Privatisation de centaines de kots ; Sodexo à la cantine ; Suppression de cours pour raison de rentabilité ; 22 millions d’euros d’économie sur l’école dans le cadre du plan d’austérité… ASSEZ !
Privatisation des services dans l’enseignement, non merci !
L’an dernier, l’ULB privatisait la moitié de son parc de kots (maintenant, c’est 7000 demandeurs chaque année pour… moins de 500 places !). Depuis quelques années, de nombreux services aux étudiants ont été transformés en ABSL satellite. Les restaurants universitaires ont été donné à la Sodexo, multinationale de la production de nourriture industrielle…
Pourquoi ? Ça coûte moins cher… et comment ? Parce qu’une fois hors du service public, on peut réduire la qualité du service, faire varier les prix en fonction de l’offre et la demande, et précariser leurs travailleurs ! Les conséquences sont déjà là : c’est loin d’être TopChef dans les cantoches, à l’ULB les loyers des kots vont grimper de 100 euros en 5 ans, et les travailleurs de ces boites ont des contrats précaires.
Le 14 novembre, faisons grève, et marchons contre la précarisation des étudiants et des travailleurs !
Marchandisation de l’enseignement, non merci !
400 cours supprimés en Philo&Lettres à l’ULB pour manque de rentabilité en 2009, standardisation des cours et des stages à la demande des entreprises dans toutes les écoles, projet d’augmentation du minerval au Conseil des recteurs francophones (CReF) …
Les institutions d’enseignement supérieur est de plus en plus transformé en entreprise, « marchandisée » pour mieux répondre aux logiques libérales. Les écoles sont de moins en moins une source d’émancipation intellectuelle et sociale pour tous, mais surtout des usines à fabriquer des travailleurs, où la qualité des diplômes est distribuée en fonction de la taille du porte-feuille de l’étudiant et adaptée aux besoins de la production.
Le 14 novembre, faisons grève, et marchons contre la transformation de l’enseignement en entreprise !
Sous-financement de l’enseignement, non merci !
22 millions d’économie sur l’école en Fédération Wallonie-Bruxelles, sous-financement chronique de l’enseignement supérieur, décret « démocratisation » (syllabus gratuits, minerval gratuit pour les boursiers) sans le moindre financement, bourses toujours trop rares et insuffisantes…
La crise économique fait payer la défaite des financiers à la roulette russe à la population ! En Belgique particulièrement, l’enseignement est un secteur sur lequel on aime faire des économies. Encore combien de profs en moins dans les années qui suivent, encore combien d’auditoire où il pleut sur nos cahiers, encore combien d’heure de job pour payer nos études ?
Le 14 novembre, faisons grève, et marchons contre l’asservissement des gouvernements aux marchés financiers !
Solidarité mondiale !
Ces réalités ne sont pas particulières à la Belgique francophone, elles sont le résultat de politiques européennes voire mondiales.
Il y a peu, les étudiants du Chili et du Québec, qui subissaient ces politiques libérales, ont montré qu’ils pouvaient résister et être un moteur de changement. En Europe, nous résistons aussi, comme au Royaume-Uni dernièrement. Mais rien n’est gagné : l’International Student Movement (ISM), appelle à continuer d’agir entre le 14 et le 22 novembre, par une grève mondiale de l’éducation. Le 22, Montréal sera d’ailleurs à l’heure du Carré Rouge.
La casse de l’enseignement n’est pas que l’affaire des étudiants, elle est celle de toute la population ! Et elle est intimement liée à la politique d’austérité mondiale depuis 2008. C’est pourquoi il est capital de joindre toutes les forces possibles pour changer les choses ! Le 14 novembre, les syndicats européens appellent à l’action contre l’austérité. En Belgique, les syndicats marchent vers une grève générale. Tous ensemble, joignons nos efforts ! Ce sont les mêmes derrière ces politiques !
La grève est notre meilleure arme !
La classe politique et les patrons ont horreur des grèves : elles font mal, très mal ! Parce que quand on se croise les bras, les machines ne tournent plus, les cours n’ont plus lieux. Sans travailleurs, sans futurs travailleurs, il n’y a plus de profits ! C’est le meilleur moyen de montrer une opinion discordante : tous les étudiants la voit, avec ou sans médias. Et tous peuvent prendre position face aux revendications. Utilisons notre arme pacifique la plus puissante !
Le 14 novembre, rappelons que le savoir, les étudiants et les travailleurs de l’enseignement ne sont pas des marchandises et que les financiers payeront leur crise tous seuls !
Nous invitons tous les étudiants à :
Faire grève ce 14 novembre
Organiser des assemblées générales de tous les étudiants dans son établissement pour décider des actions collectives (piquets, rassemblements…)
Rejoindre les manifestations ce 14 novembre
Etudiants FGTB-Bruxelles