Le Conseil de la Jeunesse d’Expression française (CJEF) s’en est pris mardi, dans un communiqué, à la volonté de la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie Arena de réglementer par voie décrétale l’organisation des périodes d’examen et la fin de l’année dans le secondaire. Le CJEF parle de calendrier « dicté par des considérations plus sécuritaires qu’éducatives ».
Certains médias ont régulièrement évoqué la situation de jeunes laissés à eux-mêmes à la fin de l’année scolaire, les examens étant terminés anticipativement. Le gouvernement de la Communauté française a approuvé un avant-projet de décret de la ministre-présidente Marie Arena, visant à encadrer l’organisation des jours de suspension des cours qui doivent permettre la tenue d’évaluations, de conseils de classes, de remises de bulletins, etc.
Dans certaines écoles, vu l’harmonisation imposée, les examens commenceront et termineront plus tard. Pour 70% des établissements, la situation ne changera pas car elle ne pose pas problème. Le CJEF, organisation consultative en Communauté française, est notamment d’avis que « les élèves verront leurs possibilités de recours noyées dans les départs des « juilletistes, si bien sûr, les écoles parviennent à respecter l’injonction ».
Le CJEF regrette que la ministre ait décidé, « à coup de subsides, d’imposer aux écoles un calendrier dicté par des considérations plus sécuritaires qu’éducatives ». La possibilité d’une sanction pouvant atteindre 5% de la dotation allouée à l’établissement existe en cas de manquement persistant au prescrit légal. La ministre a cependant indiqué lundi qu’elle n’était pas partisane de la méthode sanctionnelle. Enfin, le CJEF regrette qu’aucune volonté de concertation ne semble émerger. La concertation annoncée concernera les syndicats d’enseignants et les associations de parents. (belga)