L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?

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Des « futurs Bill Gates » ? Ce bout de phrase, mis ici à la forme interrogative, l’est à la forme affirmative dans le dernier numéro de « Prof » (n° 7, septembre 2010). On savait déjà que la marchandisation de l’enseignement était rampante, voilà qu’elle s’affiche au grand jour et sans vergogne. Après le krach financier de 2008 et la remise en cause de plus en plus âpre de la toute-puissance du Marché, le mercantilisme néolibéral revient à la charge en vertu du « théorème de Guetta »* : les succès du néolibéralisme appellent davantage de libéralisme (puisque ça marche) ; les échecs du néolibéralisme appellent aussi davantage de libéralisme (puisque l’on n’a pas encore poussé sa logique assez loin pour le voir enfin advenir).

* du nom de Bernard Guetta, chroniqueur à France-Inter.

« Ainsi les démocraties libérales, qui se voyaient jusque-là comme des machines à produire des individus émancipés, tendent-elles à devenir aujourd’hui d’immenses dispositifs qui assurent, à travers une fluidification généralisée des corporéités, des discursivités et des socialités, la multiplication d’individus faibles et flottants, constamment happés par les besoins de la production et de l’échange marchand et les interactions dans lesquelles ils sont pris. »
Pascal Michon (1)

« D’un côté, il faut assurer la permanence du contrôle social, de l’autre, développer l’initiative, le sens des responsabilités des élèves, mais dans l’optique, dans le cadre d’une société particulière, établie, organisée, aux rouages fonctionnant sans heurts, conçue comme la seule possible. »
Ivan Illich (2)

« La culture d’entreprise et l’esprit d’entreprise peuvent s’apprendre dès l’école, de même que les avantages du capitalisme sur toute autre organisation économique. Le combat idéologique fait partie intégrante du bon fonctionnement de la machine. »
Pierre Dardot & Christian Laval (3)

« Isoler notre idéologie est une condition sine qua non pour la transcender, car elle est le véhicule spontané de notre pensée, et nous y demeurons enfermés aussi longtemps que nous ne la prenons pas comme objet de notre réflexion. »
Louis Dumont (4)

« Il est rigoureusement impossible, dans une société de concurrence, que tout le monde soit à la fois plus riche, plus heureux et moins angoissé. »
Christian Arnsperger (5)

Pluraliste, l’équipe rédactionnelle de Prof ? On se souvient que notre essai L’enseignement face à l’urgence écologique (6) avait été taxé de « idéologique » dans le numéro de décembre 2009. Par contre, un publi-reportage sur une « pédagogie de l’entrepreneuriat » n’a, lui, rien d’idéologique, il faudrait avoir un mauvais esprit pour penser le contraire ! Ici, Catherine Moreau, qui signe l’article en page 7, nous recommande d’aller faire un tour sur les sites des promoteurs de ces pratiques pédagogiques d’un genre nouveau. Nous avons immédiatement suivi son conseil et sommes tombés sur l’Agence de stimulation économique (ASE), un organisme basé à Liège, financé par le Plan Marshall de la Région wallonne et le Fonds social européen. Sur fond de décomposition civilisationnelle, « nos responsables » souhaitent et organisent toujours « notre soumission à l’écrasante objectivité du surmoi économique »(7), ils nous refont le coup des années 1980 – les « années fric » – où l’idéal-type du « battant », du « gagnant » était donné comme la référence absolue de la réussite individuelle. Nos démocraties de marché n’ont décidément pas la grâce de tirer la leçon de leurs égarements… L’ASE est composée, entre autres, d’enseignants détachés de la Communauté française qui proposent des animations en classe destinées à développer l’« attitude entrepreneuriale » des jeunes et in fine à réaliser un « projet entrepreneurial ». Ces enseignants sont pompeusement appelés « agents de sensibilisation à l’esprit d’entreprendre » – l’inculcation de celui-ci étant prévue dès le primaire. Ils se targuent d’un taux de pénétration de 70% dans les établissements, jusqu’à présent. Ils organisent aussi des formations pour convertir les enseignants à la realeconomik. Une fois de plus, la puissance économique et le pouvoir politique marchent main dans la main pour endoctriner le citoyen en quête d’identité personnelle. Ça tombe bien, l’ASE en a justement une à fourguer : le mythe schumpeterien de l’Entrepreneur, l’homme providentiel à qui la société doit tout.

