L’école primaire congolaise et la lutte contre l’analphabétisme

L'une des motivations de la proclamation, par les Nations Unies, de l'année internationale de l'alphabétisation (1990), était de pouvoir donner aux gouvernements membres de...

Le système finlandais : excellence et équité

L’intérêt pour la Finlande dans le domaine éducatif est bien sûr alimenté par les excellents résultats de ce pays dans les évaluations internationales et notamment dans la plus célèbre d’entre elles, PISA. Cette excellence, confirmée à chaque nouvelle session, conduit naturellement à chercher les recettes d’un succès aussi constant, particulièrement quand son propre pays ne parvient pas à décoller d’une position à peine médiane, fort décevante eu égard au budget consacré à l’éducation et à la réputation longtemps justifié de meilleure école du monde.

Un plan de réajustement structurel de l’éducation pour tous

Décrit comme « une unité du Bureau Régional pour l’Education de l’UNESCO à Dakar (BREDA) », née sous l'impulsion de ce dernier mais aussi « de la France », pour développer « une expertise en analyse sectorielle de l’éducation, au service des pays africains et de leurs partenaires », le Pôle de Dakar mène depuis 2001 une existence discrète mais efficace au service d'une certaine vision de la coopération et du développement. En effet, et contrairement à cette présentation sibylline qui en fait une simple excroissance organique de l'agence onusienne, c'est surtout à l'ombre de la coopération française que s'activent la douzaine de spécialistes, tous économistes de formation. Car non seulement c'est bien la France qui assure la quasi-intégralité des salaires et des frais de fonctionnement (une partie du financement provient de la Banque Mondiale), mais c'est également le ministère de tutelle qui décide seul des affectations, nominations, recrutements et, en dernière instance, de la signature de contrats avec des tiers (pays et partenaires). Evidemment, si celui qui paye l'orchestre n'est généralement pas indifférent au choix de la musique, l'argent n'explique pas forcément tout, et des liens opérationnels ou intellectuels pourraient éventuellement venir cimenter une vision partagée et des projets communs.

Pénurie : et si, comme en Finlande, on faisait confiance aux enseignants ?

Le problème de la pénurie est particulièrement préoccupant en Communauté française et, même s’il est difficile à quantifier car la situation est forcément très...

Eloge statistique des petites classes

Les lecteurs de l’Ecole démocratique connaissent bien l’étude américaine STAR, sur l’impact pédagogique du nombre d’élèves par classe dans les premières années de scolarité. Trois chercheurs suédois, Peter Fredriksson, Björn Öckert et Hessel Oosterbeek viennent à leur tour de publier une étude particulièrement intéressante concernant l’effet de la taille des classes dans les trois dernières années de l’enseignement primaire (4e, 5e et 6e année d’enseignement obligatoire en Suède). Cette étude démontre que cet effet est important et durable puisqu’ils ont même pu en mesurer les conséquences sur les salaires des ex-élèves, à l’âge de 27-42 ans.

Echec du système éducatif marocain

Les institutions internationales ne cessent de multiplier leurs rapports sur le Maroc. Après le rapport de la Banque mondiale (BM) sur la pauvreté intitulé : « se soustraire à la pauvreté au Maroc », suivent le rapport de la BM sur la croissance, le rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement) sur les investissements étrangers qui sera présenté au gouvernement marocain en juin prochain à Genève, qui pointe déjà du doigt la justice, considère le système judiciaire comme un grand obstacle aux investissements étrangers en plus de la corruption et propose la création d'une agence nationale des investissements et des agences régionales qui remplaceront les centres d'investissement régionaux. Un nouveau rapport de la BM sur l'éducation, a été rendu public le 4 février et est intitulé : « Un parcours non encore achevé : la réforme de l'éducation au Moyen Orient et en Afrique du Nord ». Ce rapport classe le Maroc au 11ème rang parmi les 14 pays de la région MENA (la Tunisie classée 3ème et l'Algérie 8ème) et constate l'échec des réformes passées.

Congo – Brazzaville : L’école, de l’endettement critique à la marchandisation

Secteur social, l'Ecole participe à la dynamique de la société. Elle permet de comprendre la société. On peut, à travers elle, lire les mutations de la société, non seulement passées, mais aussi en cours, donc projeter des avenirs possibles. Et aujourd'hui, nous sommes dans une période de mutation particulière. Mutation négative. Ainsi, il est question de parler de la mutation de l'Ecole dans une société en transition imposée et consentie vers un néo-libéralisme idéalisé, où tout ne serait plus que marchandise. Mutation de l'Ecole dans une société classée sous-développée, à développement humain moyen (PNUD), éligible à l'initiative PPTE. Société de 2,6 millions d'habitants, 13,7 millions de tonnes de pétrole en 2000, 5,5 milliards $ d'encours de la dette, trois guerres civiles de 1993 à 2000, 70% de la population urbaine (urbanisation nationale 62%) vivant en deçà du seuil de la pauvreté.

Finlande, Suède : le déclin des modèles ?

Depuis plus de dix ans, le modèle éducatif «scandinave» est vanté de par le monde en raison de sa capacité à concilier un haut niveau de performance moyen dans les test internationaux, avec une faible disparité sociale des résultats : «efficacité et équité» comme on dit aujourd’hui dans le jargon des sciences de l’éducation. Mais à étudier l'évolution sur dix ans, la Suède et la Finlande filent désormais un bien mauvais coton : le développement rapide des marchés scolaires commence en effet à y nuire gravement à l'équité, sans pour autant booster la qualité.

La réforme de l’enseignement supérieur et universitaire au Congo

L'histoire de l'enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo est jalonnée par une série de réformes, dont la dernière en date est celle de 2003. Celle-ci a été initiée au sortir d'une des crises les plus graves de l'histoire du pays, « crise de légitimité, crise de souveraineté, crise identitaire, crise de gouvernance dont les effets dévastateurs se passent de tout commentaire (plus de trois millions de morts, destruction des infrastructures, criminalisation de l'armée, pillage des ressources nationales, faiblesse institutionnelle de l'État, paupérisation de la population...) » (Muhalangu, 2004, p. 5). Quelles sont les chances de réussite d'une réforme initiée dans ce contexte ? C'est la question qui nous préoccupe dans cet article.

L’école congolaise de demain

Si elle n'est pas déjà morte, l'école congolaise est, au pire, dans le coma ou, au mieux, très malade. Telle est la conclusion qui se dégage des critiques adressées actuellement au système éducatif de la République Démocratique du Congo (RDC). Fusant de toutes les couches de la population, ces critiques n'épargnent malheureusement aucune facette de l'édifice scolaire : l'infrastructure, l'équipement, les acquis des élèves, les finalités, les compétences didactiques, la gestion, l'évaluation...

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