La Ligue des familles publie dans le Ligueur son enquête sur les frais de la scolarité à charge des parents. Le constat est sans appel : l’école, loin d’être gratuite, peut même grever lourdement les budgets des parents. Et les récentes mesures du gouvernement ne vont rien arranger.
La rentrée : un moment crucial pour le budget familial. Rien que pour le matériel scolaire, 1/3 des dépenses se situe au moment de la rentrée, en moyenne 40 € pour un enfant en primaire ou maternelle. Les parents devront encore dépenser 80 € en moyenne tout au long de l’année. Et en secondaire, les photocopies et manuels scolaires (interdits dans le fondamental) alourdissent la facture : en moyenne 254 € de matériel scolaire. La Ligue des familles a aussi constaté des disparités importantes entre les écoles.
Autre coût important et qui pose question : la garderie du temps de midi. De nombreuses écoles (pas toutes) facturent en effet la garderie du temps de midi, alors que l’enfant mange uniquement ses tartines amenées de la maison. Si la garderie est payante, il faut compter en moyenne 0,84 € par temps de midi, soit 117 € par an. Une somme malheureusement légale, mais qui pose question : l’enfant devrait donc s’acquitter d’une sorte de « droit de s’asseoir ». Inacceptable pour les familles sondées, et la Ligue des familles les comprend.
Le 1er juillet 2013, le gouvernement fédéral annonçait sa volonté de diminuer l’allocation de rentrée de 15 % en 2013 et à nouveau 15 % en 2014. Des centaines de milliers de parents ont donc reçu des allocations familiales rabotées en août par rapport à ce qu’elles auraient dû recevoir. Cette mesure d’austérité pose question, notamment si on la compare aux frais exigés par l’école aux parents. Ainsi, les parents d’un enfant en maternelle ont reçu 22 € d’allocation de rentrée, de quoi payer seulement la moitié de la liste de rentrée demandée par l’école (40 € en moyenne). Ces allocations de rentrée ne servaient déjà qu’à payer un cartable, elles ne serviront bientôt plus qu’acheter un plumier. Les allocations de rentrées ne doivent pas servir à couvrir tous les frais de l’école. La Ligue des familles reste cependant opposée à cette mesure d’austérité, parce que cette prime fait partie intégrante des allocations familiales.
Enfin, la diminution des subventions de fonctionnement des écoles de la Communauté, près de 300 € par élève selon une première estimation, est également une menace. En effet, les écoles risquent de devoir réclamer davantage de frais aux parents pour faire face à ce manque de moyens.
Dans la lignée de sa campagne « Réduire les frais de l’école », la Ligue des familles continue à demander que des mesures concrètes soient prises pour diminuer la facture scolaire. Elle avance aussi des propositions concrètes pour réduire la facture des parents (groupements d’achats de parents, bourses au matériel scolaire…).