La lecture de leur plaquette, rédigée par le BIEF (8) dans un jargon à la fois technocratique et idéologique, est édifiante. Les propos sont tantôt faussement naïfs, tantôt ambigus, parfois proche du cynisme. Morceaux choisis :
– « Conduire une classe nécessite un tempérament d’enseignant au long cours, mais aussi un profil de manager perspicace et avisé. » (p. 6)
– « Donnez l’occasion à vos élèves et étudiants d’explorer leurs rêves. » (p. 6)
– « La culture entrepreneuriale est-elle imposée par l’extérieur ou appartient-elle à une logique inhérente à la pratique pédagogique elle-même ou aux finalités mêmes de la mission éducative ? » (p. 8)
– « La créativité doit être comprise, non pas comme une originalité ludique, mais bien comme une nouveauté qui correspond à un besoin, à un manque, à un dysfonctionnement dans le marché, dans la production, etc. » (p. 10)
– « La source de l’apprentissage n’est donc plus l’enseignant, mais les pairs. Cette approche renforce l’esprit d’équipe, la motivation et les compétences acquises, tant du point de vue de celui qui reçoit le contenu de l’apprentissage que celui qui le dispense. » (p. 14)
– « L’idée de développer le pouvoir d’action des étudiants implique que les apprentissages puissent se réaliser dans la perspective où la connaissance devient compétence. » (p. 15)
– « On pourrait donc dire que le développement de l’action entrepreneuriale et de l’esprit d’entreprendre, au lieu d’être suscité par l’intérêt, l’est davantage par le défi et le besoin de dépassement. » (p. 18).
– « Il reste aussi vivement à explorer les possibilités de l’entrepreneuriat au regard du développement durable » (p. 22)

Les fondamentaux du néolibéralisme se retrouvent en toile de fond : l’économisme ; l’expansion illimitée de la production et de la consommation ; l’individu compétiteur, responsable et entrepreneur de lui-même ; la priorité aux compétences sur les savoirs ; l’indifférenciation croissante entre la mission de la fonction publique (dans ce cas, l’enseignement) et les besoins du secteur privé ; le consensus mou du « développement durable » ; l’unidimensionnalité des notions de « rêve » (celui de la réussite individuelle dans la production) et de « créativité » (celle au service de la croissance économique) ; la dévalorisation du rôle de l’enseignant et le relativisme pédagogique (tout le monde doit apprendre de tout le monde).

Après les recommandations de la Table ronde des industriels européens (ERT), le marketing scolaire, les kits pédagogiques des transnationales, la mini-entreprise et l’invasion de la pub dans les établissements, L’ASE est une nouvelle pièce du puzzle de l’enseignement marchandisé. Elle prône une approche strictement utilitariste et industrielle de l’éducation, alors que, face à la catastrophe systémique en cours, la priorité est à la réflexion plutôt qu’à l’action pour l’action qui ressasse les éternelles vieilles recettes. L’agitation productiviste vantée ici enferme les élèves dans le champ horizontal du capitalisme, alors que s’en arracher pour monter verticalement vers un nouveau paradigme de civilisation est un impératif, non seulement de survie, mais d’abord d’une bonne vie collective qui reste à réinventer. Autrement dit, une AEP, Agence d’émancipation philosophique, serait la bienvenue. Rappelons encore et toujours que l’École obligatoire a pour mission de former des futurs citoyens aptes à comprendre et à juger de la complexité des choses, et de leur fournir les outils intellectuels qui leur permettront de transformer le monde. Là se trouve le rôle d’enseignants responsables et éclairés, pas dans la collaboration aveugle à l’économie mortifère, ni dans le bourrage de crâne des élèves. « Pour sortir de la mécanique destructrice du capitalisme, il faut prioritairement démonter des archétypes culturels et se défaire du conditionnement psychique », comme l’écrit justement Hervé Kempf (9). Alors, n’hésitons pas : boycottons l’Agence de stimulation économique !

Bernard Legros

NOTES :

(1) Pascal Michon, Les rythmes du politique. Démocratie et capitalisme mondialisé, Les Prairies ordinaires, 2007, p. 307.

(2) Ivan Illich, Une société sans école, Seuil, 1971, pp. 28 & 29.

(3) Pierre Dardot & Christian Laval, La nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale, La Découverte, 2009, p. 237.

(4) Louis Dumont, Homo aequalis I. Genèse et épanouissement de l’idéologie économique, Gallimard, 1977, p. 36.

(5) Christian Arnsperger, Critique de l’existence capitaliste. Pour une éthique existentielle de l’économie, Cerf, 2005, p. 197.

