Passage de témoin à la CSC-Enseignement. Dans le Soir du 27 août, l’ancien secrétaire général, Prosper Boulangé, et le nouveau, Eugène Ernst, dénoncent sans détour la logique de marché qui gagne l’école. Morceaux choisis. Ernst : « …les écoles sont devenues des entreprises scolaires. Elles ne sont pas là comme service public d’enseignement dont la mission devrait être l’émancipation du jeune grâce à un enseignement de qualité. Aujourd’hui, avec la logique de marché, on a des ghettos d’un côté et, de l’autre, des écoles qui ne se privent pas d’éliminer un tas de jeunes. Certains directeurs estiment avoir « une entreprise à gérer. » Boulangé insiste : « Il y a une rupture en 2009. Pour la première fois, le mémorandum du Segec (NDLR : le Secrétariat général de l’enseignement catholique) considérait les écoles comme des entreprises. Les termes relevaient du management commercial, pas de la pédagogie. » Mais encore : « Dans le cas des écoles catholiques, il y a une rupture par rapport à la décennie antérieure avec un désinvestissement de l’Eglise. On a aussi vu affleurer la vraie nature de certains pouvoirs organisateurs aux mains de notables imprégnés de la pensée libérale. Avec le MR, le réseau catholique a trouvé un acteur de substitution au PSC puis au CDH. »
PhS