Depuis que, venu de l’Est, le vent de la perestroïka a contraint le feu Président Mobutu à décréter, en 1990, le processus de démocratisation en République Démocratique du Congo (R.D.C.), des voix ne cessent de s’élever, notamment de la part des partis politiques, des associations de la société civile et de certains responsables politiques, pour revendiquer l’organisation des programmes d’alphabétisation en faveur des adultes. La conférence Nationale Souveraine, organisée en 1992, avait, elle-même, en son temps, recommandé, à travers le rapport de la commission de l’éducation, la création des structures de lutte contre l’analphabétisme primaire et de retour à travers tout le pays. De même, l’article 44 de la nouvelle constitution de la R.D.C. promulguée le 9 mars 2006 stipule que « l’éradication de l’analphabétisme est un devoir national pour la réalisation duquel le Gouvernement doit élaborer un programme spécifique ».
Alphabetisation_conscientisante.pdfLancé en cette période historique de la R.D.C., cet appel à l’éradication de l’analphabétisme semble se fonder sur certaines convictions formulées par Cairns (1989), sous forme de questions, en ces termes : « Quand la majorité de la population est analphabète, comment réaliser les objectifs et les ambitions de la nation ? Et comment, dans ces conditions, parvenir à un développement équitable ? Comment les individus et la société tout entière peuvent-ils avoir l’espoir d’une authentique libération ? »
Cependant, compte tenu de l’histoire de la R.D.C. et des objectifs fixés pour son avenir, particulièrement à travers la Constitution de la Troisième République, l’alphabétisation doit être conscientisante pour qu’elle joue le rôle qu’on entend lui attribuer actuellement (soutenir le processus démocratique et de reconstruction du pays). Tel est notre propos dans cet article. Mais avant tout, examinons d’abord la situation actuelle de l’analphabétisme en R.D.C.
L’analphabétisme en R.D.C.
Comme nous l’avons écrit dans un article antérieur (Mokonzi, 2005a), suivant les résultats de l’enquête menée par l’UNICEF en 2001, en R.D.C. un adulte sur trois (32%) ne sait ni lire ni écrire. L’analphabétisme frappe, comme dans la plupart des pays du tiers monde, plus les femmes que les hommes. C’est ainsi que 44% de celles-là contre 19% de ceux-ci sont analphabètes, soit un indice de parité de 0,691. Ces estimations de l’UNICEF concordent en gros avec celles de l’UNESCO, lesquelles mentionnent, pour la R.D.C., un taux d’analphabétisme de 34,7% de la population adulte âgée d’au moins 15 ans au cours de la période de 2000-2004. Ce taux s’élevait, au cours de la même période, à 20,2% pour les hommes et 48,1% pour les femmes, écart traduit par un indice de parité de 0,65.
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Pour une alphabétisation conscientisante au Congo (RDC)
les imbeciles, vous avez ecrit quelque part le feux president Mobutu… espece des illettres, Mobutu est ex president, il est mort en etant plus president… donc ce ne pas un feu president