Soutien à la grève générale

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L’Aped soutient sans réserve le mouvement social qui aboutit à la grève générale de ce lundi 15 décembre.
Même si nous ne sommes nullement un syndicat, nous nous sentons pleinement concernés par la situation et ceci pour deux raisons.

1° Nous considérons que les enseignants, au même titre que les autres travailleurs, seront touchés de plein fouet par les mesures envisagées par le gouvernement Michel – De Wever (par exemple par le saut d’index). Certaines mesures les toucheront plus particulièrement. Comme les restrictions dans les possibilités d’interruption de carrière. Quant à l’allongement de la carrière, elle aura des conséquences à la fois sur les conditions de vie des enseignants et sur la qualité de l’enseignement. En effet, ceux qui se sont déjà retrouvés devant une classe savent à quel point le métier demande de l’attention et de l’influx nerveux. Au delà d’un certain âge, les difficultés risquent de devenir très grandes particulièrement pour ceux qui travaillent dans des établissements réputés “difficiles”. Et cette dégradation des conditions d’enseignement ne pourra que se répercuter sur les élèves. Surtout ceux qui ont le plus besoin d’un enseignement de qualité c à d les jeunes issus de milieux défavorisés.

2° Par ailleurs, les mesures gouvernementales ne feront qu’aggraver la pauvreté dans ce pays. Le nombre d’élèves socialement en difficulté augmentera donc à terme. Avec ici aussi une double conséquence. D’une part, les enseignants verront leurs conditions de travail se détériorer car il est évident que les jeunes socialement défavorisés demandent une attention toute particulière en classe. D’autre part, comme les inégalités scolaires sont fortement corrélées aux inégalités sociales, la dégradation de la situation sociale aura aussi pour effet de renforcer encore les injustices scolaires.

C’est pourquoi il faut absolument arrêter les plans de ce gouvernement. D’autant plus que des alternatives sont parfaitement possibles sur le plan budgétaire si on décide par exemple d’activer les grosses fortunes plutôt que les chômeurs.
Nous demandons donc à tous nos membres et sympathisants de se mettre en grève ce lundi (qu’ils soient enseignants ou non) et de respecter les mots d’ordre du front commun syndical dans la suite du mouvement.