L’information qui suit n’a pas échappé à l’un de nos membres. Ce dont il est question – surenchère sécuritaire, management technologique, marchandisation de l’école… – est dans l’air du temps. Et nous partageons la question de madame Decruyenaere.
Des dizaines d’écoles belges utilisent les empreintes digitales de leurs élèves pour les enregistrer, par exemple pour faciliter la facturation de l’accueil avant et après les cours. « A l’heure actuelle, nous avons livré des systèmes à entre 30 et 40 écoles« , affirme mardi Pol Vack, de « iSchool & iScan » dans De Morgen. La Commission de la protection de la vie privée estime que le recours aux empreintes digitales n’est acceptable que lorsqu’il est hautement justifié.
Pol Valck reconnaît que l’installation de tels systèmes ne se fait pas toujours dans la sérénité. « Il y a quelques mois, des parents ont même soutenu que ces scanners étaient ‘traumatisants’ pour leurs enfants. J’appelle ça un comportement de soixante-huitards« .
A Gand, la question de la protection de la vie privée a poussé à la suspension d’un projet-pilote. « Pour moi, ça pose la question de savoir dans quel type d’environnement on veut faire grandir nos enfants. Dans un environnement de méfiance et contrôle, ou de confiance et d’engagement? « , s’interroge l’échevine de l’Enseignement Elke Decruyenaere (Groen).
Selon De Morgen, le système ne serait pas encore totalement au point. Une trentaine d’écoles primaires de Louvain ont récemment dû l’enlever en raison de problèmes. De surcroît, certains enfants trouvent le scanner tellement amusant qu’ils ont tendance à l’utiliser plusieurs fois par jour. Le système serait en outre défaillant lorqu’il fait froid.
Source : Belga, 10/09/13