Et que cela ne nous empêche pas d’aller voter dimanche …
La démocratie figure bien entendu au programme de l’enseignement secondaire supérieur. Une réflexion sur ce concept s’impose aussi dans le supérieur pédagogique. Le Théâtre des Rues, engagé dans le théâtre-action depuis 1975, apporte sa contribution au débat avec cette pièce, créée et publiée en 2010 . Déjà présentée devant plusieurs assemblées d’étudiants de la région de Mons, la pièce fonctionne bien, à condition qu’une préparation solide la précède. Un excellent dossier pédagogique fournit d’ailleurs les éléments théoriques nécessaires à cet effet.
Tremblement de terre haïtien dans nos écoles
Le 12 janvier l’un des pays les plus pauvres au monde a été touché par un terrible tremblement de terre. Directement après le désastre, le monde s’est réveillé : les gouvernements et les ONG ont envoyé des équipes de secours, de l’aide médicale et alimentaire et des citoyens ont rassemblé des fonds. Votre école fut certainement aussi le théâtre de « repas de la faim », « table de riz » ou autre «repas caritatif » de « crêpes », « gaufres » ou « brochettes de friandises »… Du plus petit enfant à l’adolescent le plus dégingandé : ils font tous l’impossible pour doubler le chiffre du chèque.
L’enseignement de la deuxième guerre mondiale en Belgique
Comment est traitée la deuxième guerre mondiale dans l'enseignement secondaire francophone en Belgique ? Le premier problème pour un professeur d'histoire est de trouver un contenu à enseigner et éventuellement à critiquer. En effet, si vous parcourez les programmes (1) des deux réseaux d'enseignement (officiel et catholique) à la rubrique « contenu obligatoire », vous ne trouverez pas la deuxième guerre mondiale explicitement mentionnée. Elle ne s'y trouve que comme « piste de travail possible ». Mais rassurez-vous, le « génocide » est un sujet obligatoire, nous pouvons donc l'aborder sous cet angle.
L’éducation à la citoyenneté critique est bafouée
Nous avions déjà consacré un dossier à l’éducation à la citoyenneté en 2004 [[Consulter la rubrique "citoyenneté et idéologie"]]. Il nous semble cependant nécessaire de remettre le couvert. Pour deux raisons. Primo, cette préoccupation est et reste au coeur même du projet et des actions de l’Aped. Secundo, la citoyenneté au sens où nous l’entendons est de plus en plus édulcorée, voire carrément bafouée, par tous les pouvoirs confondus [[Selon la formule chère à Geoffrey Geuens (Ulg), qui a si bien étudié la confusion des pouvoirs économique, politique et médiatique.]], qu’ils soient économique (rien d’étonnant, leur objectif n’étant pas démocratique), politique (c’est déjà moins normal, du moins dans le chef de formations qui se prétendent “progressistes”), médiatique (inacceptable de la part d’organes qui se disent indépendants, critiques et proches du citoyen) ou même pédagogique (tant que les PO et leurs fédérations soutiennent un système scolaire antidémocratique). Mais qu’entendons-nous au juste par “éducation à la citoyenneté critique” ? Et en quoi cette mission de l’enseignement est-elle trahie, spécialement par la coalition actuelle ?
Citoyen du marché ou école démocratique citoyenne ?
Dans la préface du référentiel « Etre et devenir citoyen », le ministre de l'enseignement obligatoire soulignait la finalité de l'enseignement secondaire.
Citons-le : « l'objectif est que les enseignants, ayant en charge les élèves de la fin du secondaire, puissent disposer d'un outil qui leur présente, de manière succincte et attractive, une série de notions, de valeurs, d'institutions sur lesquelles se fonde notre société, une société dont ils seront bientôt des acteurs à part entière ».
Des citoyens critiques ?
Quel est réellement, chez les jeunes qui achèvent l’enseignement secondaire, l’état de ces connaissances qui devraient faire d’eux des citoyens critiques, capables de prendre une part active dans l’action politique et sociale ? Des études comme PISA permettent d’avoir une idée précise des compétences des élèves dans les domaines des mathématiques de base et de la lecture. Mais nous ne savions à peu près rien de leurs connaissances en histoire, en géographie, en technologie... Jusqu’en 2008, quand l’Aped a réalisé une enquête auprès de trois mille élèves du troisième degré secondaire belge (des deux communautés, de tous réseaux et types d’enseignement). Avec, à la clé, la confirmation de la misère des « savoirs citoyens » (1).
« Apocalypse » ou la négation de l’esprit critique
Personne n’aura échappé au battage médiatique qui accompagnait la diffusion du documentaire “Apocalypse”, consacré à la seconde guerre mondiale. Un battage payant, puisque les six épisodes ont valu à la RTBF d’excellents scores à l’audimat. En France, pas moins de six à sept millions de téléspectateurs ont été scotchés devant leur écran. La série a immédiatement été disponible en DVD, ce qui lui promet une diffusion plus large encore. Notamment dans les cours d’histoire. Dommage car, comme le souligne Lionel Richard dans le Monde diplomatique de novembre 2009, cette série documentaire donne “à voir, mais pas à réfléchir”(1). A l’exact opposé de la citoyenneté critique que l’école est censée promouvoir …
Ecole, crise(s) et citoyenneté critique
Les causes de l'inégalité scolaire, particulièrement en Belgique, sont désormais bien identifiées : quasi-marchés, sélection précoce, encadrement, facteurs pédagogiques... Pourtant, tous ces éléments laissent dans l’ombre une question plus fondamentale : à bien y réfléchir, notre société a-t-elle vraiment besoin d’une école démocratique ? Cette interrogation renvoie à un questionnement plus élémentaire encore : à quoi sert donc l’école ?
L’enseignement face à l’urgence écologique
Bernard Legros et Jean-Noël Delplanque, tous deux militants de l'Aped, viennent de consacrer un important ouvrage à la place de l'écologie dans l'enseignement. Une réflexion sur les liens entre École et société au temps des catastrophes et un recueil de pistes pédagogiques pour les enseignants.
Roberto Saviano et Fabrizio Gatti : Infiltrés
Outre leur nationalité, ces deux jeunes journalistes italiens présentent bien des points communs. Et cela nous donne deux ouvrages passionnants de bout en bout. Dont des extraits pourront être lus en classe.