En classe, traiter de la crise pour comprendre le monde !
Par Philippe Schmetz
Au contraire de l’autorité publique et des pouvoirs économiques, qui voudraient dépolitiser l’histoire et nous vendre la fable d’une crise sanitaire due à la fatalité d’un virus sorti de nulle part et touchant tout le monde indifféremment, nous pensons que l’épisode du coronavirus offre aux enseignants une occasion unique de travailler dans leurs classes à une meilleure compréhension du monde. Certes, nous manquons de recul, mais nous disposons dès à présent d’assez d’informations fiables pour construire avec nos élèves des savoirs nécessaires à leur citoyenneté. A l’heure où les pouvoirs politique et économique, sous prétexte d’une « union sacrée » de dupes, voudraient nous interdire toute discussion polémique, voici quelques suggestions pédagogiques pour déconfiner l’esprit critique !
En France, dans ses « recommandations pédagogiques qui ont pour objectif d’accompagner les professionnels dans le processus de reprise des cours »[1], le ministère de l’éducation nationale invite les enseignants à « écouter et favoriser la parole des élèves ». Fort bien, mais il s’empresse aussitôt de préciser, sans plus de détails, que quand « des enfants (tiennent) des propos manifestement inacceptables, la référence à l’autorité de l’État pour permettre la protection de chaque citoyen doit alors être évoquée, sans entrer en discussion polémique ». Traduction : favorisez la parole des élèves, sauf si elle souligne l’impéritie, voire les mensonges de la puissance publique. Et ça devient une habitude. La formulation de cette recommandation résonne en effet avec celle qui avait suivi le choc de l’attentat contre Charlie Hebdo en 2015. Pour rappel : « l’autorité de l’État pour permettre le «vivre ensemble» doit être évoquée, sans entrer en discussion polémique avec les élèves concernés ».
Si notre ministre de l’Education nous épargne ce genre de conseil, on n’oubliera pas que le président du parti de la Première Ministre fédérale et du Ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, avait le culot de déclarer dès début avril que « lier le coronavirus à l’économie de marché n’a absolument aucun sens. »
Les faits nous autorisent pourtant bel et bien à affirmer que le capitalisme porte une responsabilité plus que déterminante dans les crises qui nous frappent à répétition et de plus en plus durement. Pour nous, il ne peut être d’autre « Ecole d’après » que celle qui permettra à tous les enfants et adolescents de comprendre ce qu’il se passe et de forger les outils pour construire un monde désirable.
Politiser nos cours
Vous l’aurez compris, nous invitons tous les enseignants progressistes à se saisir du contexte de crise et des questions qu’il soulève chez leurs élèves. Il s’agit ni plus ni moins que de politiser nos cours. Entendons-nous. Pas question ici de parler de politique partisane. Mais de refuser une pseudo-neutralité qui sert les intérêts exclusifs des classes dominantes ! Notre devoir de réserve ne fera pas de nous les complices des fossoyeurs de l’Humanité. Ce que notre fonction nous impose, c’est de former nos élèves à l’esprit critique nécessaire à l’exercice de leur citoyenneté. En prenant soin d’étayer notre travail en classe avec les données les plus rigoureuses.
Veuillez trouver ici, en vrac et sans souci d’exhaustivité, quelques pistes pédagogiques pour l’année scolaire à venir, que chacun-e organisera à sa guise dans ses classes…
Vous avez dit épidémies ?
Tout d’abord, un passage obligé : les épidémies. En biologie, étudier les virus et leur reproduction, le système immunitaire… En histoire, les grandes pandémies (peste, grippe espagnole, etc.), les maladies infectieuses des dernières années dans le monde. En mathématiques, la fonction exponentielle, dont il fut beaucoup question dans la phase ascendante de l’épidémie. Etudier la propagation géographique du virus. Interroger le rapport que l’humanité entretient avec la nature, et ses conséquences[2]…
Partir du vécu des élèves et faire apparaître les classes sociales
Expérience exceptionnelle que ce confinement, puisqu’elle a été vécue par TOUS les élèves, sans la moindre exception. Occasion unique dès lors de mener avec eux, partant de leur vécu, une enquête sociologique, sur la manière dont cela a été vécu, chez eux… et dans les diverses classes sociales (espace de vie exprimé en mètres carrés, équipements de communication, jardin, revenus du ménage, etc.). En parallèle, pourquoi ne pas étudier comment le travail a été vécu par les parents (télétravail, maintenus en entreprise, privés des petits boulots, etc.).
