Les éditions Aden viennent de rééditer le livre de Nico Hirtt « Les nouveaux maîtres de l’école ». Une éditions largement actualisée et munie d’une préface inédite de Christian Laval.
A l’heure où la crise de l’Europe de l’éducation et de la culture se fait plus aigue et où les réformes se multiplient, cet ouvrage démonte les mécanismes à l’oeuvre dans le démantèlement de l’école publique. Il est aussi un appel à résister. Non par nostalgie. Mais pour défendre le droit à l’instruction de ceux qui n’ont que l’Ecole pour accéder aux armes du savoir. Les systèmes éducatifs européens sont soumis à un feu roulant de réformes. Lentement mais sûrement, on abandonne les structures d’enseignement centralisées, qui avaient porté la massification des années 1950-70, et on y substitue des réseaux d’établissements autonomes, diversifiés, en situation d’intense concurrence mutuelle.
Derrière le double alibi de la lutte contre l’échec scolaire et de la promotion de l’emploi se cachent des motifs moins avouables : à l’aube du troisième millénaire, les milieux patronaux exigent un enseignement rationalisé et dérégulé. L’école doit fournir les travailleurs flexibles que réclame la concurrence économique. Elle doit répondre rapidement aux mutations technologiques. Elle doit s’adapter à un marché du travail dualisé et instable. Elle doit transmettre moins de savoirs mais davantage de compétences adaptables. Elle doit, plus qu’hier encore, sélectionner, diviser, hiérarchiser les jeunes. Enfin, comme le montrent les débats dans l’OMC sur le Cycle du Millénaire, l’Ecole est appelée à s’ouvrir à un secteur privé en quête de nouveaux marchés.
Ce titre est une nouvelle édition complètement mise à jour du livre paru en 2000 chez EPO & VO, avec une préface de Christian Laval.
> Les nouveaux maîtres de l’école
très intéressant et parfaitement complémentaire de « l’école n’est pas une entreprise » de Christian Laval. J’aimerais entrer en contact avec Nico Hirtt pour une conférence sur ce sujet dans notre association à Besançon (France)