Discrimination positive

C’est à la charnière des années 60 et 70 que naît l’idée d’instaurer une « discrimination positive » dans l’enseignement. De nombreux travaux, dont ceux de...

Décret inscriptions, pensée magique, réalités bruxelloises

L’objectif du décret inscriptions est d’amorcer une politique de contrainte à la mixité sociale dans les écoles. On y voit un remède à l’échec scolaire qui, sur fond de discrimination persistante, se concentre massivement dans les familles socialement défavorisées. Derrière cette ambition, une idée « force » : à rebours d’un préjugé répandu et largement nourri d’inquiétudes parentales sans fondement, le brassage scolaire améliorerait les performances d’ensemble des élèves, créant un environnement qui tirerait « vers le haut » les plus démunis d’entre eux. Le profit de la mixité, ajoute-t-on , ne se limite pas l’élévation du niveau des plus faibles : il se répartit entre tous, tant la rencontre de l’autre et la confrontation des différences font partie intégrante du développement harmonieux des enfants de tous horizons.

Quelle Ecole pour quelle Société ?

Du rapport Thélot au projet de loi Fillon, au vu des déclarations médiatisées, on pourrait croire à un recul significatif : une lecture attentive du projet montre qu'il n'en est rien. Bien qu'habilement masquée, l'ambition libérale reste déterminée, sous un apparent bon sens consensuel. Face à la stagnation des résultats, à la ségrégation qui perdure, qui pourrait contester l'aspiration à une Ecole « plus juste », « plus efficace » et « plus ouverte » ? Mais de quelle ouverture, de quelle efficacité et de quelle justice nous parle-t-on ?

Droit de regard sur Prof

Dans son dernier numéro (21), le magazine "Prof" annonce la couleur : « Droit de regard » est le titre d’une nouvelle rubrique dans laquelle la parole sera donnée à « un représentant d’un autre secteur » que l’enseignement. Hum… Parions que ces représentants d’un autre secteur se recruteront principalement dans celui de l’entreprise. En démocrate pointilleux, je me pose immédiatement la question suivante : ce droit de regard est-il réciproque ? Les enseignants, eux, sont-ils invités dans les médias patronaux pour donner leur avis sur l’influence des affaires dans leur métier, éventuellement pour la dénoncer ? Bien sûr, en cherchant, on trouvera bien une exception, mais en général ?

Un plan d’action pour l’école

Et voilà ! Nous avons un « contrat pour l'école » ! Il ressemble au « contrat stratégique pour l'éducation » comme l'oiseau « pique-bœuf » ressemble au buffle qui le porte. On nous affirme qu'il va résoudre les problèmes de l'enseignement, permettre à davantage de jeunes de réussir et réduire les écarts entre les élèves. J'ai rédigé ce qui devrait apparaître, à mon point de vue, dans un vrai plan d'action pour l'école. Mais avant tout, j'ai tenu à faire des mises au point à propos de quelques contre-vérités trop répandues.

Une manifestation absurde et inique !

Ce 14 janvier, deux organisations réactionnaires, le collectif «Décret Lotto» et l’asbl «ELEVeS», organisent une manifestation contre le décret « Mixité sociale ». Leurs slogans sont racoleurs, absurdes et iniques.

Inégalités scolaires : il ne suffira pas d’évaluer

Si l'on en croit les enquêtes PISA, il n'est aucun pays où les écarts de niveaux entre écoles sont aussi élevés qu'en Communauté française de Belgique. Et il n'est aucun pays où cette inégalité prend, autant que chez nous, la forme d'une ségrégation sociale entre "écoles de riches" et "écoles de pauvres". C'est pour en finir avec ce triste record que la ministre Marie Arena souhaite imposer des épreuves d'évaluation standardisées aux établissements scolaires. Dans un pays où la liberté d'enseignement, plus que toute religion, tient lieu de culte dominant depuis 175 ans, on pourrait presque y déceler du courage politique.

La carte scolaire : ses faiblesses et comment l’améliorer

Dans les débats, en Belgique, autour de la nécessité ou non de réglementer davantage les procédures d'inscription des élèves (et les pratiques de recrutement des écoles), un argument est souvent avancé par les défenseurs libéraux du statu quo : « regardez en France, ils ont leur carte scolaire et ça ne marche pas. Elle ne garantit pas l'équité sociale et, d'ailleurs, Sarko va la supprimer ». Il est en effet intéressant, pour alimenter nos débats, de nous pencher sur ce qui se passe en France.

Changement fondamental ou réformette sans lendemain

"Vas-y, Valérie ! Lis-nous la ligne suivante." Les lèvres de Valérie tremblent. Aucun son ne sort de sa bouche. Du silence... L'aiguille de l'horloge poursuit sa course. Valérie rougit et reste muette…

Une seule solution démocratique : l’école commune

L’éducation scolaire des jeunes générations pose trois questions :
  1. Qu’est-ce qu’on transmet ?
  2. À qui le transmet-on ?
  3. Comment le transmet-on ?
Contribuant à modeler l’avenir de nos sociétés, le contenu des transmissions (question 1) devrait constituer un objet de délibération démocratique et pas seulement de controverses expertes. Le fait que la réponse à cette première question reste relativement indéterminée n’empêche pas toutefois de mettre en travail les questions 2 et 3 : les exigences de l’appropriation des invariants de la culture écrite et de la formation de la pensée réflexive, ainsi que les contraintes inhérentes à l’état du développement des connaissances et de la société, configurent suffisamment, à cet égard, les contenus à transmettre. Je m’intéresse ici à la question 2, en sachant le caractère tout aussi décisif de la question 3[[Cf. notamment Jean-Pierre Terrail, Les Voies de la démocratisation scolaire.]].

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