Le Service des Sciences de l’Éducation de l’ULB nous communique le programme des « Rencontres pour faire apprendre » pour l’année académique 2017-2018. Ces rencontres, organisées à l’initiative du Professeur Bernard Rey, sont ouvertes à tou-te-s et gratuites. Nous vous invitons vivement à y participer.
Ces rencontres ont lieu sur le campus du Solbosch de l’U.L.B. le samedi de 9h30 à 12h15, généralement au local UB 5.230 (bâtiment U, porte B, 5e niveau). Mais le lieu peut parfois changer en fonction du nombre de participants prévus. Pour en être averti par mail, inscrivez-vous ici : http://listserv.ulb.ac.be/mailman/listinfo/rpfa. Et pour pouvoir, si nécessaire, réserver un local aux dimensions adaptées, il est demandé une inscription préalable aux groupes de plus de dix personnes, au moins deux semaines avant la date de l’activité concernée.
Renseignements complémentaires : Michel Staszewski (mstaszew@ulb.ac.be) ou Nathalie Terendij (nterendi@ulb.ac.be ou 02 650 54 62)
14 octobre 2017
Que faire avec le « Pacte d’excellence » ?
Comment l’investir pour réduire les inégalités ?
Débat introduit par Jacques CORNET, président du mouvement socio-pédagogique « ChanGements pour l’égalité » (CGé), membre du groupe qui débat des différentes participations des membres de CGé aux Groupes de Travail du Pacte d’excellence, président du Groupe de Travail « nouveaux contenus » pour le Pacte, co-coordinateur du consortium « sciences humaines « pour le Pacte.
Notre système scolaire en FWB, comme d’autres mais plus que les autres, contribue à renforcer les inégalités sociales par la relégation et l’échec des enfants et jeunes issus des milieux populaires. Un des objectifs principaux du « Pacte d’excellence » est la réduction de ces inégalités. Quels moyens se donne-t-il pour y arriver ? Sont-ils suffisants ? Que peut-on en espérer ? Quelles transformations des structures envisage-t-il et quels changements pédagogiques propose-t-il et pourquoi ?
Comme toutes les réformes d’envergure, le « Pacte » sera aussi ce qu’en feront les acteurs de l’école. Avec quelle loyauté aux objectifs ? Que peut-on craindre et à quoi devons-nous rester vigilants ? Le « Pacte d’excellence » sera aussi ce que nous en ferons.
18 novembre 2017
Comment les élèves se positionnent-ils quand les savoirs enseignés mettent en question ce qu’ils croient savoir ?
Débat introduit par Coralie DELHAYE, Docteur et chercheuse en sciences de l’éducation, formatrice d’étudiants à l’ULB et l’UCL et conseillère en pédagogie numérique au Centre d’enseignement supérieur, de promotion et de formation continuée en Brabant wallon.
Nous sommes constamment exposés à de nombreux « discours de vérité ». Il s’agit de discours considérés comme vrais pour une personne ou pour un groupe social. Ces discours sont de plus en plus démultipliés et accessibles, notamment sur Internet. Bien qu’ils soient de nature différente (ils sont dits religieux, scientifiques, de sens commun, d’action, etc.), ils peuvent être mis en compétition par les élèves ou encore confondus. Nous allons examiner les manières dont les élèves peuvent se positionner entre différents discours de vérité.
Comprendre la mise en concurrence ou la confusion entre discours de vérité à l’école est d’actualité : l’implémentation d’un tronc commun allongé et visant la construction d’un bagage culturel partagé, amène à se questionner sur l’acceptation de ce bagage et sur sa légitimité aux yeux des élèves. En effet, les savoirs scolaires qui y seront proposés pourraient apparaître comme un capital culturel allant, peut-être, à l’encontre de ce que les élèves savent (savent faire, savent être) ou encore pensent savoir.
27 janvier 2018
L’éducation nouvelle: une réalité composite?
Débat introduit par Elsa ROLAND, doctorante, chercheuse en sciences de l’éducation. Elle travaille sur la généalogie des dispositifs éducatifs en Belgique du XIVe au XXe siècle.
