Qui sommes-nous ? Une famille ordinaire. L’épouse employée à temps partiel. Le mari ouvrier, mécanicien chez Touring. Cinq enfants. L’aînée aujourd’hui a 26 ans, elle est infirmière accoucheuse. Elle travaille en France. La seconde a 25 ans, elle enseigne à l’IRSA à Bruxelles. Le troisième est en avant dernière année d’ingénieur à l’ISIL à Liège. La quatrième est en seconde à l’Hénac à Namur, Champion. La cadette est en troisième secondaire et rêve d’étude vétérinaire…
Dix-sept années en kot à ce jour, vivre hors famille, go-pass, minerval, syllabus…
Vous connaissez !
Dix sept années à 6.000 euros, soit 102.000 euros prélevés du salaire d’une employée à temps partiel et d’un ouvrier mécanicien à temps plein. La valse a débuté en septembre 1997, sans bourse d’étude, sans bas de laine hérité d’un riche tonton oublié, sans aide d’aucune sorte. A l’exception de celle du fisc qui réclame chaque année un surplus d’impôt sur les revenu. Bin là !
Aujourd’hui, on fonctionne au bord d’un processus de paupérisation. On flotte grâce à un prêt de 20.000 euros consenti par la Fortis lié à une réserve de trésorerie qui nous permet de descendre à moins 5.100 euros si besoin est. En juin 2007, ça ira mieux ! Le fils aura terminé à Liège et sa sœur à Champion, Namur. On soufflera deux ans avant que la cadette ne commence. Mais vous savez, quand on en a eu quatre, la petite dernière toute seule passera inaperçue !
Un jour j’en ai eu marre. J’ai décidé d’agir… Une ardeur d’avance dit-on des gens de l’Ardenne. C’est vrai que pour tenir, ça aide d’être têtu comme dix chameaux.
Alors voici… Vous trouverez ci-dessous l’historique un peu plus détaillé de notre démarche. A vous de vous en servir, pour qu’il serve au mieux les intérêts des familles qui dans l’indifférence générale, se battent pour faire de leurs enfants des acteurs dans le monde de demain.
En guise de décor…
Qui seront les acteurs en Wallonie, en Belgique, ou même en Europe, dans un an ou dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans ? Sinon ceux qui aujourd’hui s’appliquent du mieux qu’ils peuvent à l’apprentissage d’un métier. Ceux dont on dit d’eux qu’ils ont de l’or dans les mains. Qui seront les acteurs du développement durable de la Belgique, sinon les jeunes qui aujourd’hui, consacrent trois, quatre, cinq ans ou plus à l’obtention d’un diplôme d’étude supérieure ou universitaire ?
Nos préoccupations actuelles :
Réduire la charge qui pèse sur les épaules des familles lors des études supérieures ou universitaires des enfants.
Pour y parvenir…
– La révision des montants déductibles des revenus lors des études supérieures ou universitaires des enfants. Cette déductibilité serait accordée selon les critères suivants : fournir la preuve que l’étudiant trouve logement dans un kot, à proximité du lieu où se donnent les cours, et remise d’une attestation de fréquentation des cours datée du 1er janvier. Cette déductibilité serait accordée selon les revenus réels et/ou le patrimoine des parents, usant pour rendre cette mesure la plus équitable possible, d’une grille d’application liée non seulement aux revenus réels et/ou au patrimoine, mais aussi au nombre d’enfants aux études en même temps. En bref, de l’équitable !
– L’octroi éventuel d’une allocation de logement. Cette proposition nous revient souvent. Elle doit être étudiée.
– L’augmentation du plafond pour l’obtention d’une bourse d’études. Pour le calcul du montant de celle-ci, tenir compte soit que l’étudiant se loge en kot, soit qu’il rentre chez lui chaque jour.
– Un emprunt sans intérêt à l’Etat, pour financer une part du coût des études. A étudier également.
– Cortège de facilités accordées d’année en année qu’en cas de réussite évidemment. D’autre part, nous pensons que la gratuité des études n’est pas une bonne idée. Le fait qu’une année coûte des efforts à la famille, à l’étudiant et à la collectivité crée une forme de partenariat entre eux et cela est très bon.
