Suite à la conférence ministérielle de Bergen sur le processus de Bologne, l’IE (Internationale de l’Education, la structure qui représente la plupart des syndicats de l’enseignement public) a diffusé le communiqué de presse suivant le 20 mai :
«La conférence ministérielle de Bergen a octroyé aujourd’hui à la structure paneuropéenne de l’Internationale de l’Education (IE) le statut de membre consultatif dans le processus de Bologne, dont l’objectif est d’instaurer un espace ouvert pour l’enseignement supérieur. Cette participation est une reconnaissance officielle des enseignants et de leurs syndicats en tant qu’acteurs du processus de Bologne.»
«Nous soulignons le rôle essentiel que les institutions de l’enseignement supérieur, leur personnel et les étudiants ont à jouer dans le processus de Bologne. A l’heure actuelle où les réformes législatives nécessaires sont largement en place, leur rôle dans la mise en œuvre du processus est devenu primordial. Nous les encourageons donc à continuer et à intensifier leurs efforts afin d’instaurer un espace ouvert pour l’enseignement supérieur», indique la déclaration ministérielle adoptée aujourd’hui à Bergen par 45 ministres de l’enseignement supérieur.
Paul Bennett, Président du Comité permanent sur l’enseignement supérieur et la recherche, a déclaré que «l’IE se réjouit de contribuer pleinement au processus dans les deux années à venir. Il a également souligné: « J’espère que l’intégration de l’IE au plus haut niveau du processus encouragera une intégration plus large des syndicats d’enseignants au niveau national».
Les dirigeants de l’IE, notamment par leurs prises de postition contre l’AGCS, nous avaient habitué à davantage de sens critique. Ils semblent oublier, cette fois, que le processus de Bologne vise également (et peut-être surtout) à transformer l’enseignement supérieur européen en un vaste marché compétitif. Ce qui revient à préparer le terrain à l’AGCS.