Le confinement n’aura pas été vécu dans les mêmes conditions par tous. Songeons par exemple à la commune de Saint-Josse-Ten-Noode, la plus petite de Bruxelles, mais très densément peuplée. Mis à part le Jardin botanique, longé par une route à grand trafic, la population n’y dispose d’aucun espace vert. La carte ci-jointe montre que sa superficie équivaut au domaine royal de Laeken. Une source utile pour Bruxelles : le baromètre social (https://www.ccc-ggc.brussels/fr/observatbru/accueil)
Mesurer les inégalités
Classes sociales, encore. Les chiffres de la surmortalité enregistrée en mars-avril 2020 peuvent faire l’objet d’une étude attentive. Par exemple, le département français de Seine-Saint-Denis, comparé à ses voisins directs. Pauvreté, promiscuité, santé fragilisée, emplois de première ligne : les records de mortalité dans le 93 ne doivent rien à la fatalité : https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/05/17/coronavirus-une-surmortalite-tres-elevee-en-seine-saint-denis_6039910_3224.html
Lire des graphiques
Autre suggestion : revenir sur ces graphiques à deux bosses qui ont saturé les écrans en début de crise. Avec l’analyse – et les données chiffrées – fournies par Renaud Lambert et Pierre Rimbert dans leur article du Monde diplomatique d’avril 2020 : « L’art de la prestidigitation consiste à orienter l’attention du public afin qu’il ne remarque pas ce qu’il a sous les yeux. Au cœur de l’épidémie de Covid-19, le tour de passe-passe a pris la forme d’un graphique à deux bosses, diffusé par les télévisions du monde entier. En abscisse, le temps ; en ordonnée, le nombre de cas sévères de la maladie. Une première courbe en forme de pic aigu présente l’impact de l’épidémie si rien n’est fait : elle fracasse la droite horizontale qui indique les capacités maximales d’accueil des hôpitaux. La seconde courbe illustre une situation où les mesures de confinement permettent de limiter la propagation. Faiblement bombée, comme une carapace de tortue, elle se glisse sous le seuil fatidique. Exhibé de Washington à Paris, en passant par Séoul, Rome ou Dublin, le graphique pointe l’urgence : étaler dans le temps le rythme des contaminations pour éviter la saturation des services de santé. Attirant le regard sur les deux ondulations, les journalistes éludent un élément important : cette droite, discrète, au milieu du graphique, qui représente le nombre de lits disponibles pour accueillir les cas graves. Présenté comme une donnée tombée du ciel, ce « seuil critique » découle de choix politiques.
S’il faut « aplatir la courbe », c’est que depuis des dizaines d’années les politiques d’austérité ont abaissé la toise en dépouillant les services de santé de leurs capacités d’accueil. En 1980, la France disposait de 11 lits d’hôpital (tous services confondus) pour 1 000 habitants. On n’en compte plus que 6, qu’une ministre de la santé macroniste proposait en septembre de livrer aux bons soins de bed managers (« gestionnaires de lits »), chargés d’allouer cette ressource rare. Aux États-Unis, les 7,9 lits pour 1 000 habitants recensés en 1970 se réduisent à 2,8 en 2016. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Italie comptait 922 lits réservés aux « cas sérieux » pour 100 000 habitants en 1980. Contre 275 trente ans plus tard. Partout, un mot d’ordre : réduire les coûts. L’hôpital fonctionnera comme une usine automobile, en mode « juste à temps ». Résultat, le 6 mars dernier, la Société italienne d’anesthésie, d’analgésie, de réanimation et de thérapie intensive (Siaarti) comparait le travail des urgentistes transalpins à de la « médecine de catastrophe ». Et alertait : étant donné le « manque de ressources », « il pourrait devenir nécessaire d’établir un âge limite pour l’accès aux soins intensifs ». Ainsi la crise du coronavirus tient-elle autant à la dangerosité de la maladie qu’à la dégradation organisée du système sanitaire. »
Chercher à comprendre les pénuries
Autre question que les jeunes ne manqueront pas de poser : comment expliquer les manques de tests – pourtant d’une importance cruciale au tout début -, de masques, de surblouses, même au coeur des hôpitaux et des maisons de retraite ? Alors que l’épidémie frappait des pays industrialisés, en principe en capacité de produire leur nécessaire. Belle occasion de questionner le fonctionnement de l’économie de marché dans son expression mondialisée. En prenant appui sur ses contradictions.