Ne pas perdre de vue que le coût d’une année d’étude supérieure ou universitaire supporté par les parents est lié non pas au montant du minerval d’inscription ou au prix de vente des syllabus, mais bien à l’obligation ou non de loger en kot à proximité du lieu où les cours se donnent. Si 2500 euros peuvent suffire à honorer une année d’étude où l’étudiant rentre dans sa famille chaque jour en 30 min de métro train tram bus, 6000 euros sont nécessaires quand l’étudiant est en kot et doit vivre la semaine hors famille. C’est là que la discrimination se trouve.
Historique du projet.
Pour rappel, c’est en septembre 1997 que l’aînée a commencé dans le supérieur…
Mai 2004.
Le fisc nous réclame 1530 euros d’impôt sur les revenus pour l’exercice 2003. L’année précédente, trois de nos enfants se trouvaient en même temps dans le supérieur ou l’universitaire, soit le besoin de 16.500 euros au minimum pour nos enfants. En 2003, deux enfants ensemble aux études, soit le besoin de 11.000 euros au minimum.
Un sentiment d’injustice grandit en nous. Nous écrivons au service Contribution de Bastogne qui nous répond laconiquement que l’imposition est correcte.
Juillet 2004.
Nous écrivons au Ministre Didier REYNDERS pour lui détailler notre situation. La réponse est longue et ne vient pas de Didier REYNDERS mais d’une fonctionnaire qui, à l’aide d’une liste impressionnante d’articles de loi qu’elle connaît par cœur, nous informe que nous ne sommes que de vilains petits canards qui appelons à l’aide sans raison. Selon elle, Auditeur général des finances, investir 16.500 euros dans les études des enfants ne signifie rien aux yeux des lois fiscales. Notre requête est donc sans fondement à ses yeux. C’est en accord avec la FORTIS de Bastogne qui nous accorde un solde négatif sur le compte à vue que nous payons les 1530 euros réclamés par le fisc.
Septembre 2004.
Rentrée scolaire. Garanties locatives et loyers des kots pour septembre et octobre. Frais d’inscription ou minerval. Achat de syllabus, de go-pass et d’un ordinateur pour les cours de 2ième ingénieur… Contrat de prêt personnel à la FORTIS, 20.000 euros en 48 mensualités de 485 euros. Il faut regrouper le financement de la voiture, le coût des études et le solde négatif du compte universel pour repartir sur une base saine, plus gérable et moins stressante. L’année se passe…
Mai 2005.
Impôt sur les personnes physiques, à rembourser 1530 euros. (sans commentaire)
Les vacances scolaires sans enfant hors famille permettent des économies. Toutefois, l’échéance du remboursement des 1530 euros se rapproche. Bref, c’est au niveau plancher que la rentrée de septembre arrive.
Vendredi 2 septembre 2005, re-lettre au Ministre Didier REYNDERS, pour lui fournir les détails de notre situation. Situation quotidienne répandue, identique à celles d’autres familles d’ouvriers ou d’employés avec des jeunes aux études. Situation d’un grand nombre de familles oubliées des lois fiscales actuelles. Les étudiants du supérieur ou de l’universitaire ainsi que leurs familles ne font pas partie des catégories de personnes que l’on aide en Belgique. Qu’ils soient l’avenir de la Belgique, les moteurs du développement durable de demain, le fisc ne s’en soucie pas. Le monde politique non plus.
Septembre 2005.
Parcours d’équilibriste entre les rentrées d’argent et les coûts de la rentrée. Plus un seul euro en réserve. Salarié depuis l’âge de 17 ans et plus rien de coté. Rien du tout !
Naissance de l’idée de pétition récolte de signatures et mise en œuvre de celle-ci.
Réponse de Didier REYNDERS qui tient en trois lignes.
Réponse de Josy ARENS,
Réponse de Benoît LUTGEN,
Réponse de Guy LARCIER,
Courrier de Josy ARENS joint à un article de presse du journal Le Soir du 12 oct 05.
Courrier adressé à Didier REYNDERS pour le tenir informé de la suite de l’histoire.