(6) Bernard Legros & Jean-Noël Delplanque, L’enseignement face à l’urgence écologique, Aden, 2009, préface de Serge Latouche.

(7) Baudouin de Bodinat, La vie sur terre. Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes, L’Encyclopédie des Nuisances, 1996, 1999 & 2008, p. 30.

(8) http://www.e-pages.dk/ase/5/. Le BIEF, basé à l’UCL, s’est initialement distingué dans « l’ingénierie de l’éducation et de la formation ». Il promeut activement l’approche par compétences aux quatre coins du monde. Cf. www.bief.be

(9) Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Seuil, 2009, p. 12.

9 COMMENTS

  1. L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
    Permettez-moi de réagir aux caricatures énoncées dans l’article ci-dessus. Il serait intéressant, sans doute, que vous vous plongiez dans les programmes soutenus (mais existant, par ailleurs, depuis longtemps, pour certains d’entre eux) par l’ASE dans le domaine de sensibilisation à l’esprit d’entreprendre. Parce qu’on peut entreprendre (passer de l’idée au projet concret) dans n’importe quel domaine qu’il soit social, humanitaire, sportif, artistique, ou économique; parce que vivre son projet est un moyen d’épanouissement, d’intégration des apprentissages et d’expression des talents multiples des jeunes; parce que travailler l’esprit d’entreprendre, c’est d’abord et avant tout dans un objectif d’autonomisation et que ce travail n’est nullement à opposer aux apprentissages chargés de formés des citoyens responsables; parce que les entreprises, dans leur grande majorité, sont des PME, nées de l’envie de création et d’autonomie d’une personne, et qui lorsqu’elle grandit, donne du travail à un plus grand nombre, développe le tissu social dans une région… Pour toutes ces raisons, votre article est partisan, partiel et réducteur. Je porte, avec conviction et passion pédagogique, le programme Cap’Ten, depuis 6 ans maintenant. Ce programme est destiné aux élèves et aux enseignants de fin de primaire. Il offre des outils de gestion de projet tant aux enfants qu’aux enseignants. A travers leur expérience dans Cap’Ten, les enfants développent leur créativité, leur curiosité, leur débrouillardise, leur esprit d’équipe, leur communication… Depuis le début Cap’Ten est un réel succès auprès des enseignants (plus de 15,000 enfants sont touchés par an). Je voudrais, quand vous aurez plongé en profondeur dans les valisettes d’outils et que vous aurez évalué la démarche complète, ses apports aux élèves, aux enseignants, et ses impacts en terme d’augmentation de la confiance en soi, de l’autonomie, de la créativité, je voudrais que vous m’expliquiez où il est question de former des Bill Gates ? Je tiens l’ensemble des documents pédagogiques et d’évaluation à votre entière disposition…

    • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
      Bonjour,

      Merci pour votre réaction. Quelques réactions de ma part en retour :

      1. Où voyez-vous de la caricature? J’ai repris texto des passages de la plaquette. Certains sont explicites quant à leur orientation idéologique néolibérale, d’autres sont plus ambigus. Tous sont critiquables au vu des valeurs qui sont les miennes.

      2. Ai-je vraiment besoin de me plonger à fond dans les programmes de l’ASE pour me faire une idée précise des buts qu’ils poursuivent? Je ne doute pas qu’ils obtiennent des résultats tangibles et même utiles, mais là n’est pas l’essentiel. C’est le Cheval de Troie : organiser une cantine bio, c’est sympa, et la présentation de cet exemple sur le site est stratégique. Qui pourrait être « contre »? Même pas moi! Il n’empêche que derrière ces « gentils » projets peuvent s’en profiler d’autres, bien moins souhaitables, et que tous visent à la survivance de l' »homo œconomicus » au 21ème siècle. Or, de cela, nous n’en avons vraiment plus besoin.

      3. On peut s’épanouir autrement qu’en menant un « projet » (encore un mot chargé d’idéologie managériale), par exemple par le plaisir gratuit de la connaissance, de l’explicitation du monde, de l’imagination d’une société autre que celle-ci, bref de la réflexion philosophique. Je vous suggère de (re)lire Spinoza, par exemple.

      4. Ce n’est pas moi qui ai parlé de « former des futurs Bill Gates », mais la journaliste de « Prof ». Avouez que cette formule est malheureuse…

      5. Vous utilisez un jargon managérial, peut-être à votre corps défendant. Il ne suffit pas que les enfants deviennent « créatifs, curieux, débrouillards, animés de l’esprit d’équipe, capables de bien communiquer », etc., pour en faire ipso facto des citoyens éthiques, lucides des grands enjeux planétaires, capables de s’asseoir et de réfléchir avant d’agir.