Le cas exemplaire de l’usine bretonne de Plaintel illustrera parfaitement le propos. Fermée en 2018, sa production aurait sauvé bien des vies en France. Les travailleurs y ont connu la descente aux enfers typique du néolibéralisme : perspectives de développement suite à une commande stratégique de l’Etat, rachat par la multinationale Honeywell, attirée par les profits ainsi garantis, désengagement de l’Etat – austérité « oblige » -, restructurations successives, puis délocalisation de l’activité en Tunisie…
Pour la Belgique, on pourra se pencher sur la pénurie de tests au début de l’épidémie, début mars. L’autorité publique disposait pourtant depuis janvier de toutes les informations nécessaires pour multiplier les tests rapides par rapport à un nouveau virus, pour lequel elle savait qu’il n’y avait ni traitement, ni immunité dans la population, ni vaccin. Traduire la comparaison avec l’Allemagne sous forme de tableau devrait être assez éloquent. Référence : un article d’information du site RTBF info : Pourquoi la Belgique avait si peu de tests de dépistage au début de l’épidémie ? (https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-pourquoi-la-belgique-avait-si-peu-de-tests-de-depistage-au-debut-de-l-epidemie?id=10486754)
Des lignes du temps
L’occasion n’est-elle pas idéale aussi pour réaliser des lignes du temps décapantes ? Nous pourrions y placer, par exemple :
- le pic de l’épidémie en Chine (largement médiatisée);
- la publication par la Chine des informations nécessaires à la production de tests;
- le match de Champion’s League Bergame – Valence, délocalisé à Milan le 19 février, concentrant près de 45.000 supporters. « Une bombe biologique », selon Fabiano Di Marco, pneumologue bergamasque.
- le 15 mars 2020, premier tour des municipales, maintenu en France;
- les pics épidémiques en Belgique, en Italie, en Espagne, en France…
- etc.
Philo et Lettres : interroger les « concepts-clés » du discours de crise
« Nous sommes en guerre », « union sacrée », « nos héros », « gestes barrières », « le jour d’après », « pas de polémique », « restez chez vous », « continuité pédagogique », « nous retrouverons les jours heureux », etc.
Autant d’expressions désormais usées jusqu’à la corde. En quoi leur choix, repris en choeur par les médias, était-il stratégique pour l’autorité publique ? Quelle est leur signification ? A quoi font-ils référence ? A quelle réalité servent-ils d’écran ?
La rhétorique empruntée par Emmanuel Macron mérite à elle seule une analyse : le président français emploie, dès le 12 mars, l’expression « Nous sommes en guerre ». Dans la foulée, il instaure un régime d’exception pour lutter contre « un ennemi invisible », organisé autour du « confinement », de « sanctions » en cas d’« infractions », d’une « mobilisation » du personnel soignant, d’une mise en place d’« hôpitaux de campagne », etc. Macron s’érige en père de la Nation et reprend à son compte la rhétorique de l’« Union Sacrée ». Ce concept, hérité de 14-18, est un élément de langage qui permet de faire taire les contre-pouvoirs pour s’arroger les pleins pouvoirs.
Dans son allocution suivante, en avril, changement de ton pour annoncer le retour des « jours heureux », allusion à peine voilée au titre du programme du Conseil national de la résistance (CNR), qui traçait les contours de la France « d’après » la Libération. Il serait particulièrement intéressant de comparer les mesures de sortie de crise imaginées alors par le CNR… et les politiques actuelles de Macron et consorts.