Mise en œuvre du site internet http://users.skynet.be/dedukot
Décembre 2005.
Lettre à tous les mandataires politiques. Ils sont plutôt nombreux en Belgique…
Herman DE CROO, Ministre d’Etat, se manifeste en premier. Une réponse brève.
Arrivent ensuite les réponses de François-Xavier DEDONNEA,
De Jean-Marc NOLLET,
De Robert DENIS, Député Bourgmestre,
De Daniel BACQUELAINE,
De Joëlle MILQUET,
De Charles MICHEL,
De la Ministre SIMONET, dans l’avenir du Luxembourg du 19 janvier 2006.
Entre temps, la presse écrite, parlée et télévisée se font les échos de notre récolte de signatures pour la déduction fiscale. Voir la Lorgnette du 14 septembre, le Sillon Belge du 16 septembre, le journal Dimanche du 18 septembre, L’avenir du Luxembourg du 18 octobre, Le Soir du 21 octobre et du 29 novembre, La Meuse du 30 novembre, L’avenir du Luxembourg et la Dernière Heure du 1er décembre. Radio Contact et TvLux sont aussi nos partenaires et nous sommes décidés plus que jamais à ne pas en rester là.
Janvier 2006.
Samedi 14, RTL TVI nous appelle. Notre combat est diffusé au JT de 19 heures, même jour. Monsieur Didier REYNDERS s’exprime à ce propos lors du même JT.
19 janvier, contact avec RTBF Radio et enregistrer. C’est diffusé sur les radios de la RTBF dès le lundi 23 janvier.
Février 2006.
Retour à la FORTIS et contrat d’ouverture de crédit : réserve de trésorerie n°245-0496… de 5100 euros. Ouf ! Si besoin est, on peut descendre à moins 5100 euros. Ca doit aller. Il n’y a plus le choix. En juin 2007, c’est le bout du tunnel. Restera la cadette…
Contact noué avec la FEF (fédération des étudiants francophones), avec l’UNECOF (union des étudiants de la communauté française), avec les représentants du gouvernement wallon : Monsieur/Madame Marie ARENA, Marie-Dominique SIMONET, Christiane VIENNE, Elio DI RUPO, André ANTOINE, Michel DAERDEN, Philippe COURARD, Jean-Claude MARCOURT, Benoît LUTGEN, …
Courrier réponse de Charles MICHEL, de Françoise BERTIAUX, de la FEF, d’Elio DI RUPO, …
Contacts noués avec les associations de parents, l’UFAPEC, la FAPEO, …
Nous avons atteint le cap des 7000 signatures. On approche des 8000. Je veux bien faire des efforts mais vous allez devoir nous aider. Ensemble, on sera plus fort. La date fin de récolte de signatures est fixée au 15 mars. On peut toutefois la reculer. Faites connaître le projet. Imprimez des documents signatures, distribuez, récoltez, et faites qu’ils nous parviennent. Monsieur Didier REYNDERS a fait savoir qu’il était prêt à nous recevoir. Il faut diffuser l’idée. Nous lui avons écrit pour lui demander une entrevue. Nous avons reçu réponse. Nous devons rencontrer Monsieur Didier REYNDERS le 7 mars. Que le plus grand nombre possible attende la réaction de ceux qui nous dirigent ! Il n’y a pas d’autre moyen de faire avancer les choses…
L’adresse du site : http://users.skynet.be/dedukot
Des amis ont créé des liens. Ca marche aussi en tapant : deduirelekot.be, ou dedukot.be
Responsable : Jean-Pol Harzée 12, Lutrebois 6600 Bastogne 0475 540861 jpharzee@skynet.be
> « Dedukot », contre les « kots » d’étudiants trop chers !
Je voulais signaler que la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) vient de sortir une note très intéressante contre la déductibilité fiscale des frais d’études. Celles-ci ne favoriseront qu’une couche de personnes et spécialement les plus riches qui auront le plus de frais à déduire…
La note complète (très démonstrative) se trouve sur la page web: http://www.fef.be/page1719.html
Il s’y trouve également une série de propositions alternatives de (re)financement des études…
bonne lecture et bonne lutte,
Benjamin