Plaidoyer pour une formation polytechnique
L’an dernier, l’ancien ministre MR de l’Enseignement, Pierre Hazette, s’élevait dans le journal Le Soir contre les projets de prolongation du premier degré commun....
Pourquoi étudier les Sciences ?
Dans un dossier consacré l’école polytechnique (ED 47 de septembre 2011), Nico Hirtt écrivait que le propre de l’Homme est de fabriquer et surtout de concevoir des outils. C’est exact. Plus généralement, ne pourrait-on dire que le propre de l’Homme est de concevoir ? Plus exactement sans doute de conceptualiser. D’avoir conscience du Monde qui l’entoure. Certes il existe de nombreuses espèces animales capables de fonctionner autrement que dans l’immédiateté. En développant des stratégies de chasse ou en faisant des réserves pour l’hiver par exemple. Une expérience d’éthologie semble même montrer que certaines espèces d’oiseaux sont capables de compter jusqu’à 7 ou 8… Mais l’Homme semble être la seule espèce qui se pose des questions sur elle-même et sur le côté temporaire de son existence individuelle.
La physique, pour quoi faire ?
Il est inutile dans ce cadre de revenir sur l’étymologie du mot « physique » et sur le sens que celui-ci a pu prendre dans le passé. Actuellement, la physique consiste en l’étude des lois de base de la nature. A l’exclusion des phénomènes du vivant (biologie) et des transformations de la matière (chimie). Mais il est important de comprendre que tous les phénomènes naturels (y compris donc ceux du vivant) sont soumis aux lois de la physique : rien ne peut être en désaccord avec celles-ci.
La biologie pour étudier la vie et pour… améliorer sa propre vie
La biologie a pour objet l’étude des êtres vivants sous tous ses aspects. Par conséquent, elle se décline en un grand nombre de sous-disciplines. Certaines d’entre elles sont liées à la nature des êtres étudiés : les ornithologues étudient les oiseaux, les entomologistes les insectes, les botanistes les plantes, les primatologues les primates, … Cette petite liste peut être grandement allongée. Par ailleurs, il y a des sous-disciplines qui sont liées à des points de vue spécifiques : en anatomie, on étudie la structure du corps. En physiologie le fonctionnement des organes, en écologie les liens entre les êtres vivants et leur environnement. La cytologie étudie la composition et les propriétés des cellules à partir desquelles tous les êtres vivants sont constitués. La théorie de l’évolution s’occupe de l’histoire des êtres vivants et recherche les mécanismes et les événements qui ont déterminé cette histoire.
Et la chimie ?
Que peut apporter un cours de chimie par rapport aux objectifs d’un cours de sciences ?
Et la géologie ?
La géologie est la science de la Terre. “Comprendre le Monde” ne peut se concevoir sans une connaissance et une compréhension sérieuse de la planète sur laquelle nous vivons. Certes, les élèves suivent déjà actuellement un cours de géographie dans lequel certains éléments de géologie sont abordés. Mais nous plaidons pour l’existence d’un cours proprement dit. Celui-ci serait de nature à rencontrer plusieurs objectifs généraux assignés aux cours de sciences.
On nous prend pour des pommes
Dans le cadre des formations IFC (Institut de la Formation en Cours de Carrière), j'ai participé à une formation pour le moins surprenante. Je ne résiste pas à l’envie de vous en faire part…
iPad en classe : danger !
Le collège Sint-Pieter et l'école de commerce Sint-Jozef (SPSJ) de Blankenberge ont donc franchi le pas : leurs 710 élèves ont dû se présenter en classe le 3 septembre munis d'un iPad.
Je n’affirmerai pas que l’utilisation d’une tablette est forcément superflue en classe. Je conçois parfaitement qu’on puisse trouver un certain avantage dans la mise à disposition de tous les documents de cours sur un support relativement léger, dans le fait que les élèves aient un accès personnel à Internet durant les cours, dans les synergies qui peuvent naître d’une communication facile entre élèves et professeurs, etc.
Pourtant, on aurait tort d’imaginer que l’utilisation d’une telle technologie en classe n’aurait que des avantages.
Sciences Economiques et Sociales et pédagogie invisible
« Le charme discret des savoirs implicites et des pédagogies invisibles est, en un sens, le charme discret de la bourgeoisie. » Bernard Lahire (1)
Depuis de nombreuses années, un débat assez vif sur l’enseignement des sciences économiques et sociales (SES) se déroule en France...
Pas d’école démocratique sans instruction polytechnique
L'enseignement polytechnique tourne le dos aussi bien à l'enseignement général actuel, qui ignore et méprise l'acte productif, qu'à l'enseignement professionnel précoce, qui enferme le jeune dans une spécialisation étroite. L'enseignement polytechnique vise à réconcilier l'homme consommateur et producteur avec l'homme créateur d'outils. Nico Hirtt