Autre terme sensible : la distanciation « sociale », le nom donné aux mesures destinées à limiter, ralentir ou arrêter la propagation du virus. Pourquoi appeler cela une distanciation « sociale », plutôt qu’une distanciation « physique » ? Car ce sont bien les contacts physiques qui propagent un virus. Ainsi, on utilise ad nauseam l’expression « distanciation sociale », on entend chaque jour des dizaines, des centaines de fois le mot « social », mais jamais dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des plus défavorisés. A présent, va-t-on enfin entendre les expressions « progrès social », « mesures sociales », « accompagnement social » ?
Vous trouverez par ailleurs dans ce numéro un texte de Jean-Sébastien Philippart, qui se penche sur les concepts nouveaux de « continuité pédagogique » et de « présentiel ».
Vers l’école numérique ?
Autre trait saillant du confinement : le recours au numérique se voit généralisé pour tenter d’assurer une continuité pédagogique. Dans le monde du travail, le télétravail est devenu obligatoire partout où c’était possible. Qu’observez-vous ? Comment se passent les choses concrètement ? Avec quelles satisfactions ? Et quelles difficultés ? Peut-on concevoir une Ecole essentiellement numérique ? En quoi l’Ecole réelle se révèle-t-elle indispensable ? A quoi devrait ressembler une Ecole démocratique, l’ Ecole « d’après » ? Si le recours au numérique est appelé à devenir une dimension permanente du travail (scolaire ou autre) – ce que tend à démontrer le discours patronal et ministériel -, qui gagne quoi/qui perd quoi à l’affaire ? Qui gagne/perd le plus ?
Pour illustrer le propos, un coup de coeur de la rédaction, une vidéo à découvrir ensemble en classe : « As It Used To Be », réalisation sud-africaine de 2013, 8 minutes à peine, scénario, mise en scène et interprétation irréprochables. Le bonheur de l’interaction pédagogique en images ! (https://vimeo.com/57814889)
Observer le fonctionnement des médias
Quel rôle auront joué les médias dominants ? Quels choix auront-ils faits pour traverser cette période de crise ? Auront-ils privilégié l’information (qui suppose du questionnement critique, du travail d’investigation, des recoupements…) ou la communication (par exemple, relayer la parole officielle) ? Quelles parts respectives auront-ils consacrées à l’analyse critique, à la communication officielle – les points-presse quotidiens -, à l’émotion – la peur, l’exaltation des héros, « les Belges : toujours la frite ! », etc. ?
Leur discours aura-t-il évolué avec les stades successifs de la politique gouvernementale ? Quand on regardait l’épidémie chinoise, puis italienne, de loin. Quand elle a éclaté chez nous. Quand il a fallu retourner au travail…
Comment la grille des programmes télévisés a-t-elle évolué ? On peut analyser la structure des journaux télévisés durant le confinement. De nouvelles émissions sont-elles apparues ? Lesquelles ? De nouveaux intervenants sont-ils apparus et devenus nos familiers pendant ces mois de crise ? Nous pensons ici à l’émergence des experts de la santé, qu’ils fussent les porte-parole officiels des pouvoirs publics ou les cautions scientifiques des médias. Leur omniprésence depuis le mois de mars est tout sauf neutre : pousser les experts sous les projecteurs permet aux responsables politiques de rester dans l’ombre. Se focaliser sur la gestion de la crise sanitaire (avec la caution scientifique des experts) occulte le débat politique qui devrait faire rage (la remise en cause de la mondialisation capitaliste, de son rapport avec la nature, des « impératifs » économiques, des politiques d’austérité en matière de santé et d’éducation, etc…)
Ce qui est vrai pour les experts de la santé publique l’est plus encore pour les experts en économie. Pour composer son conclave d’économistes chargé de préparer « l’après Covid-19 », Macron a pris soin de ne sélectionner que des experts acquis au néolibéralisme (sauf un néokeynésien, sans doute juste pour pouvoir dire). Ainsi, il crée l’illusion d’un consensus scientifique… pour que l’après ressemble comme deux gouttes d’eau à l’avant.
