemblées d’étudiants de la région de Mons, la pièce fonctionne bien, à condition qu’une préparation solide la précède. Un excellent dossier pédagogique fournit d’ailleurs les éléments théoriques nécessaires à cet effet.

Une règle de priorité absurde et discriminatoire

C’est sous la pression d’un petit groupe d’immigrants flamands, que le Parlement flamand vient d’instaurer dans l’enseignement bruxellois la règle de priorité de 55...

Belgique: droits de l’enfant bafoués

Le 11 juin dernier, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a communiqué pas moins de 88 recommandations à la Belgique (56 de...

L’enseignant: acteur de l’exclusion sociale ou scénariste d’un monde plus juste?

La Belgique est un pays riche... Dix-huitième puissance économique au monde en 2007, selon la Banque mondiale , le PIB par habitant y était de 37000 $ en 2008, ce qui nous classe dans le top 30 mondial. Cependant, derrière ces chiffres se cachent d'énormes disparités de revenus et une triste réalité sociale: 15 % de la population belge vit en-deçà du seuil de pauvreté! Concrètement, cela veut dire que près d'un septième de la population belge vit avec moins de 870 € par mois dans le cas d'un isolé, et moins de 1800 € mensuels dans le cas d'une famille de 4 personnes ( 2 adultes, 2enfants).

Tremblement de terre haïtien dans nos écoles

Le 12 janvier l’un des pays les plus pauvres au monde a été touché par un terrible tremblement de terre. Directement après le désastre, le monde s’est réveillé : les gouvernements et les ONG ont envoyé des équipes de secours, de l’aide médicale et alimentaire et des citoyens ont rassemblé des fonds. Votre école fut certainement aussi le théâtre de « repas de la faim », « table de riz » ou autre «repas caritatif » de « crêpes », « gaufres » ou « brochettes de friandises »… Du plus petit enfant à l’adolescent le plus dégingandé : ils font tous l’impossible pour doubler le chiffre du chèque.

L’enseignement de la deuxième guerre mondiale en Belgique

Comment est traitée la deuxième guerre mondiale dans l'enseignement secondaire francophone en Belgique ? Le premier problème pour un professeur d'histoire est de trouver un contenu à enseigner et éventuellement à critiquer. En effet, si vous parcourez les programmes (1) des deux réseaux d'enseignement (officiel et catholique) à la rubrique « contenu obligatoire », vous ne trouverez pas la deuxième guerre mondiale explicitement mentionnée. Elle ne s'y trouve que comme « piste de travail possible ». Mais rassurez-vous, le « génocide » est un sujet obligatoire, nous pouvons donc l'aborder sous cet angle.

Une seule solution démocratique : l’école commune

L’éducation scolaire des jeunes générations pose trois questions :
  1. Qu’est-ce qu’on transmet ?
  2. À qui le transmet-on ?
  3. Comment le transmet-on ?
Contribuant à modeler l’avenir de nos sociétés, le contenu des transmissions (question 1) devrait constituer un objet de délibération démocratique et pas seulement de controverses expertes. Le fait que la réponse à cette première question reste relativement indéterminée n’empêche pas toutefois de mettre en travail les questions 2 et 3 : les exigences de l’appropriation des invariants de la culture écrite et de la formation de la pensée réflexive, ainsi que les contraintes inhérentes à l’état du développement des connaissances et de la société, configurent suffisamment, à cet égard, les contenus à transmettre. Je m’intéresse ici à la question 2, en sachant le caractère tout aussi décisif de la question 3[[Cf. notamment Jean-Pierre Terrail, Les Voies de la démocratisation scolaire.]].

L’éducation à la citoyenneté critique est bafouée

Nous avions déjà consacré un dossier à l’éducation à la citoyenneté en 2004 [[Consulter la rubrique "citoyenneté et idéologie"]]. Il nous semble cependant nécessaire de remettre le couvert. Pour deux raisons. Primo, cette préoccupation est et reste au coeur même du projet et des actions de l’Aped. Secundo, la citoyenneté au sens où nous l’entendons est de plus en plus édulcorée, voire carrément bafouée, par tous les pouvoirs confondus [[Selon la formule chère à Geoffrey Geuens (Ulg), qui a si bien étudié la confusion des pouvoirs économique, politique et médiatique.]], qu’ils soient économique (rien d’étonnant, leur objectif n’étant pas démocratique), politique (c’est déjà moins normal, du moins dans le chef de formations qui se prétendent “progressistes”), médiatique (inacceptable de la part d’organes qui se disent indépendants, critiques et proches du citoyen) ou même pédagogique (tant que les PO et leurs fédérations soutiennent un système scolaire antidémocratique). Mais qu’entendons-nous au juste par “éducation à la citoyenneté critique” ? Et en quoi cette mission de l’enseignement est-elle trahie, spécialement par la coalition actuelle ?

Citoyen du marché ou école démocratique citoyenne ?

Dans la préface du référentiel « Etre et devenir citoyen », le ministre de l'enseignement obligatoire soulignait la finalité de l'enseignement secondaire. Citons-le : « l'objectif est que les enseignants, ayant en charge les élèves de la fin du secondaire, puissent disposer d'un outil qui leur présente, de manière succincte et attractive, une série de notions, de valeurs, d'institutions sur lesquelles se fonde notre société, une société dont ils seront bientôt des acteurs à part entière ».

Des citoyens critiques ?

Quel est réellement, chez les jeunes qui achèvent l’enseignement secondaire, l’état de ces connaissances qui devraient faire d’eux des citoyens critiques, capables de prendre une part active dans l’action politique et sociale ? Des études comme PISA permettent d’avoir une idée précise des compétences des élèves dans les domaines des mathématiques de base et de la lecture. Mais nous ne savions à peu près rien de leurs connaissances en histoire, en géographie, en technologie... Jusqu’en 2008, quand l’Aped a réalisé une enquête auprès de trois mille élèves du troisième degré secondaire belge (des deux communautés, de tous réseaux et types d’enseignement). Avec, à la clé, la confirmation de la misère des « savoirs citoyens » (1).

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