Depuis le début du XXe siècle, l’éducation nouvelle est le lieu de rencontre de la plupart des tentatives qui s’opposent aux pratiques disciplinaires et autoritaires qui caractérisent l’institution scolaire. Elles regroupent alors des expériences très disparates aussi bien d’un point de vue pédagogique que politique et éthique. Entre les expériences anarchistes, communistes et les expériences des médecins, les différences sont parfois radicales.
Comme durant les années qui suivirent 1968, depuis quelques années, le mouvement d’éducation nouvelle est à nouveau l’objet de nombreuses espérances : les nouvelles écoles se multiplient et des réformateurs comme Decroly, Montessori et Freinet sont remis au goût du jour. Pourtant rares sont les recherches qui analysent le mouvement d’éducation nouvelle en retournant aux textes fondateurs de l’époque. Nous tenterons de montrer la nécessité de penser la singularité de chacune de ces expériences pour mieux saisir les continuités et les discontinuités entre ces différentes pratiques et celle de l’École dans son histoire longue.
24 février 2018
Les prérequis : les élèves apprennent-ils toujours dans l’ordre prévu ?
Débat introduit par Bernard REY, Professeur de sciences de l’éducation à l’ULB ; ses recherches ont porté sur la construction des compétences scolaires et sur la compréhension des difficultés éprouvées par les élèves et Sylvie VAN LINT, Docteure en sciences de l’éducation, chercheuse à l’ULB et maître-assistante dans les Hautes Écoles Galilée et Defré ; ses recherches portent sur les compétences, leur évaluation et leur construction.
La tradition scolaire est de s’assurer que les élèves maîtrisent les prérequis correspondants à un apprentissage. D’où l’idée d’une progression préétablie, commune à tous dans chaque discipline tout au long de la scolarité. Pourtant notre expérience enseignante nous confronte souvent à des situations où des élèves donnent sens à un savoir sans avoir tous les prérequis ou, à l’inverse, à des cas où des élèves possèdent les prérequis mais n’accèdent pas au sens. L’attention à l’ordre didactique ne risque-t-il pas de distraire l’enseignant de l’attention aux questionnements des élèves ?
24 mars 2018
(re-)Qualifier le qualifiant ? Constats et perspectives…
Débat introduit par Dominique RICARD, directeur de l’INRACI
Où en est l’enseignement qualifiant quand il s’agit d’évaluer par compétences ? Quelle place donner aux savoirs au sein des EACs (« Ensembles Articulés de Compétences ») ? Comment sortir cette forme d’enseignement de l’image de « relégation » qui trop souvent lui colle à la peau ? La revalorisation passe-telle seulement par la valorisation du travail des élèves ? Et des professeurs ?
Le pacte d’excellence nous promet un changement radical. Quels seront les effets de cette importante réforme ? Comment les élèves seront-ils en mesure de choisir le qualifiant comme premier choix dans leur parcours scolaire, au sortir du « tronc commun polytechnique » ? L’important sera-t-il l’emploi, une fois diplômé, ou bien la possibilité de poursuivre l’apprentissage, et dans quelles conditions ?
Plus que des questions appelant des réponses immédiates, ce débat constituera une occasion de mesurer l’importance de la filière qualifiante.
21 avril 2018
Le développement de la démarche d’investigation
dans les cours de sciences : enjeux et conséquences didactiques
Débat introduit par Jean-François PONCELET, agrégé en biologie, doctorant à l’unité de didactique de la biologie de l’ULB travaillant plus particulièrement sur les questions de l’enseignement de la théorie de l’évolution au primaire et au secondaire, maître-assistant en didactique des sciences dans les sections préscolaire, primaire et secondaire inférieur des Hautes Écoles Galilée et Léonard de Vinci.
Depuis presque une quinzaine d’année, la démarche d’investigation a été inscrite dans les programmes du système éducatif français. Si elle n’apparaît pas systématiquement dans les nouveaux programmes proposés dans les différents réseaux de la Fédérations Wallonie-Bruxelles, elle en inspire certainement la plupart d’entre eux. Quels sont les fondements et les raisons de l’implémentation de cette « nouvelle approche » de l’enseignement des sciences? À quels problèmes d’apprentissages est-elle censée répondre? Quels constats didactiques peut-on établir après quelques années d’utilisation? Durant cette intervention, nous tenterons de proposer des éléments de réflexion utiles pour penser la question de l’apprentissage d’une méthodologie scientifique générale et pour questionner nos pratiques.