Aujourd’hui, 244 millions d’enfants et de jeunes ne vont toujours pas à l’école et 771 millions d’adultes ne maîtrisent pas les compétences de base en alphabétisation. Les inégalités d’accès à l’éducation sont particulièrement fortes entre les filles et les garçons.
En Afghanistan, les talibans avaient déjà suspendu l’accès à l’éducation après l’école primaire pour toutes les filles de plus de 12 ans. Ils viennent de leur interdire l’accès à l’université.
Partout dans le monde, dans un contexte de crises économique, climatique et alimentaire, au lieu d’aller à l’école, de nombreux enfants sont obligés de travailler pour subvenir aux besoins de leur famille.
L’Unicef indique, en outre, que les enfants des ménages les plus pauvres sont ceux qui bénéficient le moins des dépenses publiques pour l’éducation, contrairement aux enfants des familles plus aisées. En effet, les enfants vivant dans la pauvreté ont moins de chances d’avoir accès à l’école et abandonnent leurs études plus tôt.
Des discriminations et inégalités qui ne sont pas l’apanage des pays les plus pauvres. Alors que l’Unesco a aussi fait du 24 janvier la Journée internationale des cultures africaines et afro-descendantes, aux États-Unis, le gouverneur de Floride Ron De Santis vient d’interdire un cours d’histoire africaine-américaine destiné aux lycéens. En France, la Défenseure des droits intervient régulièrement dans des dossiers de refus de scolarisation discriminatoires à l’égard des enfants roms, par exemple. Ceux en situation de handicap sont également trop souvent exclus du système.
Source : Charlotte Recoquillon, L’Humanité