Par le passé, la Cour des Comptes avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les effets dévastateurs de la politique d’enseignement du gouvernement sous l’ère Sarko. Une politique qui aggravait la ségrégation scolaire. Cette fois, c’est la réforme de la formation des enseignants, tout bonnement catastrophique, qui est fustigée. Primo, mais ça, ce n’est pas notre problème, la réforme n’atteint pas son objectif économique (notons quand même qu’au passage, ce sont 10 000 emplois temps plein qui passent à la trappe !). Secundo, la réforme a des conséquences pédagogiques et sociales dramatiques. Les débuts de carrière des nouveaux enseignants deviennent tellement ingrats qu’on n’imagine pas que ça n’ait pas d’impact sur les élèves eux-mêmes. Alors, ces débuts de carrière ? 70 % des enseignants recrutés en juin dernier n’avaient aucune expérience. Ils ont souvent été affectés à deux, voire trois établissements différents, une aberration pour un premier poste. Ils multiplient les heures supplémentaires (la charge des stagiaires est en moyenne d’un tiers supérieure à celle d’un titulaire). En cette matière comme en tant d’autres, le gouvernement Fillon conjugue improvisation et cynisme. PhS, source SunDep Solidaires