      6. Oui, mon article est partisan, ou plutôt engagé… comme l’est votre réaction. Vous et moi avons une vision du monde différente. Je ne prétends pas être objectif. Merci pour votre proposition, mais je ne pense pas qu’étudier dans le détail votre documentation me fera changer d’avis.

      Bien à vous,

      B.L.

      • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
        Quelques réactions à vos réactions…
        1. C’est justement votre interprétation qui est caricaturale, et ce, sans prendre la peine d’aller chercher un peu plus loin que ce que vous projetez être de « l’idéologie néolibérale ». Vous décidez que les objectifs poursuivis par les programmes soutenus par l’ASE sont critiquables et vous y opposez les valeurs suprêmes qui sont les vôtres. Soit. Jacques Fradin, que vous pourrez aller (re)lire aussi, nous apprend que tant que nous restons accrochés à nos valeurs (et donc en voyant l’autre qui ne les partage pas comme un ennemi), nous sommes des monstres pour les autres… S’assouplir c’est aussi s’ouvrir à d’autres points de vue, sans tirer à boulets rouges sur l’autre.
        2. Oui, je pense que c’est en se renseignant de façon plus approfondie qu’on peut casser les stéréotypes qu’on ne manque pas de se faire quand notre vision est partielle (pour ne pas dire partiale). Dans votre vision, le manichéisme n’est pas loin….
        3. Est-ce parce que cette dame est journaliste qu’elle ne se trompe pas ? Et en reprenant une interprétation telle quelle, ne se fait-on pas complice de l’erreur ?
        4. En quoi avoir un projet est-il un jargon managérial (et en quoi aussi est-ce une tare ?). Des projets ce n’est rien d’autre que de passer d’une idée à sa réalisation et celle-ci, contrairement à ce que vous dites, peut être totalement gratuite.
        Les compétences dont je parle (créativité, curiosité etc…) ne sont-elles pas reprises dans les programmes scolaires sous le vocable « compétences transversales » ?

        Au plaisir d’échanger avec vous…

      • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
        – Pensez-vous, en 2010, que l’idéologie néolibérale ne soit qu’un fantasme de vieux gauchiste aigri? Cela fait 30 ans (trente!) que la société la subit, et ce n’est pas terminé, malgré la crise financière de 2008 qui aurait dû démasquer, une bonne fois pour toute, le système capitaliste et sa perversion.

        – Je n’ai jamais lu Jacques Fradin, mais je sais que c’est un psychologue cognitiviste. Or il se fait que je préfère l’approche psychanalytique. Là aussi, j’ai choisi mon camp…

        -« Rester accroché à [ses] valeurs », c’est exactement ce que fait le pouvoir, malgré les démentis cinglants que lui apportent la triste réalité sociale et les non moins tristes dégâts infligés à la nature. Ces (contre-)valeurs peuvent se résumer par la formule : pas de salut en dehors de l’économie de Marché.

        – vous m’accusez de manichéisme, je vous accuse d’angélisme (feint ou réel, peu importe). La lutte des classes, ça existe toujours. Réduire les rapports sociaux à la psychologie (inter-)individuelle revient à déresponsabiliser le pouvoir.

        – Ce que vous appelez « l’autre » est un système politique, pas un individu. Pour quelle raison n’aurais-je pas le droit de « tirer à boulet rouge » sur un système que je réprouve? Quelle loi ou quel précepte moral m’en empêche? Et, répétons-le, votre vision est tout aussi partiale et partielle que la mienne (mais en ce qui me concerne, je n’ai pas peur de l’avouer).

        – J’ai repris l’expression de la journaliste pour la dénoncer, et par honnêteté intellectuelle. Rien de nouveau sous le soleil de l’heuristique…

        – Au départ sans connotation politique particulière, le terme « projet » a été récupéré depuis lors par le néo-management, qui en a fait un mot d’ordre de mobilisation permanente et infinie des individus pour les besoins de l’économie. C’est devenu un mot-poison qui empêche de penser. (Cf. « Les nouveaux mots du pouvoir », sous la direction de Pascal Durand, Aden, 2007)

        – Maintenant que vous me connaissez un peu mieux, vous ne serez pas étonnée si je vous dis que je n’ai pas de sympathie pour l’approche par compétences. Je vous renvoie à la nombreuse matière sur ce site à ce sujet, si vous voulez prendre connaissance de tout l’argumentaire.

