Enseignement secondaire, une mue progressive et insidieuse

Le Rénové, initié dans les années ’70, reste la dernière refonte ambitieuse de l’enseignement secondaire en Communauté française de Belgique. Ce qu’il avait de meilleur a été cassé par les mesures d’austérité prises dans les années ’80 et ’90. Depuis lors, on assiste plutôt, d’une part, à une succession de déclarations de pieuses intentions (décret Missions, Contrat pour l’Ecole), et, d’autre part, à des réforme(tte)s qui semblent très disparates. Que peuvent bien avoir en commun, en effet, des mesures aussi différentes que la réforme du premier degré (autour d’un tronc commun jusqu’à 14 ans), l’approche par compétences, la discrimination positive, le décret inscriptions, l’immersion linguistique, les classes-passerelles, la certification par unités (CPU), la multiplication des évaluations externes – certificatives ou non -, l’extension des CEFA, les dispositifs d’accrochage scolaire et le développement des Centres de technologies avancées ? Petit à petit[[Il y a cette tendance des pouvoirs publics à procéder par « expériences pilotes », puis à imposer une généralisation de la réforme (c’est le cas avec les CPU, d’abord testées auprès des mécaniciens automobiles et métiers de l’esthétique).]], pourtant, toutes participent d’un remodelage d’autant plus pernicieux qu’il se fait au coup par coup et que sa logique n’est guère apparente. Dans cet article, nous ferons le point sur quelques-unes de ces mesures… et tâcherons de mettre à nu les logiques sous-jacentes qui les sous-tendent.

Le « Décret Missions » a 20 ans. Joyeux anniversaire ?

Il y a vingt ans, Laurette Onkelinx pondait son célèbre « Décret Missions ». A l'époque nous — l'Aped, âgé de deux ans à...

Evaluation-sanction des enseignants : non à la caricature !

Voilà maintenant plus d’un an que le mouvement dans l’enseignement est en cours. Après les manifs de masse, les professeurs sont allés interpeller les...

Inégalités scolaires : il ne suffira pas d’évaluer

Si l'on en croit les enquêtes PISA, il n'est aucun pays où les écarts de niveaux entre écoles sont aussi élevés qu'en Communauté française de Belgique. Et il n'est aucun pays où cette inégalité prend, autant que chez nous, la forme d'une ségrégation sociale entre "écoles de riches" et "écoles de pauvres". C'est pour en finir avec ce triste record que la ministre Marie Arena souhaite imposer des épreuves d'évaluation standardisées aux établissements scolaires. Dans un pays où la liberté d'enseignement, plus que toute religion, tient lieu de culte dominant depuis 175 ans, on pourrait presque y déceler du courage politique.

Pas d’excellence sans vision et sans ambition

Ce lundi 26 janvier, la ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet (CDH), a officiellement présenté son projet de « Pacte pour un enseignement d’excellence ». La ministre nous avait reçu à ce sujet, début janvier, et avait annoncé qu’il s’agissait, dans son esprit, de répondre positivement à la demande d’une « refondation de l’école » lancée il y a un an par la Plateforme de lutte contre l’échec scolaire, dont fait partie notre association. Nous avons analysé soigneusement le document de présentation de ce Pacte...

Fournitures scolaires: des familles précarisées financièrement par les coûts de l’école

Comme chaque année, la Ligue des Familles le rappelle : la gratuité scolaire tant promise n'est toujours pas d'application. Les listes des fournitures scolaires...

L’invité de « Matin Première »

Voor de eerste schooldag had de RTBF-radio dit jaar behalve onderwijsminister Marie-Dominique Simonet ook Nico Hirtt uitgenodigd voor “Matin Première”. De lezers van “De democratische school” kennen Nico Hirtt als auteur van menig dossier en van meerdere boeken over onderwijs. Hij schrijft ook regelmatig vrije tribunes in de (Franstalige) pers. Zo kwam hij de jongste tijd meermaals tussen in de polemieken rond het inschrijvingsbeleid in het Franstalig onderwijs

Le point sur les épreuves externes du CESS

Depuis quelques années, des épreuves externes centralisées sont organisées en 6e secondaire dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), sur deux matières du programme de cours (français et histoire). Elles sont obligatoires et certificatives depuis cette année et sont donc directement liées à l’octroi du certificat de fin d’études secondaires, le CESS. C’est pourquoi on parle aujourd’hui en général de CESS pour désigner les épreuves externes elles-mêmes (ce sera le cas dans les articles du présent dossier), même si le CESS est pour le moment essentiellement le produit de la réussite d’épreuves internes classiques.

« Aïe ! Mes élèves ont raté le CEB ! »​​​​​​​… mais à qui...

A la fin de la dernière année scolaire, les médias se sont faits l’écho du taux de réussite à l’épreuve CEB le plus faible...

L’enseignement coûtait trop cher. On a donc essayé l’ignorance…

Même si la plus grande prudence s'impose en matière de comparaison internationale des acquis scolaires, les résultats de l'enseignement francophone belge dans l'étude Pisa-OCDE...

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