Le mouvement CGé (« ChanGements pour l’égalité ») s’inquiète. A l’occasion du colloque du CERISIS le 18 octobre dernier, l’étude sur les bassins scolaires a été présentée pour la première fois au grand public, mais de manière partielle seulement.
Cette étude interuniversitaire avait fait l’objet d’une demande de la part de la Communauté française en vue de faire des propositions en termes de compétences, de fonctionnement et de contours géographiques des bassins. Au-delà de l’idée même de bassin, cette étude pouvait apporter sa pierre au débat sur les dispositifs susceptibles de prendre simultanément en compte la configuration spécifique du système francophone et les objectifs de réduction des inégalités entre élèves et entre écoles.
Sans se prononcer à ce stade-ci sur le fond, CGé s’étonne de deux éléments :
– Il semblait que le concept de bassin scolaire était un élément central de la déclaration de politique communautaire (juillet 2004) et du projet de contrat stratégique (janvier 2005). Bizarrement, il a disparu du Contrat pour l’école (mai 2005) alors même que l’équipe interuniversitaire n’avait pas encore fait connaître son étude.
– Au- delà de ce curieux anachronisme, le gouvernement ne semble pas avoir l’intention de diffuser l’entièreté de cette étude pour des raisons inexpliquées à ce jour.
Il semble pour le moins paradoxal qu’un gouvernement qui ait présenté les bassins scolaires comme un moyen de réduire les inégalités entre élèves en transformant les relations entre établissements, ne soit plus preneur … .
Lors des débats organisés dans les grandes villes, les questions sur les bassins scolaires étaient renvoyées à l’étude en cours. Où ces questions peuvent-elles trouver réponses maintenant ?
CGé est demandeur que cette étude soit diffusée largement et qu’un débat public soit organisé.
Renseignements complémentaires :
Rudy Wattiez, SG de Cgé
> Mais où sont passés les bassins scolaires ?
J’aimerais bien connaître le contenu intégral de cette étude; il me semble que le moins que le Gouvernement puisse faire, c’est de le diffuser.
Mais ma position, c’est que je ne crois pas que la création d’une instance de plus soit une solution, quelque part entre le Gouvernement, les réseaux et les P.O.
On a bien identifié quelques difficultés essentielles de notre système d’enseignement (disparités entre établissements, filières de relégation, retard scolaire).
Ce qui importe, c’est que les instances en place prennent toute la mesure de ces difficultés et élaborent ensemble des réponses (qui se mettront en place petit à petit).