        Bien à vous.

    • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
      « parce que les entreprises, dans leur grande majorité, sont des PME, nées de l’envie de création et d’autonomie d’une personne, et qui lorsqu’elle grandit, donne du travail à un plus grand nombre, développe le tissu social dans une région… Pour toutes ces raisons, votre article est partisan, partiel et réducteur »
      Ha bon ?? Parce que les PME seraient « morales » et les autres moins ???
      Vous voulez rire ??
      Ce que Bernard Legros dénonce ici, c’est le néolibéralisme.
      Et je ne vois pas en quoi une PME serait moins néolibérale qu’une autre !!
      Je vous invite à lire : http://dutron.wordpress.com/2010/09/19/revenir-aux-sources-du-neoliberalisme-pour-mieux-le-combattre/
      sur notre blog proche des idées de Bernard Legros. Vous verrez que rien ne doit y échapper. Ni la culture, ni le reste.
      A moins que vous ne soyez une tenante du capitalisme « vert » ! Mais, pour être « vert », il n’en est pas moins néolibéral. Il a juste changé d’oripeaux !!

      Guy Dutron co-porte parole du RESEDA

      • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
        C’est votre point de vue… Je ne le partage pas. Encore une fois, vous généralisez, et la généralisation, le manque de nuances, c’est réducteur, caricatural, une insulte à l’intelligence…

        Oui, il existe des entreprises créatrices de bien-être et d’évolution,des entreprises d’économie sociale, de formation par le travail, d’insertion… Dont la fin n’est pas le profit, et qui mettent les moyens générés au service d’êtres humains. Oui, ça existe, des chefs d’entreprise extraordinaires. A vous entendre tout est pourri, à jeter !

        On oppose quoi alors au grand méchant argent des grands méchants créateurs d’entreprise, même d’économie sociale ? On fait quoi ?

      • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
        « Oui, il existe des entreprises créatrices de bien-être et d’évolution,des entreprises d’économie sociale, de formation par le travail, d’insertion » !!!
        Vous me faites rire ! Cela représente quoi par rapport à l’économie globale ??
        Cette économie dite « réelle » qui ne représente elle-même que 2% des profits dégagés dans le monde grâce à la spéculation née de la globalisation financière et de la « libéralisation » des échanges monétaires ???*
        J’ai envie de vous répondre à votre manière : Oui, il existe des éléphants blancs !!
        Mais ils ne sauraient constituer la majorité du genre !!!

        Guy Dutron co-porte-parole du RESEDA

        * voir : http://dutron.wordpress.com/2010/03/25/les-faces-cachees-du-debat-sur-les-retraites/
        et aussi : http://dutron.wordpress.com/2010/09/19/revenir-aux-sources-du-neoliberalisme-pour-mieux-le-combattre/

      • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
        Je vois,Monsieur Dutron, à lire vos réactions, que vous voulez souvent rire…cela vous ferait le plus grand bien et dériderait un peu vos sourcils arqués sur vos idéologies à la grosse louche et qui prennent la poussière…
        Ouvrez-vous au dialogue! Allez, allez vraiment, avec Monsieur Legros, rencontrer les personnes qui vous le proposent au lieu de coller des étiquettes après la lecture d’un site et les comparer à des éléphants blancs… Si au moins ils étaient roses!
        C’est un peu court, pour citer Rostand.
        Bien à vous.

      • L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
        Je vois surtout que vous vous abritez derrière un pseudo ou un prénom inconnu !!
        Moi je signe de mon nom !!
        Puisque vous citez Rostand sans dire lequel (inculture ?) je vous citerai Jean Rostand, biologiste et penseur matérialiste : « Je ne suis pas assez fou pour être totalement assuré de mes certitudes » (in : « Pensées d’un biologiste »). Ce qui dénote de ma part une certaine ouverture d’esprit. Sauf lorsqu’en face je trouve une « pensée unique » même repeinte en vert …très pâle d’ailleurs !!
        Quand à vos « éléphants roses », s’il dénotent une complaisance envers la social démocratie qui n’est plus que sociale-libérale, je vous renvoie à mon blog : http://dutron.wordpress.com/2009/05/13/en-france-en-belgique-en-europe-la-social-democratie-va-mal-%E2%80%A6-je-fus-tu-fus-donfut/
        A votre bonne soupe !!!
        Guy Dutron

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