Le 7 août dernier, profitant de l’émoi créé dans le pays par la cérémonie d’ouverture des JO de Paris (« trop de drag queens, trop d’homosexuels, trop de lascivité… ») et du débat suscité par la participation au tournoi olympique de boxeuses hyperandrogènes, le Parlement bulgare a voté un amendement interdisant la « propagande » LGBTQIA+ à l’école. Ce texte rend illégal « l’encouragement » d’une « orientation sexuelle non traditionnelle » et d’une identité de genre « différente de la biologique ». Présentée par un parti d’extrême droite, cette nouvelle disposition légale a reçu un aval écrasant de 159 voix (22 contre et 13 abstentions). Il faut dire que le pays n’autorise toujours pas le mariage ou même l’union civile entre personnes de même sexe.
Dans de telles conditions, les enseignants progressistes se voient dans l’impossibilité d’être exhaustifs et libres en cours d’éducation sexuelle. Impossible de diffuser une information scientifique. Difficile aussi de lutter contre le harcèlement scolaire que subissent les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres.
Il reste bien du chemin à faire, en Bulgarie comme en Hongrie, où évoquer l’homosexualité devant des mineurs est passible d’une amende depuis 2021. Nous ne pouvons que marquer notre solidarité avec les mouvements qui s’y mobilisent en faveur de la reconnaissance des droits des LGBTQIA+.