Le site Acrimed nous fournit des observations très précises et rigoureuses sur le traitement médiatique des questions économiques liées à la crise. Quels économistes ont monopolisé les interventions dans la presse écrite et audiovisuelle ? Des libéraux orthodoxes ? Des keynésiens ? Des marxistes ? Les économistes atterrés ? Ceux d’ATTAC ? Lordon ? Friot ? Et pourquoi ceux-ci plutôt que ceux-là ?
Avec un échantillonnage de journaux écrits et audiovisuels, nous pourrons retrouver des exemples de désinformation. Suppression de données pertinentes. L’exemple des graphiques à deux bosses est éloquent. Combien de journalistes se sont interrogés sur le niveau – trop bas – de la droite des lits disponibles ? Alors que nous avions tous les jours le nombre des décès/lits aux soins intensifs… il nous manquait la comparaison avec ce qu’il se faisait ailleurs, au Vietnam par exemple, mais aussi aux Pays-Bas, des mesures en médecine préventive… Ecran de fumée, bouc émissaire. Se demander qui a mangé du pangolin, pointer du doigt les personnes qui ont passé une dernière soirée au restaurant avant le confinement, se demander si le virus n’est pas l’invention d’un savant fou, diaboliser la Chine… dispense d’étudier les multiples responsabilités du capitalisme mondialisé (Sonia SHAH, Contre les pandémies, l’écologie. D’où viennent les coronavirus ? dans le Monde diplomatique, mars 2020). Absence de nuances. C’est trop compliqué, laissez faire les experts. Ou, au contraire, c’est très simple, celui qui n’est pas avec nous est contre nous. Donner à croire que c’est naturel, qu’il est impossible de faire autrement, que ce sont des lois de la nature. Le leurre : occuper le temps de parole avec des idées qui n’ont rien à voir avec le débat (le temps passé à montrer des questions des spectateurs dont les 3/4 n’avaient aucun intérêt alors qu’un peu d’éducation scientifique n’aurait pas fait de mal). Appel à la peur ou à la pitié (l’hôpital ou la banque alimentaire qui fait appel aux dons ou aux couturières alors que ces secteurs sont sous-financés et auraient du avoir le matériel et les moyens).
Economie : qui va payer la crise ?
Période faste pour l’enseignement de l’économie ! A partir d’une question toute simple : qui va payer la crise ? Les travailleurs ont déjà casqué (pertes de revenus, chômage, etc.). Les Etats ont dû engager des fonds considérables. Et les capitalistes ? Et leurs dividendes ? Et l’évasion fiscale ?
L’occasion s’offre à nous d’étudier l’histoire des dettes publiques. Et de comparer les mesures prônées par les différentes « écoles » d’économistes. Par exemple, « Rebondir face au Covid-19 :
l’enjeu du temps de travail », la note diffusée par l’Institut Montaigne[3], un lobby patronal, et le « Plan de sortie de crise » publié par ATTAC[4], en collaboration avec des dizaines d’organisations progressistes.
Pour une réflexion ouverte sur les dettes publiques et les scénarios d’avenir, deux sources d’information. Les ouvrages d’Olivier Bonfond, économiste et conseiller au Cepag : Et si on arrêtait de payer ? 10 questions / réponses sur la dette publique belge et les alternatives à l’austérité (Aden, 2012) et Il faut tuer TINA. 200 propositions pour rompre avec le fatalisme et changer le monde (Le Cerisier, 2017). Et le dossier du Monde diplomatique de mai 2020 : Covid-19, après la crise… les crises.
- Documents de référence et recommandations mis en ligne le 4 mai sur la plateforme Eduscol. ↑
- Lire Sonia SHAH, Contre les pandémies, l’écologie. D’où viennent les coronavirus ? dans le Monde diplomatique, mars 2020 ↑
- https://www.institutmontaigne.org/ressources/pdfs/publications/rebondir-face-au-covid-19-enjeu-du-temps-de-travail-note_0.pdf ↑
- https://france.attac.org/IMG/pdf/le_plan_de_sortie_de_crise.pdf ↑